(les lianes portent chacune un point de couleur argentòe mais peu distinct. Les côtés
du poisson sont orndes de six bandes verticales d'un brun foncé, bifourchues vers le
haut, et plus claires au milieu, ou plutôt composées chacune de trois taches, dont
l'inférieure est impaire et du double plus grande que les deux antres. Il existe une
tache foncée à l'angle supérieur de la base de la caudale. Cette nageoire porte quatre
ou cinq bandes peu sensibles, disparaissant vers le centre qui est jaunâtre. La dorsale
est d'un jaune-grisâtre avec huit taches noirâtres distribuées à égale distance le
long de la base. L'anale est blanche, mais plus foncée vers la pointe des rayons.
Les" pectorales sont jaunâtres, les ventrales d'un brun-rougeâtre. Longueur totale
6 pouces 3 lignes. Largueur du corps 1 pouce l ligne. D. 5 + 23; A. 1 + 20; V. 1 + 5;
P. 15; G. 17; 67 + 22 rangées d'écaillés. Cette espèce est commune au Japon.
LES URANOSCOPES.
I. Uranoscopus asper. Pl. IX, fig. 1. Cette espèce est voisine de celle de la
Méditerranée, et des Uran. marmoratns et afBnis; mais elle se distingue des deux premières
par son épine de l'épaule plus longue et de toutes les trois par le nombre des
dents de son préopercule. En la comparant à l'espèce commune, on remarque que
sa caudale est un peu plus courte, que son corps est plus trapu, que la téte est plus
petite, et que les aspérités de la plaque du crâne sont distribuées sur des lignes
rayonnantes et revêtues par une peau moins épaisse, que l'échancrure entre les yeux
est plus étroite, que les épines du surscapulaire et particulièrement celle de l'épaule
sont beaucoup plus développées, que les branches ou dents du préopercule sont beaucoup
plus saillantes et au nombre de trois seulement à la partie inférieure; enfin,
qne la membrane qui garnit le bord interne de la mâchoire inférieure n'est nullement
prolongée en pointe. D. 5 et 11; A. 15; le cinquième rayon épineux de la dorsale
est, comme à l'ordinaire, entièrement caché sous la peau et couché le long du dos.
A l'état frais, les parties supérieures de ce poisson sont d'un brun rouge, varié de
taches rondes ou oblongues et irrégulières, très claires sur le tronc, mais plus foncées
sur la tète. Les parties inférieures ainsi que les ventrales et l'anale sont blanchâtres;
mais ces nageoires prennent nue forte teinte d'un brun-roux vers leur bord. Les pectorales
et la caudale sont jaune-brunâtre. La dorsale épineuse est en grande partie
noire, mais on voit du blanc à sa base et derrière son troisième rayon. La partie
molle de la dorsale est d'un gris jaunâtre, parsemé vers la base de taches brunes. —
Le nom japonais de cette espèce est Tenmondaiogoze. Elle est très commune
sur les côtes sud-ouest du Japon, où elle parait remplacer notre espèce de la Méditerranée.
Sa chair est dure et sèche, on ne la mange que très rarement. Notre plus
grand individu est long de onze pouces.
2. Uranoscopus bicinctus. Cette seconde espèce japonaise appartient comme
la précédente à celles dont le dos est pourvu de deux nageoires; elle lui ressemble
même sous beaucoup de points de son organisation, mais son système de coloration
et ses formes sont différentes, et elle olTre en outre plusieurs particularités qui la
distinguent de toutes les autres espèces. Pour faciliter les recherches des voyageurs,
nous nous proposons de la comparer à la précédente, dont nous avons donné une
liû-urc exacte. Elle a le corps plus gros et des formes plus trapues que celle-ci; sa
tê'te est plus large et plus carrée, l'échancrure entre les yeux plus ouverte vers le devant;
les rugosités du crâne sont plus prononcées; les épines du surscapulaire sont
p l u s coniques, mais celle de l'épaule est moins longue. Il existe cinq pointes à la
portion inférieure du préopereule. La membrane de la bouche se prolonge en une
pointe charnue, de forme lancéolée et longue de plus de six lignes dans un individu
de 8 pouces; mais dans un autre individu, également mâle, cette membrane forme
une simple pointe conique, ce qui fait présumer que ces appendices disparaissent souvent
par quelque hazard: il ne faut donc pas attacher trop d'importance à cet organe,
surtout comme servant de moyen pour distinguer les espèces. D. 5 et 13; A. 13; V. 5;
P. 16; C. 12. Les plus grands de nos individus portent un pied en longueur. La
couleur générale des individus, conservés dans la liqueur forte, et d'un brun foncé
sur le dol et passant sur le ventre au jaunâtre. Le préopercule est presque entièrement
occupé par une large tache brunâtre plus ou moins elTacée. Le tronc est entouré
de deux larges bandes foncées, dont l'antérieure touche à l'ouverture des ouies
taudis que l'autre réunit les parties postérieures de l'anale et de la seconde dorsale:
ces bandes sont peu distinctes sur le dessous. La première dorsale est noire, à l'exception
d'un tache blanche en triangle à la base du premier rayon; il existe aussi
un peu de blanc derrière le quatrième rayon. La caudale est d'un brun noir et offre
un liseré blanc; mais k la base elle est jaune. Les autres nageoires sont jaunâtres
et nuancées de brun-noir.
3. Uranoscopus inermis. Cuv. et Val. HT, p. 310, Pl. 65. Je n'ai pu trouver
aucune différence entre les individus du Japon, ceux de Pondichery et de la côte
de Malabar, que j e ne connais cependant que par la description et la figure de Cuvier,
si ce n'est que nos individus offrent des taches blanchâtres, que M. Leehenault dit
être jaune-orangé dans ceux de Pondichery; ils ont aussi un rayon de moins à la
dorsale et à l'anale. J'ai devant les yeux une grande et belle figure faite sur le vivant;
mais l'abondance des matériaux nous empêche de la publier; au-reste la figure de Cuvier
est assez exacte, et les couleurs de ce poisson sont si peu variées, que l'on peut fort
bien s'en faire une idée par la description. La teinte générale est un brun pâle tirant
un peu sur le jaune, notamment sur les rugosités du crâne. Les parties inférieures
sont blanchâtres. Les taches du dos et de la dorsale sont blanches. Les nageoires
inférieures offrent une légère teinte rose; mais sur la pectorale le brun-jaunâtre domine
sur les rayons, tandis que l'on remarque deux à trois bandes plus foncées mais
peu distinctes sur la caudale, qui est assez claire à la base. L'oeil est jaune. Notre
individu est long d'un pied et demi. C'est le Mes ima dsjorosi des Japonais, qui ont
assuré M. Bürger, que ce poisson parvient à une taille de dix à douze pieds, assertion
qui se ressent d'une exagération par trop forte. Il se prend en été après les fortes
pluies, on en mange beaucoup, parce qu'il est plus grand et que sa chair vaut mieux
que celle des autres espèces.
4. Uranoscopus elongatus. PL IX, fig. 2. Appartenant, comme le précédent,
aux espèces à dorsale unique, cet Uranoscopo inédit est un des plus curieux du genre.
Nous n'en possédons malheureusement que deux individus séchés, dont l'un a servi