foncd. L'iris est d'un bleu-blancliâlre. Elio atteint une taille de 8 ii 12 pouces; on
la prend en grand nombre dans les baies pròs des embouchures des fleures. Sa chair
est assez estimée et olFre un goût semblable à celle de l'éperlan. Son nom japonais
est Kizuko. - B. 6; D. 11+23; A. 2 + 2 3 ; V. 1 + 5; P. 15; C. 16.
LES PERGIS.
1. Percis pulchella, Pl. X , fig. 2. — On peut diviser le genre Percis en deux
sections: dans les uns, la première dorsale est arrondie, presque séparée de la seconde
et i\ rayons antérieurs dirigés en avant, caractère qui les rapproche des vives; dans les
autres, cette nageoire est basse, à rayons à-peu-près d'égale longueur et parallèles
entre eus. L'espèce dont nous faisons mention appartient à cette première section.
Elle se reconnaît non seulement ÎI la distribution de ses teintes, mais encore au prolongement
filiforme du rayon supérieur de sa nageoire caudale; caractère qui s'observe
également, quoique dans un moindre dégré, chez le Percis cancellata. Le plus souvrat
de la taille de six pouces, ce Percis offre des formes un peu plus trapues qu'à
l'ordinaire; sa tète est plus petite, le museau plus court, et la mâchoire inférieure
moins proéminante. Les yeux sont dirigés vers le haut, leur distance est d'un tiers
moindre que leur diamètre. Le front est légèrement concave. La ligne du museau
est plus inclinée qu'à l'ordinaire. Le bord du préopercule est lisse et forme une ligue
en arc. L'opercule prolongé en pointe est armé d'une épine plate, mais aiguë; le
bord montant est finement dentelé et forme un angle saillant. On voit de petites
écailles de forme ovale, excavées au centre et isolées sur le préopercule, ou bien sur les
ioues en général; celles de l'opercule sont plus grandes et plus serrées. La pectorale
est large et arrondie. La première dorsale est presque séparée de la seconde; on compte
cinq épines, dont celles du milieu sont plus longues et les deux antérieures dirigées
en avant. La dorsale molle est très longue et partout d'égale hauteur. L'anale est un
peu plus courte, mais de forme semblable et munie, par devant, d'un rayon épineux
faible. Les ventrales sont étroites, elles atteignent par leur pointe, formée par le quatrième
rayon, jusqu'au commencement de l'anale. La caudale est large et un peu
arrondie à l'extrémité; son rayon supérieur et le second sont terminés en une
pointe longue de 3 à 4 lignes. Les écailles sont de moyenne grandeur, plus longues
que larges" à bord postérieur tronqué, à bord antérieur finement cilié. La ligne latérale
est'légèrement arquée au dessus des pectorales. Les dents sont en fin velours sur
les mâchoi^res et sur le chevron du vomer. Le devant de la mâchoire supérieure est
o-arni d'une rangée de dents plus fortes; mais à la mâchoire inférieure, il n'y a de
ces dents fortes que quatre vers le devant et deux de chaque côté. La langue est
courte, arrondie au bout, charnue et couverte de papilles assez prononcées. — A l'état
frais, le corps de cette espèce est d'un rouge-pourpre tirant au brun, plus pâle
sur les parties inférieures. Cette couleur forme sur les flancs six bandes transversales,
dont chacune est comme composée de deux grandes taches, qui sont séparées par une
raie latérale blanchâtre. On voit sur la tète des lignes d'un bleu blanchâtre, les cinq
ou les six latérales descendent sur le museau et sur les joues. La première dorsale est
jaunâtre, mais vers le centre et à la base cette couleur change en brun-grisâtre. La
'dorsale tiiollc est jaune d'ocre, et ses membranes sont ornées de trois rangées de taches
le II môme teinte mais un peu plus foncé. La caudale est d'un jaune rougcâtre pasant'
au brun vers le dessous, et relevé par dix rangées de petits points bleuâtres.
Des points semblables, mais un peu plus grands, se voient sur le dos et sur l'anale,
oil ils sont de forme allongée et distribués en 5 ou 6 rangées sur un fond jaunâtre.
Cette nao-eoire est bordée, dans toute sa longueur, d'un ruban large, brun-rouge. Les
ventrales" sont d'un brun-pourpre uniforme; les pectorales jaunâtre, passant au pourpre
vers le bord extérieur. On voit deux ou trois raies obliques, très foncées à la mâchoire
inférieure, et d'autres plus claires sur la membrane des ouies. La teinte du
fond se change en jaunâtre à la région des reins et sur l'opercule. Après la mort,
les couleurs s'efrac¿nt tellement que l'on n'aperçoit guère que les traces du joli
dessin de la tète. Toutes les autres parties sont d'un brun-jaunâtre, plus clair sur les
flancs Cette espèce se prend en quantité pendant les temps pluvieux dans les baies
^ux environs de Nagasaki. Sa chair se mange. Son nom japonais est Okihaze
B.'G; B. 5 + 22; A. 1 + 17; V. 1+5; P. 15; C. 16; 60 et 22 rangées d'écaillés, dont 7
au dessus de la ligne latérale.
2 Percis sexfasciata. Ce second percis japonais appartient à la division à dorsale
antérieure basse et égale. Il est un peu plus gros que le Pere,s pulchella, ses
formes sont plus lourdes, les yeux plus gros, la tète est moins hante, le museau plus
allono-é et sa ligne moins inclinée, l'ouverture de la bouche plus volumineuse, et la
caudale sans prolongement des rayons. Les yeux sont volumineux, et leur distance
éo-ale à peine la moitié de leur diamètre. Le front est très peu excavé; la peau du
sommet de la tête et des joues est couverte de petits tubercules mous qui donnent
issue à autant de pores. Les opercules sont garnis d'écaillés plus grandes, ciliées
et serrées, mais non pas isolées comme dans le Percis pulchella. Les écailles du
corps ne paraissent guère plus grandes que dans cette espèce, mais lorsqu'on les détache
de la peau, on trouve qu'elles sont beaucoup plus larges; elles ofl'rent du reste
une structure absolument semblable. Les dents en velours sont disposées comme a
l'ordinaire; mais tout le bord de la mâchoire supérieure est garni d'une rangée de
dents plus fortes; l'extrémité de l'inférieure porte huit à dix dents plus fortes et
deux semblables de chaque côté. Cette mâchoire est munie en dessous de cinq pores de
chaque côté et un à sa symphyse; on voit de plus deux rangées de pores très destincts
sur la membrane du bord inférieur du préopercule. La ligne latérale forme une courbure
assez légère au dessus des pectorales, et une autre dans un sens inverse au dernier
tiers du tronc. Les pectorales sont larges; les ventrales atteignent jusqu'à 1 anus,
et leurs rayons vont comme dans les autres espèces en croissant jusqu'au quatrième
qui est le plus long de tous. Les rayons de la première dorsale sont, à l'exception
du premier, d'égale longueur, mais de moitié plus courts que ceux de la seconde
dorsale Cette nageoire ainsi que l'anale n'odrent rien de distinctif. La caudale est
large et simplement arrondie à l'extrémité. L'angle du préopercule est muni de trois
petites épines assez rapprochées. L'opercule forme deux angles assez distants, dont
chacun est muni d'une épine. - Les couleurs de ce poisson à l'état frais nous sont
inconnues. Dans l'individu conservé dans l'esprit de vin, la tète et les parties supérieures
sont d'un brun rougcâtre pâle; les flancs et le dessous sont jaunâtres. On observe
sur le préopercule et sur l'opercule un trait assez fin blanchâtre, et les écailles