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et de roiigeâtre. Une tache noire occupe la base des membranes de la première
dorsale entre le sixième et le neuvième rayon. Le dessous est blanc, passant au
rouge vers la queue. Les nageoires sont, à l'exception de la première dorsale, d'un
rouge pourpre pâle. L'iris est d'un brun-rougeâtre très pâle,
LE MONOCENTRIS,
M o n o c e n t r i s japonicus. Pl. XXII, fig. 1. Comme il serait inutile de répéter
tout ce qu'ont dit de ce poisson M. M. Cuvier et Valenciennes, vol. IV, p. 461, nous
renvoyons à cet ouvrage, oii l'on trouve une bonne figure et une description détaillée
des formes extérieures de cette espèce. Nous ajoutons à ce travail les notices suivantes.
Ce poisson est commun au Japon, et on le prend en grand nombre, en hiver et
au printems, dans la Baie de Nagasaki. Sa chair est très recherchée des habitans
de cet empire, on la mange ordinairement crue. Il atteint une taille de cinq pouces.
Son nom japonais est Matskasa. A l'état frais, la couleur du fond est un jaune
d'or pâle, passant au gris sur les parties supérieures. Les bords des écailles du corps
et la bouche sont noirâtres. Les rayons des nageoires, tant les mous que les épineux,
tirent sur le rougeâtre. L'iris est jaune, marqué de quatre taches d'un brun noirâtre!
Il existe, ainsi que l'avait soupçonné Cuvier, dans l'aiselle de l'épine ventrale, des
rayons mous; ils sont au nombre de trois, et réunies entre eux ainsi qu'avec l'épine,
par une membrane mince. Les membranes, tendues entre les arrêtes saillantes de la
téte sont assez épaisses, percées de pores et supportées de parois membraneux verticaux,
dont on en trouve une ou deux dans chaque cavité; ces parois eux mêmes sont
ouverts au centre, de sorte qu'il y a communication entre les cloisons qu'elles forment,
comme il y en a entre les cavités mêmes. Les membranes qui servent à fermer les
epaces caverneux des côtés de la tête sont plus minces et transparentes.
LES MINOUS.
Minons pusillus. Ce genre établi par Cuvier, ne se composait jusqu'à présent
que de deux espèces, savoir les Minous vvoora et monodactylus, originaires des mers
des Indes et de la Sonde: voir Cuv. et Val. IV, p, 420 et suiv. Les mers du Japon
en produisent une troisième, semblable, sous plusieurs rapports au M. monodactyle
mais s'én éloignant, ainsi que du woora, par l'intervalle des ses yeux qui est plus étroit'
par les épines moins fortes du sousorbitaire et du préopercule, par les rayons épineux
minces de la dorsale, par des nombres un peu divers, et par une distribution unpen
dillérente des teintes. - Le plus grand de nos individus porte deux pouces et demi
en longueur totale. Les formes générales sont absolument les mêmes que dans le monodactyle,
et la disposition des arrêtes et des lignes saillantes de la téte ne présente
non plus aucune différence. L'intervalle des yeux occupe en largeur deux tiers
du diamètre de ces organes. La postérieure des deux épines du premier sousorbitaire
est beaucoup plus faible que d'ordinaire et dirigée vers le bas. Le deuxième sousorbitaire
est muni d'une petite pointe, suivie de plusieurs dents peu prononcées.
L épine supérieure du préopercule est moins longue et moins forte que dans les autres
especes, et n'atteint pas le bord de l'opercule; les quatre pointes qui se trouvent sur son
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bord descendant sont émoussées, principalement les inférieures. L'opercule est muni
de deux arrêtes, dont la supérieure dirigée en haut a sa pointe sortant de la peau.
Les pointes des arrêtes du crâne et des tempes sont également un peu dirigées vers
le haut. Les rayons de la première dorsale sont extrêmement faibles et à pointe déliée
en fil. Les autres nageoires ne présentent rien de particulier. La peau est nue
comme à l'ordinaire, et la ligne latérale est formée par une rangée continue de tubercules
alongés. — D. 9 et 11 ; A. 1 + 8 . — Les parties inférieures de ce poisson sont d'un blanc
argenté. Le dessus est brun, marbré d'une teinte plus foncée, et relevé par deux ou
trois bandes larges, mais très peu distinctes. La caudale et la seconde dorsale sont
parsemées de points bruns, et la pectorale offre une teinte presque uniforme de brunnoirâtre,
mais son bord supérieur est plus clair.
L'APLOACTE. (APIOACMS.)
Pl. XXLI, fig. 3 et 4.
Le petit poisson que nous allons décrire sous ce nom tient en quelque sorte le milieu
entre les Cottes, les Synancées, les Apistes et les Agriopes. Il ressemble aux
premiers par ses ventrales supportées seulement de trois rayons et par son système
dentaire, aux Synancées par l'armure de sa téte et par sa physionomie, aux Apistes
par sa tête comprimée et la forme de sa nageoire dorsale, et à certains Agriopes par
les petits tubercules pointus dont sa peau est hérissée. Il est encore remarquable
sous plusieurs autres rapports, principalement parceque sa membrane des ouies n'est
soutenue que de, cinq rayons et parceque les rayons mous de toutes ses nageoires
sont simples et non branchus à la pointe, comme cela s'observe dans plusieurs Cottes,
et notamment chez la Synancée allongée, quoique Cuvier n'en fasse pas mention dans
la description qu'il donne de cette dernière espèce. — Des huit individus que nous
avons reçu de cette espèce inédite, le plus grand ne porte que trois pouces en longueur
totale. Le corps est compritné, de forme allongée, et sa hauteur rentre quatre
fois dans cette longueur totale. La téte est aussi très comprimée, deux fois plus haute
que large, et occupant un peu plus d'un quart de la longueur totale du poisson. Les yeux
sont grands et parfaitement latéraux. L'intervalle des yeux n'égale pas tout à fait, par
rapport à sa largeur, le diamètre longitudinal de ces organes. On voit à sa surface,
deux lignes longitudinales saillantes qui se réunisent par derrière en une ligne arquée
et qui laissent entre elles une concavité de forme allongée. Il existe de chaque côté
de la surface du crâne un petit enfoncement bordé également de lignes saillantes.
La crête qui se prolonge depuis ce point jusqu'au surscapulaire est ilexueuse, le surscapulaire
même est muni d'un tubercule de forme irrégulière. La crête des tempes
est faible et courte. Le deuxième sousorbitaire porte en avant de l'apophyse qu'il
envoie au préopercule, deux petites pointes émoussées ; le premier sousorbitaire en
est pourvu de cinq toutes très émoussées, dont les trois premières sont assez petites et
dirigées en avant, tandis que les deux autres sont applaties et à bout tronqué, dirigées vers
le bas et en arrière, et souvent soudées ensemble dans toute leur étendue. Le bord du
préopercule est muni de cinq épines assez obtuses, dont la supérieure est beaucoup plus
grande que les autres, et qui diminuent en volume par degrés du haut en bas. On remarque
à la surface de l'opercule deux arrêtes faibles dont l'inférieure est horizon»