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La hauteur du tronc entre onze fois et deux tiers dans la longueur totale du poisson;
la longueur de la tête occupe environ le sixième de cette longueur. Le museau
est quatre fois et trois quarts dans la tète, et le diamètre longitudinal de l'oeil est
d'un cinquième moindre que la longueur du museau. Le diamètre vertical des yeux
est beaucoup moins considérable que leur diamètre longitudinal, qui égale l'entredeux
de ces organes. Le museau est conique et terminé par une grosse pointe charnue,
arrondie et un peu saillante en forme de nez. La narine postérieure est plus
rapprochée de l'oeil que de l'extrémité du museau, et s'ouvre assez près de la lèvre
supérieure; la narine antérieure est reculée vers le dessus et l'extrémité du museau,
Les lèvres sont charnues. La bouche est fendue jusque vers l'aplomb du diamètre
vertical de l'oeil. 11 existe des dents en velours dans les deux mâchoires et dans le
vomer; elles sont distribuées sur tous ces os sur des bandes plus larges par devant
que par derrière. La langue est courte, conique, pointue et par conséquent de forme
triangulaire. Les fentes des ouïes sont perpendiculaires et assez rapprochées de la
base des pectorales. L'anus s'ouvre sur la fin du quatrième neuvième de la longueur
totale du poisson. Tout les téguments de ce poisson offre une surface unie. La ligne
latérale, composée de petits grains saillants, commence sur les tempes; elle est sur
le tronc beaucoup plus rapprochée de la ligne du dos que de celle du ventre; mais
elle descend insensiblement, au dessus de l'anus, presque sur le milieu de la queue,
qu'elle parcourt dans toute sa longueur. Les pectorales sont de forme lancéolée, et
leur longueur est environ trois fois et demie dans celle de la téte. La grande nageoire
commence un peu en avant de la ligne de la fente des ouïes, et finit à l'anus;
sa partie dorsale est de plus d'un tiers plus élevée que sa partie anale, et cette élévation
fait un peu plus du tiers de la hauteur du tronc; la partie de cette nageoire
qui entoure l'extrémité de la queue, est moins large même que la partie anale, et
est pourvue de rajons extrêmement minces, serrés et absolument cachés dans l'épaisseur
des téguments. B. 9; P. 14.
La teinte du fond de ce poisson, à l'état frais, est d'un vert brunâtre extrêmement
pâle, nuancé de brun sur la tête, passant au blanc sur les parties inférieures, et au
brun noirâtre sur les bords de la grande nageoire, notamment près de son extrémité
qui elle-même offre une teinte très-claire.
Nous possédons de cette espèce plusieurs individus, dont le plus grand porte vingt
pouces en longueur totale. On pêche ce poisson, connu au Japon sous le nom d'.\nago,
de temps à autre, en hiver, dans la baie de Nagasaki; sa chair offre un mets délicieux
et très-recherché au Japon.
3. Conger urolophus, Pl. CXIV, fig. ]. Notre troisième espèce de Congre du
Japon se rapproche sous plusieurs rapports du Conger myrus de la Méditerranée; mais
elle s'en distingue facilement par son corps plus gros, par son oeil plus rapproché
de l'extrémité du museau, par ses dents moins nombreuses et moins grosses, par une
distribution différente des teintes, par les lobes postérieurs de la grande nageoire plus
développés et par l'extrémité de sa queue dépassant un peu cette nageoire et se trouvant
par conséquent dépourvue de nageoire. Quant à ce dernier caractère, on sait
qu'il est propre aux Ophisures de Cuvier; mais ce genre étant lui-même composé de
plusieurs subdivisions, dont les Ophisurus serpens, guttatus, colubrinus, notre porphy-
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reus et autres sont les espèces types, et le caractère en question étant à ce qu'il
parait, d'une valeur secondaire, nous avons rangé l'espèce dont nous traitons, dans
le genre des Congres, à cause de l'alBnité qu'elle porte au Congre mvrus. Il est du
reste évident que le genre Congre, tel qu'il a été conçu par G. Cuvier, mérite d'être
démembré de rechef, attendu que les Conger vulgaris, le myrus, le talabon, le balearicus
et mystax, l'espèce dont nous traitons et la suivante forment les types de tant
de subdivisions, que ceux qui s'occuperont d'une Monographie de ce genre se verront
dans la nécessité de les établir.
La hauteur du tronc est deux fois à deux fois et un tiers dans la tête, qui occupe
le neuvième de la longueur totale du poisson. Le museau est environ cinq fois dans
la téte; la fente de la bouche y est trois fois, le diamètre de l'oeil entre une fois et
deux tiers dans le museau, et l'enlre-deux des yeux est un peu plus considérable que
le diamètre longitudinal de ces organes. La ligne du bord antérieur de l'oeil se trouve
élre exactement au milieu de la distance comprise entre l'extrémité du museau et
l'angle postérieur des mâchoires. Le museau offre une forme conique; il est arrondi
à l'extrémité qui se prolonge un peu au delà de la mâchoire inférieure. Les narines
s'ouvrent chacune dans un prolongement de la peau en forme de tube comprimé,
sur le bord même de la lèvre, au milieu de la longueur du museau. Les dents sont
coniques, pointues et serrées; il n'en existe qu'une seule rangée dans la mâchoire
inférieure; dans la supérieure, elles sont également distribuées sur une seule rangée
mais elles y sont souvent assez inégales, de différente grandeur, et tantôt placées vers
le dedans, tantôt vers le dehors, de sorte qu'elles paraissent distribuées sur deux rangées
dans la moitié antérieure de cette mâchoire. Il y a encore deux à trois rangées" de
dents dans hntermaxillaire; mais celles du vomer ne forment qu'une seule ran-^ée
qui sétend en arrière jusque vis-à-vis de l'angle de la bouche. La lan-ue, qui n'od
cupe que la moitié postérieure de la bouche est très-arrondie par devant et fixée à
la base, dans toute sa longueur. La longueur de la fente des ouïes n'occupe que le
tiers de l'élévation du tronc. L'anus s'ouvre sur la fin du quatrième neuvième de la
onguenr totale du poisson. La peau offre comme d'ordinaire une surface unie. La
igne late'rale très-peu apparente se rapproche, sur la moitié antérieure du tronc, de
la ligne du dos. Les pectorales, de forme un peu lancéolée, entrent environ trois
OIS et demie dans la tête. La grande nageoire commence derrière la pointe des pectorales
à une distance égalant la moitié de la longueur de ces nageoires; sa hauteur
égale le tiers ou le quart de l'élévation du tronc; la portion anale de cette na-^eoire
qui setend jusqu'à l'anus même, est de moitié plus basse que la dorsale Ces^deux
ï^geoires, ou s, l'on veut cette dorsale et cette anale, augmentent presque du double
1 elevation sur le-dernier huitième de la queue; mais elles s'abaissent avant d'atndre
I extrémité de la queue, et leurs rayons n'y sortent plus de la peau, de sorte
1 la pointe de la queue qui est assez comprimée, reste dépourvue de nageoire
e poisson est, à l'état frais, d'un brun jaunâtre peu foncé, et passant au blanchâs
«r les parties uiférifeures. Les nageoires sont toutes bordées de blanc. L'extrépcle
ni ••oug^Ure. L'individu qui a servi de modèle à notre figure,
pote plus de vingt-et-un pouces en longueur totale.
Conger uropterus. Il existe dans les mers du Japon une autre espèce de Con-
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