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Mr. Bürger, de plusieurs rangées de petites dents aiguës. Les lèvres sont charnues.
La ligne latdrale est peu distincte, et les écailles dont le corps est revêtu, sont extrêmement
petites. L'anus s'ouvre environ au milieu de l'espace compris entre le
bout du museau et la base de la caudale. La ventrale ne présente rien de particulier.
Les pectorales sont de forme ovale s'approchaut un peu du lancéolé. La première
dorsale nait au dessus de la base des pectorales; elle est composée de huit
rayons, dont le cinquième et le sixième sont les plus longs; elle diminue vers le devant
un peu, vers le derrière subitement eu hauteur. La deuxième dorsale, un peu
plus basse que la première et presque partout d'égale hauteur, nait immédiatement
derrière cette nageoire, et s'étend jusqu'à une petite distance de la caudale. L'anale
répond par sa forme à cette seconde dorsale, mais elle est un peu plus courte, vu
qu'elle ne commence que sous l'aplomb du quatrième rayon de la deuxième dorsale.
La caudale est fortement arrondie. B. 4; D. Set 26 à 28; A. 1+26; C. 20; V. 10- P.22*
La teinte du fond de ce poisson est, à l'état frais, un brun peu foncé, et' mém^e
très-pâle sur le dessous. On voit de chaque côté du corps une raie d'un jaune d'orange
; elle s'étend en ligne droite depuis l'oeil jusque sur la caudale, et est accompagnée,
tant en haut qu'en bas, d'une raie bleuâtre. Une autre raie jaune d'orange,
également accompagnée de chaque côté d'une raie bleuâtre, se dirige en ligne obliqué
à partir de l'oeil sur la lèvre supérieure. Enfin il existe sur la joue une raie bleuâtre
horizontale qui nait sur l'angle de la bouche, et qui est accompagnée de chaque côté
d'une raie jaune d'orange. Les dorsales sont d'un jaune d'orange à leur base et sur leur
bord supérieur, et on remarque au dessous de ce bord une raie bleuâtre bordée
d'une ligne noirâtre. Une raie analogue se voit en dedans du bord de la caudale et
de l'anale, dont le bord même est d'un noir profond. La ventrale est d'un bleuâtre
pâle, et les pectorales sont brunâtres. L'iris de l'oeil enfin est jaunâlre.
Le nom japonais de ce poisson est Simehaze. On le prend en quantité, particulièrement
eu été, à l'entrée de la baie de Nagasaki, où il vit en société d'autres
poissons des genres Gobius, Callionymus et Cottus. On le mange quelquefois.
5. Gobius hasta. Pl. LXXY, fig. I. Remarquable par ses formes très-alongées,
cette nouvelle espèce surpasse même, sous ce rapport, le Gobius lanceolatus et les
espèces voisines. Elle a le corps tellement effilé, que sa hauteur ne fait que le douzième
de la longueur totale du poisson; la tète entre environ six fois dans cette
longueur, et le museau occupe un peu plus du tiers de la longueur de la tête. Le
corps devient assez grêle vers les parties postérieures, de sorte que le lobe libre de
la queue n'offre au milieu que la moitié de la circonférence du corps près des pectorales.
Les yeux sont de grandeur moyenne et l'entre-deux des yeux égale leur diamètre.
Les bords supérieur et postérieur des orbites sont saillants et forment un
angle un peu obtus. Le dessus du museau est également pourvu de trois lio-nes saillantes,
qui se prolongent jusque vers l'intermaxillairc. Il existe de chaque côté du
museau un orifice, précédé d'un petit tubercule mou, qui ne paraît pas être percé
d'un trou. La ligne du dessus du museau est inégale et un peu courbée, notamment
vers le devant. La bouche est fendue jusque sous l'aplomb du bord antérieur de l'oeil;
elle est garnie d'une bande très-étroite de dents, dont celles de la rangée extérieure
sont beaucoup plus grandes et plus aiguës que celle de la rangée intérieure. Les
écailles sont peu grandes. La ligne latérale est peu apparente; elle parait être
droite dans toute sa longueur. Les pectorales, de grandeur moyenne, sont de forme
lancéolée et assez larges à la base. La ventrale est eu forme de cceur. La dorsale
épineuse commence un peu derrière l'aplomb de l'aiselle des pectorales; sa hauteur
égale deux tiers du diamètre du tronc; elle diminue peu à peu en hauteur vers le
derrière, mais en sorte que sa ligne supérieure fait une courbure assez régulière;
son dernier rayon est de moitié plus court que les deux premiers. La deuxième dorsale
nait derrière la première, à une distance égale au diamètre du lobe de la queue;
elle est plus basse que la dorsale épineuse, mais assez longue et partout d'égale
hauteur. L'anale répond par sa forme à cette seconde dorsale; elle s'étend presque
autant vers le derrière que cette nageoire, mais elle ne commence que sous l'aplomb
du troisième rayon de la dorsale molle. La caudale, aussi longue que la tête, offre
une forme assez effilée et lancéolée ; ses petits rayons latéraux se prolongent sur la
queue tant en dessus qu'en dessous. D. 8 et 20; Â. 17; V. 10; P. 22; C. 26.
A l'état frais, la teinte générale est un brun verdâtre, foncé sur le dos, plus clair
sur les flancs, passant au bleuâtre sur le ventre et au brun rougeâtre sur le bas des
joues, sur les pectorales et sur les parties inférieures de l'anale et de la caudale.
Cette dernière nageoire est beaucoup plus foncée que les autres parties du corps, et
la dorsale molle est ornée de quatre rangées de petits traits noirâtres. L'iris de l'oeil
est verdâtre.
L'individu qui a servi de modèle à notre figure, est le seul que nous ayons reçu de
cette espèce; il est long à peu près de dix pouces.
LES SICYDIUMS. (SicrmuM.)
S i c y d i um obscurum, PL LXXVI, fig. 1. M.M. Cuvier et Valenciennes, en
établissant le genre Sicydium, y ont rangé quatre espèces, l'une originaire des Antilles,
deux autres des îles de France et de Bourbon, et la quatrième de Célèbes.
Outre les Sicydiums que nous ont fourni les lies de Java et de Bornéo, il en existe
un au Japon, qui paraît différer de toutes les autres espèces. Ce Sicydium du Japon
se rapproche sous plusieurs rapports du Sicydium laticeps de l'ile de Bourbon; mais
il s'en distingue par son museau moins carré et plus arrondi, par les quatre premiers
rayons de sa dorsale épineuse prolongés, et par sa caudale qui n'est pas bordée
de blanc.
Ce Sicydium du Japon est ordinairement d'une taille de quatre pouces. La hauteur
du corps entre six fois et demie dans cette longueur; la téte y est quatre fois
et un tiers, et le museau entre trois fois et un quart dans la tête. L'entre-deux des
yeux est à peu près égal à la longueur du museau. L'oeil est peu volumineux et
rapproché du sommet de la téte qui est plane. Le museau, au contraire, est bombé
et arrondi de tous côtés. On voit, sur le museau, à une petite distance de la lèvre
supérieure, un petit bourrelet percé d'un trou, et derrière ce bourrelet, au milieu de
l'espace compris entre l'oeil et la lèvre, une fente en croissant, La bouche est fendue
jusque sous l'aplomb du bord antérieur de l'oeil. H y a dans chaque mâchoire
une bande très-étroite de petites dents; mais celles de la rangée extérieure sont, notamment
à la mâchoire inférieure, passablement grandes, aiguës et très-serrées. Les
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