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Ycrs le haut, est fendue jusque sous l'aplomb du bord antérieur de loeil- et la mâ
cho.rc lufërieure dépasse notablement la supérieure. Toutes les deux sont armées de
nombreuses dents passablement longues, aiguës, courbées un peu vers le derrière et
distribuées sur une bande dout la largeur égale sur le devant de la bouche le diamètre
de roeil. On remarque sur la téte plusieurs lignes plus ou moins llexueuses •
l u n e d entre elle entoure le bord saillant de l'oeil et se prolonge jusque sur la lèvrj
supérieure; elle donne naissance à sa partie inférieure à quatre autres lignes horizon
taies, dont les trois premières se distribuent sur le préopercule, tandis que la qua
tríeme va du bord postérieur de l'orbite vers l'extrémité supérieure de la fente des
ouïes. Les ventrales et les pectorales ne présentent rien de particulier. Les deux
dorsales sont assez rapprochées l'une de l'autre, et leur étendue n'occupe que deux
septièmes de la longueur totale du poisson; elles sont placées exactement au milieu
de lespaee compris entre les extrémités du museau et de la nageoire caudale La
dorsale épineuse, composée de sept rayons, est arrondie, mais plus basse par derrière
qne par devant. La dorsale molle, un peu plus longue que l'épineuse, est aussi plus
haute; sa hauteur égale le diamètre de la queue près de la fin de l'anale; sa forme
est assez arrondie. La caudale est large et également arrondie. L'anale commence
sous l aplomb du cinquième rayon de la dorsale molle, qu'elle égale par son étenduemais
elle est d'un quart moins élevée et pointue par derrière, quoique arrondie dans
le reste de sou pourtour. Les écailles sont de grandeur moyenne, et on ne remarque
aucune trace de la ligne latérale. D. 7 et 9 ou 10; A. 8 ou 9; Y 5- P 15- C 15
La teinte dominante est un brun sale, très-foncé sur le dessus du corps' très-pUe
sur es parties inférieures. Cette teinte est irrégulièrement nuagée de brun noirâtre
qui forme des taches peu grandes et distribuées par bandes sur les dorsales, la caudale'
et les pectorales; on compte cinq de ces bandes sur ces dernières nageoires Les
ventrales et l'anale tirent au gris foncé. II en est de même du dessous de la téte
qui est ordinairement ornée dans les jeunes individus de traits iaunâtres L'iris de
l'oeil est d'un bleu grisâtre sale.
Ce poisson parvient à une taille d'un pied; son nom japonais est Kawazusukitous
nos individus ont été pris dans les rivières qui se jettent dans la baie de Na<.asaki.
On le prend le plus souvent en été, notamment lors des jours pluvieux. "
2. Eleotri^s oxycephala. Pl. LXXVII, fig. 4 et 5. Les mers du Japon produisent
une deuxième espèce d'EIéotris, très-dilFérente de la précédente et à ce
qu .1 parait, beaucoup plus rare, attendu que nous n'en avons reçu que deux individus,
et que Mr. Bürger n'en fait nullement mention dans ses notices qu'il nous i
lait parvenir sur les poissons du Japon. Le plus grand de ces deux individus porte
en longueur totale ,,ept pouces et demi, l'antre n'est que de quatre pouces Ltte
espece offre des formes plus alongées que l'Eleotris obscura, sa téte est plus alonsrée
et plus étroite l'intervalle des yeux est plus large, les yeux n'offrent point de bord
saillant, et elle a toutes les nageoires ornées de nombreuses taches foncées disposées
par bandes serrées. '
La hauteur du corps de cette espèce est environ six fois et demie dans la longueur
totale dont la téte occupe la quatrième partie. Le museau étant assez court, il entre
cinq fois dans la longueur de la téte; l'entre-deux des yeux est presque d'un tiers
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plus considérable que celte longueur du museau. Les yeux sont de grandeur moyenne
et en forme d'ovale disposé horizontalement. On remarque au devant de l'oeil
une protubérance assez considérable. La bouche est fendue jusque sous l'aplomb du
bord antérieur de l'oeil. Les mâchoires sont armées chacune d'une bande de petites
dents eu cardes, dont la largeur n'égale que la moitié du diamètre horizontal de l'oeil.
Les côtés de la téle sont sillonnés de plusieurs lignes: la supérieure va en direction
droite du bord postérieur de l'oeil au bord supérieur de l'opercule; la deuxième, en
l'orme d'un S et naissant également sur ce bord de l'oeil, occupe la partie supérieure
du préopercule; une troisième ligne, dont la direction est horizontale, se voit sur les
parties inférieures du préopercule, et elle est réunie à l'oeil et à la ligne supérieure
du préopercule, au moyen de quatre lignes verticales. Toute la téle est revêtue
d'écaillés, mais elles y sont beaucoup plus petites que sur le tronc. La ligne latérale
parait manquer tout-à-fait. Les ventrales ne présentent rien de particulier. Les pectorales
offrent une forme un peu alongée, et elles s'étendent jusque sous l'aplomb
du dernier rayon de la dorsale épineuse. Celte nageoire commence au-dessus de la
fin de la première moitié des pectorales. La deuxième dorsale naît au-dessus de l'anus,
elle est plus élevée que la dorsale épineuse. L'anale ressemble par sa forme à la
deuxième dorsale. La caudale est arrondie à son bord postérieur. D. 6 et 9; A. 9;
V. 5; P. 17; C. 16.
Conservé dans l'esprit de vin, ce poisson est d'un brun foncé, interrompu sur le tronc
de lignes longitudinales claires, dont le nombre correspond au nombre des rangées
d'écaillés. Le dessous de la tête est parsemé de petites taches claires. Les nageoires
sont d'une teinte claire; mais elles offrent toutes de nombreuses bandes étroites,
serrées et composées de petites taches d'un brun plus ou moins foncé.
I . I Í S CAI,IiI01«YMIïS.
L E S CALLIONYMES. (CALLIONYMUS.)
1. Callionymus longicaudatus. Pl. LXXVUI; fig. l, épine du préopercule;
fig. 2 , queue d'un individu de neuf pouces de long. Les voyageurs hollandais ont rapporté
du Japon cinq espèces du genre Callionyme. Celle dont nous nous occuperons
le premier, est probablement la même que llouttuyn a fait connaitre, dans les descriptions
des poissons rapportés du Japon par Thunberg O, sous le nom de Callionymus
r
(1) Elles sont inséries dans les Veïhandel i n gen der llollandsche Maatschappije der Wetenschapp
e n te Ilaarlom, Vol. XX , partie 2"°°, p . 3 1 1 à 350; mais ce travail est si supeiliciel qne l'on ne peni guère en
tirer parti. La description du Callionymus japonicus se trouve à la page 312 de cet ouvrage.