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mitiS; elles sont à la base en forme de stylet, mais à leur partie antérieure elles
sont larges, déprimées et pourvues au bord antérieur de deux échancrures profondes
qui produisent trois dentelures assez prononcées. Cette rangée de dents est suivie d'une
autre rangée de dents semblables mais beaucoup plus petites, et derrière cette deuxième
rangée on voit une bande de dents en cardes plus petites encore, assez serrées, et à
pointe simple mais un peu crochue. Je n'ai pu découvrir aucune trace de dents ni sur
les palatins ni sur le vomer, mais il en existe de très fines sur les pharyngiens.
L'opercule finit en angle obtus et son bord est lisse comme celui du préopercule. La
ligne latérale est assez éloignée de celle du dos, à laquelle elle est cependant parallèle.
Les écailles sont de moyenne grandeur, un peu âpres à la face extérieure et
finement crénelées au bord externe; elles s'avancent jusque sous la gorge ainsi que
sur la base de l'anale, de la caudale et de la pectorale. On en voit également, mais de
plus petites, sur la téle, dont elles revêtent le sommet jusqu'au front, lajoue et l'opercule.
La dorsale offre une étendue considérable; elle est presque partout d'égale hauteur,
mais en général peu élevée; vers le devant elle diminue insensiblement en hauteur depuis
le quatrième rayon. La caudale est assez développée et légèrement éehancrée ¿Y l'extrémité.
L'anale est un peu pointue par derrière, ses deux dernièrs rayons diminuant
brusquement en hauteur; elle est armée par devant de trois épines moins longues que
ses rayons mous, mais assez vigoureuses, et dont la première est de moitié plus courte
que les deux suivantes. Les pectorales ne sont pas très grandes et arrondies. Les
ventrales ne présentent rien de particulier. D. 14+14; A. 3 + 12; P. 17; C. 17;
V. 1+5. La membrane des ouies est soutenue par 6 rayons.
Les couleurs de ce poisson sont assez uniformes. Elles présentent, à l'état frais,
un noir foncé sur la tête, sur le dos et sur les nageoires, plus clair sur les flancs et
sur la partie basale de la caudale, et passant au gris blanchâtre sur le ventre. L'iris
de l'oeil est d'un vert jaunâtre mélé de vert plus foncé. A l'état sec, ce poisson est
d'un brun foncé et sale uniforme. Il parvient à une taille de quinze pouces. Les
japonais le désignent sous le nom de Kurotai. On le pèche de tems à tems, pendent
les mois d'hiver, dans la baie de Nagasaki; mais il est en général peu abondant.
Sa chair est excellente.
LES GERRES. (GEKRES.)
G e r r e s equula, Pl. XL, fig. 1. — Je n'ai pu rapporter cette espèce à aucune de
celles décrites jusqu'à présent. Je la regarde par conséquent comme nouvelle. Elle
appartient au nombre de celles dont le corps est assez alongé, sa hauteur rentrant
trois fois et demi dans la longueur totale du poisson. La bouche est comme d'ordinaire
assez protractile et les yeux sont volumineux. La première épine de la dorsale
est extrêmement petite et presque neuf fois plus courte que la deuxième et la troisième
qui est à-peu-près aussi longue que cette deuxième épine. Depuis ces deux
épines alongées, cette nageoire diminue subitement en hauteur jusqu'à la septième
épine, qui égale en longueur les deux suivantes. La partie molle de la dorsale est
partout d'égale hauteur. La caudale est assez profondément échancrée à l'extrémité.
L'anale est peu développée ; ses deux premiers rayons mous sont plus longs que les
autres et précédés de trois épines, dont la première est de beaucoup plus courte que
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les deux postérieures. Les pectorales sont de forme ovalaire se rapprochant du
lancéolé. Les rayons des ventrales sont assez développés. L'orifice de l'anus s'ouvre
à une distance assez considérable de l'anale. Les écailles, la ligne latérale, les
dents et les autres parties de ce poisson n'offrent rien de particulier. D. 9 et H;
V. 3 + 8 ; P. 16; G. 20; V. 1 + 5. — Ce poisson atteint une taille de huit pouces.
11 est, à l'état frais, d'un vert bleuâtre assez pâle et sale; cette teinte passe, vers
le ventre, insensiblement au blanchâtre. L'anale et la dorsale sont nuancées de jaunâtre
pâle, et les membranes de la dorsale tirent au noirâtre vers leur extrémité.
La caudale est olivâtre, passant au noirâtre vers le bord de la nageoire. Les pectorales
et les ventrales offrent une légère teinte d'un brun rougeâtre très pâle. L'iris
est blanc de lait.
Le nom que porte celte espèce au Japon, est Sizjugara. Elle est commune dans
la baie de Nagasaki, on la pêche en abondance, lorsque le tems est à la pluie , sur
les fonds marécageux.
LE DITRÈME. (Ditrema.)
Pl. XL, fig. 2.
C'est sous ce nom que nous introduisons dans le catalogue méthodique un poisson,
qui parait appartenir à la famille des Ménides, mais qui se distingue, par son
aspect général et par sa dorsale épineuse assez basse, de tous les genres connus de
cette famille et même des Caesios auxquels il ressemble sous plusieurs rapports. Il
présente en outre un caractère tout à fait particulier, qui l'éloigné de tous les
poissons connus; ce caractère consiste dans la présence d'un orifice, situé à une
certaine distance derrière l'anus. Ne possédant malheureusement que deux individus
empaillés de ce poisson, il nous a été impossible de constater l'usage de cet orifice;
mais on ne peut guère douter qu'il n'appartienne aux organes de la génération, lesquels
comme on sait, s'ouvrent, dans beaucoup de poissons, au bord postérieur de l'anus
même. Le peintre japonais, auquel on doit la figure que nous publions de ce poisson,
a très bien indiqué cette particularité, mais Mr. Bürger n'en parle pas dans le
notes descriptives qui accompagnent ce dessin.
La hauteur du corps rentre deux fois et demie dans la longueur totale de ce poisson.
La ligne du dos ainsi que celle du ventre sont courbées ; mais la première fait une
légère inflexion près de l'insertion antérieure de la nageoire dorsale. La tête est
plutôt petite que grande, conique, et la ligne du profil est légèrement concave.
Les yeux sont de grandeur moyenne et parfaitement latéraux. Les narines sont rapprochées
du sommet du museau. La bouche est peu fendue et assez étroite, protractile
comme dans les autres poissons de la famille des Ménides, quoique à un degré moindre
que dans les Gerres. Les lèvres sont charnues. Les mâchoires sont armées d'une seule
rangée de petites dents coniques ; ces dents sont peu nombreuses et n'occupent
que les parties antérieures des mâchoires. Le vomer forme une forte saillie en chevron
, mais il est dépourvu ainsi que les palatins de dents. La lame de l'opercule
finit en angle obtus, et ses bords ainsi que ceux du préopercule sont lisses. La ligne
latérale est parallèle à celle du dos. Les écailles de ce poisson sont sujettes à tomber
facilement; elles sont lisses, peu grandes, et elles s'avancent jusque sur le front et sur
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