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La hauteur du tronc égalu la longueur de la tôle qui est six fois dans la dislance
comprise entre l'extrémité du museau et l'échancrure de la caudale. Le diamètre de
l'oeil est peu plus considérable que la longueur du museau qui entre quatre fois et
demie dans la tête. Les écailles sont de grandeur moyenne. La ligne latérale occupe
le milieu du corps. L'anus s'ouvre vers la fin du troisième quart de la distance
comprise entre l'échancrure de la caudale et l'extrémité du museau.
Les pectorales^ lorsqu'elles sont couchées en arrière, atteignent jusqu'à l'anus, et les
ventrales jusque vers le milieu de l'anale. La dorsale est par devant aussi élevée que
la queue à sa base; l'anale est plus courte et d'un tiers plus basse. La caudale est
très-échancréc à l'extrémité, et son lobe inférieur est beaucoup plus long que le
supérieur. P. Il ; Y. 7; D. 12; A. 9; C. 18.
Le dessus est, à l'état frais, d'un blanc argenté; la caudale tire au noirâtre et
les autres nageoires, au grisâtre.
Ce poisson atteint une longueur totale de dix pouces. Son nom japonais est Agoo.
Il est commun dans les mers du Japon, et les pêcheurs de thons le prennent eu
abondance, notamment pendant les mois d'été.
O A D O I D E S .
L E S LOTTES. (LOIA).
L o t a phycis, Pl. CXI, fig. 1. Cette espèce inédite se distingue au premier coup
d'oeil de toutes celles connues jusqu' i l présent, par ses formes trapues et par sa
physionomie en général; ses nageoires présentent également une forme plus ou moins
diverse, et ses ventrales offrent cela de remarquable, que leurs deux premiers rayons
sont prolongés en fil.
La longueur de la tête égale la hauteur du corps, laquelle est quatre fois et demie
dans la longueur totale du poisson. La tète est très-grosse, et sa largeur par derrière
égale sa hauteur. Le museau est à la base du double plus large que long; il est
conique et obtus; sa longueur est moins considérable que le diamètre de l'orbite, et
e l l e entre quatre fois et demie dans la longueur totale de la tête. Les yeux sont
assez volumineux; mais l'cntre-deux de ces organes égale tout au plus la longueur du
museau. Les narines sont tout à fait rapprochées du bord antérieur de l'orbite. La
bouche est fendue jusque sous l'aplomb de la partie postérieure de l'oeil. Le bord de
la mâchoire supérieure est entièrement formé par les intermaxillaires ; la mâchoire
inférieure est tant soit peu plus courte que la supérieure, et pourvue, h l'extrémité,
d'un barbillon dont la longueur égale plus d'un tiers celle de la téte. Le vomer et
les palatins offrent une surface lisse; les mâchoires au contraire sont garnies sur lenr.i
bords d'une rangée de dents coniques et pointues, mais assez clair-semées. Ces
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dents sont accompagnées, vers le dedans, dans la mâchoire supérieure et sur le devant
de l'inférieure, d'une bande de dents en velours. La langue est charnue, arrondie
par devant, et tellement large qu'elle remplit tout l'intérieur de la bouche.
Les opercules oITrcnt des bords arrondis. Les écailles de ce poisson sont assez petites,
notamment sur la tête; le dessous de cette partie, ainsi que les lèvres, sont dépourvus
d'écaillés. La ligne latérale commence au dessus de la fente des ouïes; derrière les
pectorales elle descend successivement vers le ba^, pour se prolonger ensuite en ligne
droite jusqu'à la base de la caudale. Le lobe libre de la queue est très-étroit.
L'anus s'ouvre sur le commencement du deuxième tiers de la longueur du corps.
Les pectorales sont un peu plus rapprochées de la ligne du ventre que de celle du
tronc; leur longueur égale la longueur de la tête sans le museau. Les ventrales
naissent à peu de distance derrière l'aplomb du bord du préopercule; elles sont petites
et très-rapprochées de la ligne du ventre; mais leurs deux premiers rayons sont
prolongés en fils, de plus du double plus longs que les autres rayons, en sorte que
leur longueur égale quatre cinquièmes de la longueur des pectorales. La première
dorsale naît au dessus de la base des pectorales; sa hauteur fait un peu plus de la
moitié de la longueur de ces dernières nageoires; elle n'est composée que de cinq
rayons, et elle s'abaisse considérablement vers le derrière; la membrane de son dernier
rayon s'attache à la base du premier rayon de la seconde dorsale. Cette nageoire,
par devant à peu près aussi haute que la première dorsale, s'abaisse un peu
au milieu, pour s'élever ensuite de rechef, de sorte qu'elle finit en un lobe assez
large et un peu plus élevé que la partie antérieure de la nageoire. L'anale répond
par sa forme et sa position à la deuxième dorsale, mais elle est plus basse, et ne
s'étend en avant que jusque sous l'aplomb du huitième rayon de cette deuxième dorsale.
La caudale est peu grande et est arrondie à l'extrémité; cette nageoire, les
pectorales et les lobes postérieurs de l'anale et de la deuxième dorsale, sont composés
de rayons divisés; les autres rayons sont, à ce qu'il paraît, indivisés. B. 6; D. 5
et 59; A. 51; V. 9; P. 21; C. 20.
A l'état frais, ce poisson est d'un rouge cuivré sale, passant au gris bleuâtre
sur la poitrine. Les lèvres, le dessous de la tête, la membrane des ouïes, et les
ventrales sont d'un rouge assez vif. Les nageoires sont d'un brun rougeâtre, foncé
sur le haut de la première dorsale, sur les lobes postérieurs de la seconde dorsale
et de l'anale, et sur la caudale.
Il ne nous est parvenu de ce poisson, outre plusieurs individus empaillés, qu'un seul
individu dans la liqueur forte, mais en assez mauvais état de conservation. Ces individus
portent chacun à peu près presque neuf pouces en longueur. La figure que
nous en publions est due aux soins de Mr. Bürger; mais elle n'était accompagnée
d'aucun détail descriptif.
L E S MOTELLES. (MOIELLA).
M o t e l l a paci f ica. Nous ne possédons de cette espèce nouvelle qu'un individu
"nique, conservé dans la liqueur forte. Elle est absolument modelée sur le même
type que la Motelle vulgaire des mers d'Europe et la Motella groenlandica de Reinhardt
, qui habite la mer glaciale ; mais elle se distingue de ces deux espèces par
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