•220
exacte, et que les caraetÈres extérieurs du genre, L'tablis d'après cette espèce, sont trèsincomplets.
Nous les posons par conséquent de nouveau, et de la manière suivante:
Corps très-allongé, peu élevé et peu comprimé; museau allongé en une point e quadrang
u l a i r e , conique et garnie en dessous d'un barbillon impair; bouche s'ouvrant sur la moit
i é do la face inférieure du museau, en forme d'une ouverture transversale et réniforme;
nageoires peu grandes; dorsale et ventrales précédées de rayons indivisés et
flexibles, et reculées vers le tiers postérieur du poisson; caudale très-peu fourchue;
toutes les parties de la tête et du corps uniformément revêtues de très-petites écailles,
à bords fortement dentelés; trois rayons aux ouïes.
L E S LOCHES. (COBITIS).
C o b i t i s rubr ipinnis. Pl. ClII, fîg. 1. Celte première espèce de Lochc du
.lapon y représente la Loche d'étang ou Cobitis fossilis des eaux de l'Europe; car
elle a, comme cette dernière espèce, la bouche garnie de dix barbillons, et elle lui
ressemble aussi par tous les détails de son organisation, comme par ses formes, quoique
l'espèce du Japon s'en distingue facilement par sou corps moins élevé et moins
comprimé, par ses nageoires un peu plus petites, par un rayon de moins aux ventrales,
par ses yeux plus verticaux, par ses pectorales un peu plus courtes, par sa taille
moins forte, par son système de coloration très-différent, enfin par plusieurs autres
caractères moins sensibles au premier coup d'oeil. Le Musée des Pays-Bas possède de
ce poisson une suite composée d'individus conservés dans la liqueur forte et dont la
longueur varie de trois sept pouces environ.
La grosseur du corps égale environ trois quarts de sa hauteur, qui est neuf fols
dans la longueur totale du poisson. La tète entre sept fois et demie dans cette longueur,
le museau est deux fois et demie dans la tête, le diamètre de l'oeil ne fait que
le quart de la longueur du museau et l'entre-deux des yeux est de moitié plus large
q u le diamètre de ces organes. La ligne de la nuque forme au milieu une légère
saillie; et le dessus de la tête est arrondi vers les côtés, notamment sur le dessus du
museau, qui est même uu peu en dos d'âne. La ligue du dessus de la téte est faiblement
arqué, et le museau est arrondi à son extrémité. Les yeux, quoique latér
a u x , sout un peu dirigés vers le haut. Les narines s'ouvrent entre le troisième et
dernier quart de la longueur du museau, sur la ligne du diamètre horizontal de l'oeil;
la postérieure est entourée d'un bord simple et peu saillant, l'antérieure se prolonge
en un petit tube. Il n'existe pas la moindre trace d'épine sous l'oeil. La place qu'occupe
la bouche, sa forme, sa grandeur, la conformation des lèvres et les barbillons dont
elles se trouvent garnies, ne présentent aucune différence avec ce que l'on observe
dans le Cobitis fossilis. La ligue latérale manque comme dans cette espèce, et les
écailles ne présentent d'autre différence qu'elles sont tant soit peu plus grandes et
que les couches concentriques de leur surface ne sont visibles que vers leur bord libre.
L'anus s'ouvre sur la fin du deuxième tiers de la longueur comprise entre les ventrales
et l'anale. La partie postérieure de la queue est très-comprimée, et surmontée à ses
bords supérieur et inférieur d'une espèce de crête adipeuse, qui reçoit les apophyses des
vertèbres, qui est contiguë à l'anale, et qui remplit évidemment les fonctions d'une nageoire
accessoire. On sait du reste que cet organe existe également dans le Cobitis fossilis.
Les nageoires et leurs rayons offrent une forme et une orgauisatiou tout-iWait semblables
à ce que 1 on observe dans le Cobitis fossilis; elles n'en diffèrent que par ce
q„.elles sont en général un peu plus petites, Les pectorales égalent la lon^^ueur de
la tête sans le museau. Les ventrales sont d'un tiers plus courtes que les pectoraleselles
n'atteignent pas tout-à-fait l'anus avec leur extrémité. L'anale é^ale presane
les pectorales en longueur; elle est assez arrondie à son bord inférieur." La dors.lc
est tant soit peu plus grande que l'anale, et un peu plus rapprochée de la tête que
celte nageoire, qui naît sous l'aplomb du troisième rayon branchu de la dorsale ! a
caudale est également très-arrondie; elle est large et du double plus longue que les
ventrales. D. 7; A. 6; V. 6; P. 9; C. 17. o t -
A l'état frais, les nageoires et les barbillons sont d'un rouge de san<. très-pâle et
l'iris est d'un blanc jaunâtre; la moitié supérieure du poisson offre un%ert o-n's-Ure
parsemé de nombreuses petites taches un peu plus foncées, plus ou moins app'aremes'
tantôt n'régnl.ères, tantôt en partie disposées sur des rangées, ou même confluente^
pour former sur le dessus du dos des raies longitudinales interrompues. De petites
laehes semblables existent souvent aussi sur la caudale et sur la moitié inférieure du
poisson, dont le lond de la teinte est un jaune d'ocre pâle, tirant un peu au verdàtre
a la tête et à la queue.
Les habitants du Japon désignent ce poisson sous le nom de Doos joo Ji est com
mun dans les eaux stagnantes de cet empire et, en été, il se trouve en abondance
dans les champs de riz dans les environs de Nagasaki.
2. Cobitis m a c u l a t a . Pl. Cl l i , fig. 2. Notre deuxième espèce de Loche du .Japon
a , comme la première, la bouche garnie de dix barbillons; mais elle s'en distingué
facilement par ses formes moins alfongées, par son corps et sa tête plus comprimés
et pf„s élevés, par ses teintes, par un rayon de plus à la dorsale et à l'anale et p.r
dauh-es caractères moins saillants. Elle rappelle en quelque sorte la Loche L j è ,
Cobitis barbatula d Europe tant par ses formes en général que par la distribution de se.^
teintes; mais 1 espece du Japon se distingue de la Loche franche, outre le nombre des
bar liions à la bonche, par un corps plus comprimé; par une queue plus élevée et dont
éve r i : ' -" f ^ - n t des apophyses des vertèbres trèsd
vcloppée et formant comme une petite nageoire accessoire contignë à l'anale; par
.uie tete plus petite et beaucoup plus comprimée; par une bouche plus étroite Lr
des yeux beaucoup plus rapprochés, et enfin, par ses nageoires qui sont en général
plus petites, et dont les ventrales sont plus reculées en arrière
Nous ne possédons qu'un individu unique de cette espèce; il est conservé dans la
1 7 tot a l e que trois pouecs et uu quart. La hauteu
d,i corps entre sept fois et nu tiers dans cette longueur, et la grosseur du corps
plus considérable que cette hauteur, et le museau entre deux fois et trois quart dans
la tete; 1 ent re-deux des yeux, enfin, ne fait que la moitié de la longueur du museau.
snt 'l' . . ^ . ' devant. La bouche s'ouvre
1 extrémité du museau; elle est très-étroite. Les barbillons de la lèvre supé-
" o m e , au nombre de six, sont distribués autour de cet organe à des distances é^aes,
mais de sorte que les extérieurs naissent de la commissure des lèvres; ces der-
56