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J a p on, et ou lo pieiicl dans la baie intérieure même, tout près de la ville de Nagasaki
. Selon M. LangsdorlT, ce poisson se nomme Susuki au J a p on; mais M. Bürger
l'a désigné sous celui de Hakama - a r a , qu'il porte chez les liabitans de Nagasaki .
2. P l e c t r o p oma l e o p a r d i n um, Cuv. et Val. I I , p. 3 9 2 , Pl. 36. Nous ne possédons
qu'un seul individu séché de cette espèce, lequel offre environ un pied en
longueur. Ses formes sont élancées, et son profil rappelle celui des Merous, quoique
la ligne de la tête soit plus courbée. Le s dents sont très fines sur le vomer et les
pa l a t ins , un peu plus grandes sur les mâchoi res ; les deux canines de la supérieure
sont fortes, celles de l'inférieure très petites, niais on voit une très forte dent sur le
milieu de cette mâchoire. L e préopercule est arrondi; il existe des dentelures à-peine
sensible sur le bord montant , mais le bord inférieur est armé de trois pointes a iguës ,
assez distantes l'une de l'autre et dirigées un peu en avant. La part ie osseuse de
l'opercule finit en trois pointes émoussées et presque entièrement cachées sous la peau.
Le s écailles sont pet i tes , et la ligne latérale un peu courbée eu S. Les rayons épineux
de la dorsale sont peu hauts et assez distans les uns des autres. La caudale est
horizontalement coupée à l'extrémité. Le s deux rayons antérieurs de l'anale sont très
pe t i t s , particulièrement le premier , dont la pointe sort h peine des écailles environnantes
' ' ) . Ce poisson est d'un brun de terre foncé sur le do s , et plus clair en
dessous. Cette teinte sombre est relevée par un grand nombre de petits points bleus.
Ces points occupent toute la tête et le corps ; ils sont presque effacés sur les parties
inférieures; mais très serrés et petits îi la par t ie extérieure de la dorsale molle, de la
caudale et de l'anale. L a pectorale et les ventrales en sont dépourvus, et l'on voit
des tacbes nuageuses et effacées sur la membrane qui réunit les épines de la dorsale.
D. 8 + 1 1 ; A. 3 + 8 ; V. 1 + 5; P. 15; C. 15.
L E S DIA.COPES.
1. D i a c o p e o c t o l i n e a t a . Pl. VI , fig. 2. On sait par les détails fournis par Cuv.
et Val. 1. c. I I , p. 418 et VI , p. 526 et suiv. , que cette espèce est assez sujet te à
varier. Le s individus du J apon ne ressemblent non plus en tout point à ceux des autres
mers , mais ces différences qui ne consistent que dans la présence d'une cinquième raie
effacée et dans un rayon de moins à la dorsale molle, sont si légères qu'elles ne méritent
l'attention que parce qu'elles paraissent établir le pas sage entre cette espèce et les
Diac. decemlineata et octovi t tata, Cuv. et Val. VI , p. 528. Il parait que ce poisson est
assez rare au J apon; nous n'en avons reçu que deux individus, l'un est représenté de
grandeur naturelle sur notre Planche 6 ; l'autre est plus petit. S a tête est peu haute, et
le museau même un peu pointu. L'angle du préopercule fait une saillie très forte en
forme de lobe, laquelle est pourvue de dentelures profondément échancrées et aiguës.
L'opercule est muni de deux pointes coniques. D. 1 0 + 1 3 à 14; A. 3 + 8. L a couleur générale
est nn j a une citron plus pâle sur les nageoi res ; cette teinte passe au violet
sur le museau. Toutes les parties inférieures en dessous de la pectorale sont d'un
(1) . l ' ignore, si en effet celte épine n'exi s te pas dans les e spa c e s voisines j comme le dit Ci ivier , ou bien
s i , Yu sa pet i tes se, elle a é c l i appé e ;i son observat ion.
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blanc pur relevé par de fines lignes longitudinales et serrées d'un pourpre assez clair.
Il existe, sur chaque câté du corps , quatres raies d'un gris-bleu bordé de brun roux;
la supérieure de ces raies va du front jusqu' au dernier rayon épineux de la dorsale;
la seconde commence au bord supérieur de l'orbite et aboutit au milieu de la base
de la dorsale molle; la troisième s'étend depuis le bord du préopercule jusqu' à l'extrémité
de cette nageoire; la quatrième enfin vient du bord inférieur de l'orbite et se perd
sur la caudale, im peu au dessous de la ligne latérale. On remarque en out re , de
chaque côté du poisson, une cinquième raie bleuât re, mais mal bordée et effacée vers
la queue ; elle commence sur le grand sous-orbitaire, se dirige vers la pectorale, où
elle n'est interrompue que pour reparaître derrière cette nageoire. Les lignes rougeâtres
voisines du ventre sont souvent réunies deux-à-deux par une faible teinte bleue,
et le poisson pourra alors être regardé comme offrant cinq, six ou sept raies de chaque
côté; mais ces raies s'effaceut totalement dans la liqueur forte.
2. D i a c o p e v i t t a . Pl. VI , fig. 1; Serranus vf t t a , Quoy et Ga ima rd, Uranie Pl. 58,
fig. 3 ; Cuv. et Val. I I , 239. Nous n'avons pu trouver aucune différence entre les individus
du J apon et ceux que nos voyageurs nous ont adressés de J a v a , qui sont encore
en tout point semblables à celui figuré dans l'Atlas de l 'Uranie, excepté que
ceux du J apon sont souvent d'une taille plus forte. Ce poisson, dont on a fait un
Ser ran, semble plutôt appartenir au genre des Diacopes , ou si l'on veut , au sousgenre
des Mésoprions, car l'affinité qu'il offre avec le Diacope fulviflamma et le
Mésoprion unimaculatus est tellement gr ande, que dans une méthode naturelle,' ces
poissons méritent d'être placés dans un seul et le môme genre. — Le front, le museau
et les mâchoires de cette Diacope sont nus ; mais les opercules sont couverts d'écaillés
assez grandes , semblables à celles du corps; ces écailles offrent une surface plus
unie que celles des Ser rans , et leur bord est pourvu de dentelures extrêmement fines.
Le s yeux sont assez grands ; les narines très ouvertes et plus rapprochées de l'oeil que
de l'extrémité du museau. Il existe des dents en velours sur le vomer, sur les palatins
et aux mâchoi res ; mais les dents de la rangée extérieure de la mâchoire supérieure
sont plus fortes, et l'on voit en outre une ou deux paires de canines plus ou
moins développées selon les individus ; les dents de la mâchoire inférieure sont plus
fortes que celles de la supérieure et il arrive souvent qu'il n'en re s t e , chez les très
vieux sujet s , qu'une seule rangée, les dents en velours disparaissant alors totalement.
L e préopercule est pourvu de dentelures plus prononcées sur son angle saillant que
sur le bord montant; mais l'échancrure que l'on remarque au bas de ce bord n'est pas
toujours aussi sensible que dans les individus semblables à celui qui a été figuré.
L'opercule n'est armé que d'une seule épine plate et recouverte en grande partie par
la peau. L a ligne latérale est parallèle à celle du dos. Les rayons de la dorsale
molle sont ordinairement au nombre de 14, mais quelquefois il n'y en a que 13. L a
caudale est droite à l'extrémité, ou même souvent un peu échancrée. D. 1 0 + 1 3 à 14;
A. 3 + 8 ; V. 1 + 5; P. 17; C. 18. — Ce poisson est k l'état frais d'un rouge peu vif,
qui passe sur les flancs et sur le ventre au blanc j aunâ t re. Une large r a i e , mal marquée
et d'un vert-grisâtre pa l e , s'étend depuis l'oeil le long des flancs, et du haut de la queue
jusqu' à la caudale. On voit aux côtés du t ronc, sur chaque rangée d'écaillés, des
lignes brunes marquées de points bruns un peu plus foncés; mais ces lignes sont