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Ions cmpnilli's^ circoiistancc qui nous erapècho d'en établir ios caractères avec netteté.
Ello atteint^ suivant M. Bürger, uu pied en longueur totale. Elle est en dessus,
d'un brun rougeâtre couleur de cuivre uniforme, et en dessous, d'un blanchâtre
marqué de taches brunes et rougeàtres. Elle habite, à la côte Sud-ouest du Japon,
les fonds limoneux qu'elle ne quitte que lorsque le temps est à la pluie;
aussi est-ce alors seulement qu'on la prend. M. Bürger ne lui a jamais observé aucune
vertu électrique. Sa chair est très-estimée au Japon, où elle est connue sous
le nom d'Hon en as i n o z o o.
11 parai t que M. líenle a confondu cette espèce avec le N a r c i n e Timlei (1), espèce
qui n'a pas encore été observée au Japon.
LES RAIES. (RA J A . )
1. R a j a Renojei . — On trouve, dans l'ouvrage de M-M. Müller et Henle, p. 149,
Pl. XLIX, la description et la figure de cette" raie découverte au Japon par M. Bürger.
Cette figure est la copie réduite d'un dessin que ce voyageiu- a fait faire au Japon
d'après uu individu de dix pouces de long.
Il parait que c'est la seule raie proprement dite qui habite les mers du Japon. Elle
parvient à une taille énorme, et .se trouve en abondance sur les côtes Sud-ouest de
cet empire. On apporte les jeunes journellement au marché aux poissons de Nagastiki.
Sa chair est très-estimée, et on tire une huile assez abondante des adultes. On l'appelle
au Japon Kenojei.
LES PASTENAGUES. (Trïgon.)
1. Tr3'gon Kuh Ii i. — M. M. Müller et Henle ont donné à la page 164, Pl. LIV,
Tig. 2, de leur ouvrage, la description et la figure de cette espèce, dont les voyageurs
français ont rapporté au Musée de Paris des individus recueillis Vanicoro et à la
¡Nouvelle Guinée, et que M. Bürger a également observée au Japon; mais c'est à tort
que les auteurs de l'ouvrage sur les Plagiostomes, préface, page XXII, indiquent le
dessin de cette espèce, publié par eux, comme ayant été fait à Java par les dessinateurs
de Kuhl et van Hasseit; car ces voyageurs n'ont pas rencontré l'espèce dont
il s'agit dans l'Archipel Indien, et le dessin que nous avons prêté à M. M. Müller et
Henle, est dû aux soins de M.Bürger qui l'a fait faire au Japon sur le frais, d'après
un individu de vingt et un pouces de longueur totale. Nous n'avons, du reste, aucun
détail à fournir sur cette espèce, à ce qu'il parait, très-rare au Japon.
2. T r y g o n Akajei . — La découverte decotte deuxième espèce de Trygon japonnais
est due aux voyageurs hollandais. M. Bürger en a fait faire une ligure d'après
tm individu frais de vingt pouces de long. Cette figure a été communiquée à M. M.
Müller et Henle, dont l'ouvrage en contient Pl. LIV, fig. 1, une copie réduite à une
assez, petite échelle. La description que ces savants ont donnée d'après les individus
conservés au Musée des Pays-Bas, se trouve à la page 165 de leur ouvrage.
.(1) Systematische Beschreibung der Plsgioslomen, p. 130.
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M. Hi'irger nous mande que cette espèce, que l'on appelle A k a j e i au Japon, n'y
est pas aussi abondante que la Ptéroplatée dont nous parlerons dans la suite de cet
ouvrage. Elle parvient à une taille énorme, et pèse souvent plusieurs centaines
de livres. On mange la chair des jeunes individus, et on emploie celle des vieux
pour en tirer de l'huile.
3. T r y g o n Zugei. — Cette troisième espèce de Paslenague du Japon a également
été observée dans les mers des Indes et de la Chine. On on trouve la description
dans l'ouvrage de M. M. Müller et Henle, p. 165. La figure publiée dans ce même
ouvrage. Pl. LIV, fig. 2, est une copie réduite de celle que M. Bürger a fait
faire au Japon d'après un individu frais de deux pieds et neuf pouces de long. Cette
Pastenague appartient au nombre des espèces rares du Japon. On ne la prend que
de temps à autre en hiver, à l'entrée de la baie de Nagasaki, et elle offre ordinairement
une taille très-considérable. On ne la mange que rarement, mais on s'en sert,
comme des autres espèces, pour en tirer de l'huile. Son nom japonais est Zugei.
LES PÏÉROPLATÉES, (Pieroílatea).
1. P t e r o p l a t e a j a p o n i e a , Pl. CXLl. — Le genre Ptéroplatée, établi par M.
M. Müller et Henle, p. 168, aux dépens de celui dos Pastenagues, comprend trois espèces,
décrites dans l'ouvrage que ces savants ont publié sur les Plagiostomes; ce
sont les Pt. altavela, madura et mierura; la première de ces espèces a été observée
dans la Méditerranée et au Brésil; la dernière habite les côtes atlantiques de l'Amérique
du Nord; la Pt. mierura enfin se trouve dans la mer rouge et dans l'Océan
Indien. Kussel a donné, sur la planche C de son ouvrage, une bonne figure en noir
de cette espèce, et le Musée dos Pays-Bas doit à M. M. Kuhl et van Hasselt deux individus,
absolument semblables à celui figuré par Kussel. Les mers du Japon produisent
une espèce, en tout point semblable à la micrure, à l'exception de sa queue
q u i , constamment plus courte, tient sous ce rapport le milieu entre les Ptéroplatées
mierura, madura et altavelis. Dans ces deux dernières espèees, cet organe ne
fait que deux cinquièmes ou un tiers de la longueur du corps; dans la mierura, il
égale tantôt le corps en longueur, tantôt il n'en occupe que deux tiers; dans la japónica
enfin, il entre deux fois dans la longueur du corps, caractère que nous
avons trouvé constant dans un grand nombre d'individus. La figure que nous publions
de la Ptéroplatée du Japon a été faite d'après nn individu frais et long k peu près
de deux pieds. Ce poisson est d'un brun verdâtre trés-foncé sur le dessus, et en
dessous d'un blanchâtre tirant au rougeâtre Sur les ventrales. La queue est ornée,
au delà de l'aiguillon, de cinq six bandes blanches. Elle est très-commune dans la
baie de Nagasaki. Elle oifre une nourriture abondante aux habitants du Japon,
qui la désignent sous le nom de M i n o j e i , et qui prétendent qu'elle parvient à une
taille énorme. Le plus grand individu de notre collection porte plus de doux pieds
eu largeur.