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jaunâtre, les inférieures do ces taches sont plus petites; celles des flancs se confondent
à leur partie supérieure avec la teinte du fond; les antérieures se réunissent à
une large taclie d'un blaue jiiunâtre un peu plus foncée et qui descend de la fente des
ouïes obliquement en avant et vers le bas, pour occuper toute la gorge ; celle enfin
qui se trouve sur la moitié inférieure du lobe libre de la queue, s'élargit vers le haut
en ime large tache , nuancée vers sa moitié supérieure d'un jaune de citron assez vif. Les
lèvres sont ornées d'une large bande d'un orangé foncé ^ suivie à une petite distance d'une
raie parallèle d'une teinte plus claire. On voit sur la moitié du museau une raie d'un
jaune de citron ^ qui se prolonge, en forme de massue et presque horizontalement,
jusque sous l'aplomb du bord antérieur de l'oeil. La caudale est d'un blanc jaunâtre
sale, mais ses deux rayons extérieurs sont noirâtres, et elle est pourvue à l'extrémité
d'un large bord noir. La première dorsale est également noire. La deuxième dorsale
et l'anale sont d'un gris-brunâtre ; mais leur base est ornée d'une raie d'un jaune orangé
foncé. L'iris de l'oeil est d'un jaune orangé très-clair.
Les Japonais désignent ce beau poisson sous le nom de Komoniwo; il est très-rare
dans les mers du Japon. M. Bürger n'en a reçu, lors de son séjour dans cet empire,
qu'un seul individu, pris au milieu de l'hiver, à une distance considérable au Sud
des îles Goota. Les pécheurs qui lui apportaient ce poisson assuraient que sa chair
est excellente.
LES MONACANTHES, (Mohocanihus.)
1. Monacanthus cirrhifer. Pl. CXXX, fig. 1 (mâle). — M. Tilesius a décrit et
figuré, dans les Mémoires de la société de Moscou, tome II, Pl. XIII, sous le nom
de Monacanthus japonicus, une espèce de Monacanthe des mers du Japon; mais
n'a3'ant pu consulter cet ouvrage, j'ignore si ce savant a eu sous des yeux l'espèce
commune des mers du Japon que nous avons désignée sous l'épithète de sétigère, ou
si sa description se rapporte à l'espèce suivante ou quelque autre espèce que nos voyageurs
n'ont pu se procurer. Cette espèce parait, du reste offrir beaucoup d'analogie
avec le Balistes tomentosus de Linné, originaire des côtes atlantiques de l'Amérique
méridionale.
Nous avons reçu de ce Monacanthe commun du Japon un grand nombre d'individus
empaillés. Leur taille varie d'un pouce et demi à un pied. Ils offrent tous
entre eux la plus grande ressemblance par rapport à leur organisation ; mais on observe
dans cette espèce que les teintes sont un peu sujettes à varier suivant l'âge et suivant
les individus, et qu'il parait exister une différence extérieure entre les deux sexes,
en ce que certains individus ont le deuxième rayon de la dorsale molle prolongé en
fil et des écailles un peu pointues sur le lobe libre de la queue, caractère que l'on
n'observe pas dans les autres espèces.
Les individus à l'âge moyen ou adultes offrent les proportions suivantes. La hauteur du
tronc près de l'anus est deux fois et un septième dans la longueur totale du poisson; le
museau y est presque cinq fois , et il égale à peu près la distance comprise entre son extrémité
et la fente des ouïes. L'oeil est trois fois à trois fois et un sixième dans le museau.
L'anus s'ouvre au commencement du troisième cinquième de la longueur totale du poisson.
Les très-jevmes individus ont le tronc plus élevé que les adultes. Le corps est partout trèscomprimé,
et l'entre-dcux des yeux n'est guère plus considérable que le diamètre de ces
organes. La peau de l'abdomen est, comme d'ordinaire, susceptible de s'élargir et de suivre
les mouvements du bassin , lorsque celui-ci se dirige vers le bas ou lorsqu'il se rapproche
de l'anus; l'extrémité de cet os sort de la peau, en forme d'une pointe grosse, conique
et garnie d'aspérités plus ou moins sensibles et pointues. Les dents ne présentent
rien de particulier. La peau est, comme â l'ordinaire, uniformément devisée
en d'innombrables petits compartiments rudes au toucher; ces compartiments deviennent,
sur le lobe libre de la queue des individus adultes à deuxième rayon de la dorsale
prolongé en fil, un peu pointus et saillants, et ils sont très-clair-semés et
saillants en guise de carènes à pointe libre sur le fanon de la peau de l'abdomen
lequel se trouve placé entre l'extrémité du bassin et l'orifice de l'anus. On ne remarque
pas de ligne latérale.
Les pectorales entrent deux fois et un quart dans la téte. L'épine qui tient lieu
de la première dorsale naît au dessus de l'aiselle des pectorales ; sa longueur lait
tantôt un peu plus de la moitié, tantôt deux tiers ou même trois quarts" à quatre
cinquièmes de la longueur du museau; elle est tant soit peu courbée vers le derrière,
en partie attachée au dos au moyen d'une membrane hérissée de chaque côté, vcr.s
le derrière, d'épines coniques plus ou moins vigoureuses et la deuxième dorsale naît
au dessus du troisième rayon de l'anale ; sa hauteur par devant est trois fois et demie
dans la hauteur du tronc à l'anus ; elle est par derrière , de moitié plus basse
que par devant; mais ce qu'elle offre de plus remarquable, c'est que son deuxième
rayon se trouve, dans les individus à écailles du lobe libre de la queue pointues, prolono-é
en un fil de plus du double plus long que les autres rayons ; n'ayant pas remarqué
cette particularité dans un grand nombre d'autres individus très-bien conservés et ne
portant aucune trace de mutilation, il est très-probable que la présence ou l'absence
de ee rayon prolongé en fil, ainsi que la présence ou l'absence d'écailles pointues
sur la queue, indiquent des traits distinctifs entre les deux sexes, au lieu d'être
ducs au hasard. L'anale commence immédiatement derrière l'anus; elle est plus basse
que la deuxième dorsale, à laquelle elle ressemble du reste, tant par sa forme que
par son étendue. La caudale est assez arrondie à l'extrémité P 12 • 1) 1 Pt -î-î.
A. 33; C. 12. • , • 1 et m,
Ce poisson est, l'état frais, d'un gris tirant au bleuâtre, et nuancé de gris blanchâtre
sur la moitié inférieure de la téte, sur le ventre et à la base del à queue
Cette teinte générale est le plus souvent rehaussée par des taches longitudinales d'un
noirâtre pâle, plus ou moins apparentes et qui se perdent ordinairement sur la
moitié inférieure du poisson. Les pectorales sont d'un brun très-clair ; l'épine dorsale
et les lèvres sont également teintes de brun. L'iris de l'oeil est d'un blanc argenté
Conservés dans l'esprit de vin, les très-jeunes individus sont d'un grisâtre, sitlonné
de tous côtés de traits bruns ovales, de sorte que la teinte du fond se présente en
forme de taches ovales.
Les habitants du Japon désignent ce poisson sous le nom de Koomuki . Il est
très-commun sur les côtes de cet empire, où on le mange généralement.
2. Monacanthus oblongus. Pl. CXXX, fig. 2. Les Mers du Japon produisent
un deuxième Monacanthe, très-différent du précédent, et assez reconnaissable à ses