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allongé que le supérieur. D. 2 + 20; A. 2 + 20; V. 1+5 ; P. 1 + 14; C. 16, outre
les petits rayons accessoires.
N'ayiint à notre disposition que des individus empaillés de cette espèce, nous ne
sommes pas à même d'en donner des détails relativement à ses teintes, qui ne paraissent
oirrir aucune particularité remarquable; j'ai seulement pu constater que la
dorsale a été teinte de noirâtre. Mr. Bürger nous mande simplement de ce poisson,
au dire des Japonais, qu'il atteint quelquefois une taille de douze pieds.
2. Belone gracilis, Pl. CX, fig. 1. Quoique assez semblable à la précédente
par son organisation , la forme de ses nageoires et particulièrement par celle de la dorsale,
cette espèce s'en éloigne cependant, ainsi que de toutes celles décrites jusqu'à
présent par ses formes très-grèles.
La hauteur du tronc égale celle de la téte, et est environ vingt fois dans la longueur
comprise entre le bord postérieur de l'orbite et l'extrémité de la queue. Le
museau est deux à trois fois plus long que le reste de la tcte. L'oeil entre deux fois
et demie dans la distance comprise entre son bord postérieur et celui de l'opercule.
L'entre-deux des yeux, de la même largeur que le sommet de la téte, est assez étroit,
de sorte que sa largeur égale à peine le diamètre transversal des orbites. Le museau,
étant également assez étroit à sa base, il oilre une forme moins conique que
dans les autres orphies. Les dents, absolument disposées comme dans l'espèce précédente
, ne s'en distinguent que parce qu'elles sont plus courtes et beaucoup moins
fortes. Le corps et le préopercule sont couverts de petites écailles semblables à celles
des autres espèces. La ligne latérale supérieure est, comme d'ordinaire, moins apparente
que l'inférieure, qui est assez rapprochée de la ligne du ventre, et qui ne
monte sur le milieu de la queue que vers la base de la caudale, sans cependant former
une crête saillante. L'anus s'ouvre au commencement de la fin du dernier tiers
de la longueur totale du poisson.
Les pectorales naissent derrière l'opercule; elles sont d'un tiers plus longues que la
hauteur du corps. Les ventrales, d'un quart plus petites que les pectorales, commencent
sur la deuxième moitié du troisième quart de la distance comprise entrfi
l'anus et ces dernières nageoires. L'étendue de la dorsale et de l'anale leur forme
et leur position correspondent avec ce que nous avons observé à l'égard de l'espèce précédente;
mais ces nageoires sont pourvues d'un nombre plus considérable de rayons.
La caudale, enfin, a son lobe inférieur beaucoup plus prolongé que le supérieur.
D. 27; A. 27; V. 6; P. 15; C. 16.
Ce poisson est à l'état frais d'un bleu sale, passant au blanchâtre sur les parties
inférieures. La dorsale, la partie supérieure des pectorales et les membranes des
ventrales sont teintes de noirâtre. Nous n'en possédons que deux individus empaillés,
l'un d'à peu près deux pieds, l'autre de deux pieds et demi en longueur. Son nom
japonais est Awosaguru. La chair en est très-estimée.
LES DEMI-BECS. (Hemihamphds).
H e m i r a m p h u s Sajori, Pl. CX, hg. 2. Cette espèce inédite offre des formes plus
allongées que celles décrites jusqu'à présent; elle se distingue en outre de l'Ilcmi-
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ramphus loiigirostris, Cuv., Règne animal II, p. 286, lequel est le K u d d e r a C de Russell,
P'- par son bec plus court et par un plus grand nombre de rayons h l'anale,
caractère qui l'éloigné également des Hemiramphus gambarur et far, Ruppell, IN. W.
1. c., p- 74, et de l'IIeniiramphns margiuatus de Laeépède, tome V, PI, 7, fig. 2.
La hauteur du tronc de ce poisson est environ neuf fois dans la distance comprise
entre le bord postérieur de l'oeil et la caudale. Le diamètre transversal du tronc égale
deux tiers de sa hauteur. L'oeil est de grandeur moyenne, son diamètre égale la
distance comprise entre son bord antérieur et l'angle de la bouche. L'entre-deux
des yeux est un peu plus considérable que le diamètre de cet organe. La mâchoire
supérieure est d'un tiers plus longue que le reste du museau, et elle est trois fois et
demie dans la mâchoire inférieure. La forme de ces mâchoires et les dents dont elles
sont armées n'offrent rien de particulier. L'anus s'ouvre vers la fin du troisième
quart de la longueur totale du poisson. Les écailles sont de grandeur moyenne. Il
existe, comme d'ordinaire, deux lignes latérales, l'une rapprochée de la ligue du
ventre, l'autre moins apparente est rapprochée de celle du dos.
Les pectorales naissent sur le milieu du corps, à une distance peu considérable derrière
l'opercule; leur hauteur est un peu moindre que la hauteur du tronc. Les ventrales,
de plus d'un quart plus petites que les pectorales, naissent sur la fin du deuxième
tiers de la distance comprise entre la base des pectorales et l'anus. L'anale commence
immédiatement derrière l'anus; elle est par derrière de deux tiers moins haute
que par devant. La dorsale correspond par sa forme, son étendue et sa position à
l'anale. La caudale est un peu échancrée à l'extrémité, et son lobe inférieur est un
peu plus développé que le supérieur. D. 16; A. 17; V. 1 + 5 ; P. 14; G. 18.
Le dos de ce poisson est à l'état frais d'un verdâtre sale, les côtés sont bleuâtres
et les parties inférieures, blanchâtres. La ligne latérale supérieure est marquée d'une
raie d'un bleu-verdâtre, accompagnée par en bas d'une raie plus large d'un blanc
argenté. Les nageoires sont grisâtres; mais les pectorales, la dorsale et la caudale
tirent au noirâtre vers leur extrémité. Les bords des mâchoires sont également teintes
de cette couleur. L'intérieur de la bouche, au contraire, est comme dans les Orphies,
d'un beau vert-bleuâtre clair.
Ce poisson porte ordinairement dix pouces en longueur. Son nom japonais est
S a j o r i . On en prend beaucoup au printemps, dans de grands rets, dans l'intérieur
de la baie de Nagasaki; cette pêche ayant lieu dans la nuit, on éclaire alors les
barques au moyen de flambeaux. Sa chair est très-recherchée. On la transporte,
soit scellée, soit salée, jusque loin dans l'intérieur des terres.
LES EXOCETS. (Exococms).
E x o c o e t u s Agoo. J'ignore si cette espèce que nous désignons sous l'épithète
qu'elle porte au Japon, est nouvelle pour la science. Je ne la coimais que par un
dessin et une courte description dus aux soins de Mr. Bürger. Très-différente des
Exocoetus exiliens et evolans , elle parait au contraire se rapprocher de l'Ex, mesogaster
de Bloch; mais elle se distingue encore de cette espèce par des pectorales,
une dorsale et l'anale moins développées, et en général aussi par des formes plus
allongées.