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formes ;illongées, à ses écailles très-petites ^ à son anale et sa dorsale plus élevées par
devant, ainsi qu' à sa queue, pourvue le plus souvent, au jexme âge, d'un ou de
plusieurs rayons allongés. Les jeunes individus se distinguent encore des adultes
par leur forme un peu plus ramassée. Ses formes allongées et les petites écailles
dont le corps de cette espèce est couvert, la rapprochent des Alutbres. Nous
en possédons un bon nombre d'individus ^ dont la taille varie de trois pouces à
un pied.
La hauteur du corps à l'anus est;, dans cette espèce, trois fois à trois fois et demie
dans la longueur du poisson • le museau y entre cinq fois, et l'oeil est trois fois à
trois fois et demie dans le museau. L'entre-deux des yeux égale environ le diamètre
de ces organes. L'anus s'ouvre sur la fin du deuxième cinquième de la longueur
totale du corps. La peau est^ comme d'ordinaire, divisée en de nombreux
compartiments à surface scabre, mais extrêmement petits et absolument uniformes
sur toutes les parties du corps ; ceux du fanon de l'abdomen cependant sont plus
clair-semés, pointus et distribués sur des rangées longitudinales parallèles. L'épine
du bassin, qui est assez mobile, sort de la peau, et offre une surface assez rude.
Celle qui représente la première dorsale ressemble par sa forme, sa position et sa longueur
, à celle de l'espèce précédente ; mais dans les adultes , elle est le plus souvent
droite ^ presque aussi longue que le museau, et crénelée, non seulement par
derrière, mais encore par devant. La hauteur de la deuxième dorsale est deux fois
et un tiers dans la hauteur du corps à l'anus. L'anale est tant soit peu plus basse
que cette nageoire; elle commence à une petite distance derrière l'anus. La longueur
des pectorales égale plus de la moitié de celle de la tête. La caudale, un
peu arrondie à l'extrémité , a quelquefois le rayon mitoyen et le supérieur prolongés
en fil ; tantôt c'est le rayon mitoyen, tantôt le supérieur seulement qui sont prolongés
; mais d'autres jeunes individus, ainsi que les adultes n'offrent aucune trace
de ce prolongement des rayons dont nous venons de parler. D. 37; A. 33.
Nos individus adultes sont d'un brun uniforme, pâle sur les parties inférieures,
foncé et tirant au verdâtre sur le dessus. Les jeunes oifrent une teinte plus claire
et nuancée de larges taches brunes, ordinairement très-peu apparentes.
LES ALUTÈRES. (ALUTEEA).
L Aiuterà cinerea^ Pl. CXXXI, fig. L Nous désignons sous ce nom l'espèce la
plus grande et la plus commune des mers du Japon, espèce qui nous parait différente
de toutes celles décrites jusqu'à présent. Elle appartient au nombre de celles,
dont la caudale n'offre pas un développement inusité comme cela a lieu dans les
Aiuterà laevis et dans d'autres espèces.
Elle présente, comme les autres espèces du genre, des formes assez allongées. La hauteur
du corps à l'anus est trois fois et demie dans la longueur totale du poisson ; le museau
y est cinq fois, et l'oeil occupe également le cinquième du museau. L'anus s'ouvre
sur la premiere partie du troisième cinquième de la longueur du corps. L'aiguillon
qui représente la première dorsale nait précisément au dessus de l'oeil; il est droit et
offre une surface hérissée d'aspérités ; mais sa longueur n'est que d'un cinquième
plus considérable que le diamètre longitudinal de l'oeil. Les pectorales n'occupent
que le tiers de la longueur du museau. L'anale naît à une petite distance derrière
l'anus; son élévation n'est guère plus considérable que la longueur des pectorales.
La dorsale molle répond par sa position et son étendue à l'anale. La longueur de la
caudale ne fait que la moitié de celle du museau; à l'extrémité, elle est un peu arrondie
vers le milieu et un peu échaucréc vers les côtés. La peau est, comme à l'ordinaire,
parsemée de grains excessivement fins, imperceptibles à l'oeil nu, et tant soit
peu rudes au toucher. P. 12 ; D. 4 et 48 ; A. 51 ; G. 12.
Ce poisson est, tV l'état frais, d'un gris cendré, tirant un peu au brun sur le
dos et fortement au blanchâtre sur les parties inférieures. Cette teinte est comme
marbrée d'innombrables petites taches d'un gris un peu plus foncé, très-peu apparentes
et se rapprochant sur la moitié supérieure de la queue pour former des
taches orbieulaires, plus grandes , mais mal déterminées et également à peine apparentes
; aussi ces taches s'effacent-elles tout ti fait après la mort. L'anale tire un peu
au noirâtre; les autres nageoires au contraire tirent au vert-jaunâtre terne et très-pâle.
L'iris de l'oeil est d'un bleuâtre sale.
Ce poisson atteint une assez forte taille ; nos individus portent tous quinze à seize
pouces en longueur totale, et celui qui a servi de modèle à notre figure était long
de deux pieds. Il est assez rare au Japon, où on le mange et oii il est connu sous
le nom de Too-Komuki.
2. Alutera nasicornis. Pl. CXXXI, fig. 2. Il ne nous est parvenu qu'un seul
individu assez-petit encore de cette espèce, apparemment nouvelle pour la science
et qui se distingue, au premier abord, à son oeil beaucoup moins reculé en arrière
et à son épine implantée, non pas au dessus des yeux, comme cela a lieu dans les
autres espèces, mais sur le milieu du dessus du museau.
L'individu dont nous venons de faire mention et qui a servi de modèle à notre figure,
porte deux pouces et demi en longueur totale. Il offre des formes assez allongées
et, comme d'ordinaire, un corps très-comprimé. La hauteur du corps est quatre
fois dans la longueur totale du poisson ; la tête y est quatre fois et vm tiers, et le
museau six fois et demie. L'oeil entre deux fois et demie dans le museau, et l'entredeux
des yeux est tant soit peu plus considérable que le diamètre de ces organes.
L'anus s'ouvre sur le commencement du troisième cinquième de la longueur totale
du poisson. Le corps est couvert de petits grains extrêmement serrés et rudes au
toucher. Le bassin est, comme d'ordinaire, absolument caché dans la peau du ventre.
La grande épine s'élève sur le milieu du dessus du museau, un peu plus près de
l'oeil que de l'extrémité de la tête; elle est ;i peu près droite, couverte d'aspérités,
et sa longueur égale celle de la tète. La dorsale molle nait au dessus de la fin de
l'abdomen; elle parait peu élevée. L'anale répond à cette nageoire à l'égard de son
étendue, de sa position et de son élévation ; mais elle commence un peu plus vers le
derrière. La longueur des pectorales égale la moitié de celle du museau. La caudale,
un peu arrondie à son extrémité, fait cinq sixièmes de la longueur du museau. Ce
poisson est, conservé dans la liqueur forte, d'un brun grisâtre, passant au brun jaunâtre
sur le ventr/3 et la moitié inférieure de la tête. On voit sur le dos les traces
de deux larges raies brunes, qui s'étendent depuis la tête jusqu'à la base de la caudale.
Cette nageoire est ornée, au milieu, d'une large tache noirâtre qui s'étend depuis sa b.ase
jus((u'à son extrémité. 74