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^ La (Jorsale naît vis-à-vis de la pointe de l'os du bras; sa hauteur dgale A pou près
celle du tronc; son premier rayon est transformé en nne dpine assez vigoureuse et à
surlace âpre. Les pectorales sont un peu moins longues que la dorsale; l'épine, dont
elle est armée, est assez lorte, à surface couverte d'aspérités et à bord postérieur
fortement dentelé. Les ventrales sont petites et pointues; couchées en arrière, elles
atteignent avec leur extrémité la base de l'anale. Cette dernière nageoire occupe
plus de la moitié de la queue; sa hautoi r égale la moitié du diamètre vertical du
tronc aux pectorales. La dorsale adipeuse correspond par son étendue i\ l'anale,
mais elle est un peu plus basse et un peu plus reculée vers le devant. La caudale
est peu développée et arrondie à l'extrémité. B. 8; D. 1 + 6 ; A. 20; V. 6; P. I + 5; C. 20.
La teinte du fond est, à l'état f ra i s , un jaune orangé peu vi f , nuancé de vert audessus
des pectorales et de vert brunâtre sur les nageoires Les pectorales et les
parties inférieures de la téte tirent au rougeâtre. Les autres parties de la téte soni
d'un vers olivâtre foncé et sale.
On pèche ce poisson, qui n'atteint que cinq à six pouces de longueur, de temps
en temps , dans les grands fleuves des districts de Satzuma, Kuruma, Higo etc.; sa
cha i r , que l'on ne mange j ama i s , est même réputée venimeuse. On désigne ce poisson
au Japon sous le nom de K. i g i k j o o .
LES PLOTOSES . (Plotosics).
P l o t o s i u s l i n e a t u s . Pl. CIV, fig. 3. Cette espèce, commune dans toutes les
collections et répandue depuis la Mer rouge jusqu'aux îles des Amis et de la Société,
et qui habite également les mers du Japon a été décrite avec tant de détails par
Mr. de Valenciennes, Poissons, tome 15, p. 412, que nous n'avons à ajouter au travail
que ce savant a fait sur ce poisson, que quelques détails relatifs à ces couleurs
naturelles.
11 est, à l'état f ra i s , d'un brun plus foncé et tirant au rougeâtre sur la téte, pâle
sur les autres parties et passant au blanchâtre sur le dessous du poisson, la nageoire
postérieure devient noirâtre vers son bord. Les pectorales tirent au jaune rougeâtre,
Les raies du corps sont blanchâtres, et l'iris de l'oeil est d'un jaunât re passant au
noir vers son bord extérieur.
Ce poisson, dont le nom japonais est G i g j o o , se trouve en abondance dans la
baie de Nagasaki , principalement en automne, oii il fréquente les embouchures des
fleuves. Il atteint une longueur totale de huit pouces. Sa chair est sèche et dure;
on ne la mange pa s , et l'espèce est réputée venimeuse.
(1) Une figure noire d'un individa j apona i s de cette e spè c e a été publ iée dans le voyage de Krnsenstei'ii,
At l a s , Pl. 6 0 , fig. 12.
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l i E S S A I .MOMO Ï I ) E S .
LES SAUMONS. (SALMO).
Sa lmo ( P l e c o g l o s s u s ) a l t i v e l i s . Pl. CV, fîg. 1. Il parait que ce poisson curieux
a été jusqu'à présent inconnu aux naturalistes; j e n'en ai du moins trouvé nulle part
aucune indication, et il n'en est pas non plus fait mention dans les descriptions que Pallas
a données dans sa Zoographie de l'empire russe des nombreux Salmonoïdes du grand
Océan Septentrional. Ce poisson, s'éloignant par son système do dentition de"tous
les Salmonoïdes connus et offrant une structure tout à fait particulière de la langue,
nous avons cru devoir créer, en faveur de cette espèce, un sous-genre à par t ,
que nous nous proposons de désigner sous le nom de Plecoglossus.
Il nous est parvenu une dixaine d'individus de ce Salmonoïde du J apon, en partie
empaillés, en partie conservés dans la liqueur forte. Les plus grands de ces individus
portent environ huit pouces en longueur totale. Les formes de cette espèce en général
rappellent celles de nos Saumons proprement dits d'Europe, et elles ne présentent
rien de particulier, sinon que la dorsale est assez élevée comme dans les Thymalles,
et que les mâchoires sont recourbées par devant comme cela a lieu dans le bécard
et dans plusieurs Salmonoïdes de l'Asie. La hauteur du tronc égale la longueur de
la téte, qui est environ cinq fois et demie dans la longeur totale du poisson. Le
diamètre transversal du tronc ne fait que la moitié de son diamètre vertical. La
téte est conique, un peu bombée au dessus des yeux, et à sommet légèrement arrondi
vers les côtés. Les yeux sont de grandeur moyenne et latéraux; leur intervalle
égale le double de leur diamètre, qui est un peu plus considérable que la moitié
de la longueur du museau. Les narines s'ouvrent sur la ligne supérieure des yeux;
.elles sont séparées par une cloison mince, et beaucoup plus rapprochées des yeux
que de l'extrémité du museau. Cette partie est assez charnue à son extrémité, qui
est formée par l'intermaxillaire et recourbée vers le bas. La bouche, fendue jusqu'au
de là des yeux, est fermée sur ses bords latéraux par les maxillaires. La mâchoire
mféneure forme par devant, de chaque côté, une saillie dans la forme d'un tubercule
conique, l'espace laissé entre ces deux saillies étant destiné à recevoir la pointe recourbée
du museau. Les soiis-orbitraires offrent une forme allongée, et longent le
bord supérieur du maxillaire. Les opercules ne présentent rien de partieuUer; ils
oltrent, ainsi que les autres parties de la téte, une surface lisse et unie. Les
écailles sont petites et très-serrées, de forme ovale, abords lisses, à surface couverte
|le stries concentriques et de points noirs seulement visibles pour l'oeil armé. L a
igiie latérale, un peu plus rapprochée de celle du ventre que de celle du dos ,
orme, par devant, une légère courbure vers le bas. L'anus s'ouvre sur la fin du
iroisième cinquième de la longueur du corps.
^ Les nageoires olfrent la disposition suivante. La première dorsale commence sur
J m du deuxième cinquième de la longueur du poisson; son bord supérieur est
egerement échancré et ses derniers rayons sont un peu plus longs que les autres; ils
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