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CCS nageoires. Les ventrales sont d'un gris cendré,, mélé de rougeâtre vers le devant de
CCS nageoires, et passant au jaunâtre sur leurs rayons. La caudale est d'un jaune d'or,
traversé par des raies llexueuses d'un rouge vermillon. La dorsale est rougeâtre à la base
ainsi qu'au bord, et jaune au milieu, où l'on voit des taches ovales rougeâtres; la bande
rougeâtre de la base de la dorsale molle est suivie vers le haut d'une bande semblable
mais bleuâtre. L'anale est comme la dorsale d'un jaune parsemé de taches ovales
rougeâtres; mais elle est bordée d'une triple bande, savoir, de bleuâtre, de rougeâtre
et de lilas; cette dernière teinte occupe le limbe inférieur de cette nageoire. Les
belles teintes de ce poisson s'évanouissent en grande partie dans les individus conservés
dans la liqueur forte. Les traces des taches et bandes des nageoires s'aperçoivent
alors h peine; il en est de même des bandes et des raies du corps; mais la large tache
noire au dessous de la pectorale est très-apparente, et les raies et taches rouges
des opercules sont souvent d'un beau blanc.
Ce poisson atteint six à sept pouces en longueur totale. Son nom japonais est
K u s a b i . On le prend en grand nombre pendant les mois d'été dans la baie de Simabara.
On eu mange la chair.
2. Julis pyrrhogramma, l'I LXXXVI, fig. 2. Cette deu.xième espèce de Girelle
du Japon offre les plus grands rapports avec la précédente ; mais elle s'en distingue
facilement par une disposition diverse des teintes; car ses nageoires ne sont pas ornées
de taches ni de bandes; la large tache noire dn haut des flancs manque également,
et on ne lui voit pas non plus des taches et des raies rouges sur l'opercule.
Nous en possédons un bon nombre d'individus, dont le plus grand oiTre huit pouces
en longueur totale.
La forme du corps, les proportions relatives de ses diverses parties, les dents et
le nombre des rayons des nageoires et leur organisation, étant absolument comme
dans l'espèce précédente, il ne nous reste qu'à indiquer la différence que présente le
système de coloration de l'espèce du présent article. Nous n'avons malheureusement
sous les yeux que des individus desséchés ou conservés dans la liqueur forte, lis
sont d'un brun rougeâtre clair, passant au jaunâtre sur le dessous. Les nageoires
sont d'un jaune foncé. On voit le long des côtes du corps une bande longitudinale
d'un brun foncé; elle commence à l'extrémité du museau, passe par l'oeil, et s'étend
ensuite sur le lobe de l'opercule et sur les côtés du corps jusqu' à la base de la caudale.
Une bande semblable longe do chaque côté la base de la caudale ; ces deux
bandes se réunissent sur la tête, où elles forment un angle très-aigu qui s'étend jusque
vers le bout du museau. Les écailles du corps sont le plus souvent ornées chacune
d'une tache brune, et ces taches forment ordinairement des raies longitudinales;
elles sont plus grandes sur le dos, et s'effacent presque toujours vers les parties inférieures
du corps.
3. Julis cupido, PI. LXXXVI, fig. 3. Nous regrettons de ne posséder de cette
belle espèce que des individus desséchés ou conservés dans l'esprit de vin. Elle est
trè.s-différente des deux précédentes, olfrant des formes moins allongées, une téte plus
obtuse et un système de coloration tout à fait divers; ses dents et le nombre des
rayons offrent également des modifications plus ou moins sensibles.
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Le plus grand de nos cinq individus est long de cinq pouces et demi. La hauteur
du corps égale à peu près la longueur de la tête, qui est quatre fois et un quart dans
la longueur totale du poisson. Le museau fait à peu près un tiers de la longueur de
la téte. Le front est tant soit peu bombé. L'oeil est peu volumineux. La fente de
la bouche est un peu plus longue que la moitié du museau. Les mâchoires sont armées
d'une seule rangée de dents aiguës, qui augmentent successivement mais régulièrement
en grandeur vers le devant des mâchoires, de sorte que l'on n'aperçoit pas
celte différence considérable dans la grosseur des dents que dans les espèces précédentes.
Les dents de la mâchoire inférieure sont en général plus faibles que celles
de la supérieure. Il n'existe pas de dent à l'angle de la bouche. Le lobe de l'opercule
est moins prononcé que dans les espèces précédentes. Les écailles sont passablement
grandes; on en compte deux rangées au dessus de la ligne latérale, et huit
rangées environ entre cette ligne et le ventre. La ligne latérale fait, comme à l'ordinaire,
une inflexion subite sous l'aplomb du dixième rayon de la dorsale molle; cette
ligne forme sur chaque écaille, de petits arbuscules composés ordinairement de trois
branches. La tête est, comme à l'ordinaire, revêtue d'une peau nue, percée de nombreux
petits pores. Les pectorales égalent, par rapport à leur longueur, la téte sans
le museau; elles sont arrondies. Les ventrales sont de plus d'un tiers plus courtes
que les pectorales et un peu pointues. La dorsale naît au dessus du devant de la
base des pectorales; elle est basse, mais elle devient un peu plus élevée à sa partie
molle. L'anale répond par sa forme à la dorsale molle, mais elle olTre moins d'étendue
que cette nageoire, l'anus s'ouvrant sous l'aplomb du premier rayon branchu de
la dorsale. La caudale est large mais peu longue et coupée carrément par derrière.
D. 8+13; A. 2+13; A. 1+5; P. 14; C. 1-3.
Conservé dans la liqueur forte, ce poisson est d'un brun jaunâtre pâle, plus foncé
sur la téte et à la base de la caudale. Le dos, au dessus de la ligne latérale est
d'un brun très-foncé. Les côtés du corps sont ornés d'une large bande foncée, profondément
dentelée, et qui s'étend depuis le lobe de l'opercule jusqu'à la base de la
caudale. On voit sur la téte plusieurs taches et bandes bleuâtres; une de ces bandes
va de l'oeil à l'extrémité du museau; deux autres s'étendent derrière l'oeil sur l'opercule;
une troisième, qui est impaire, sépare le tronc du dessus de la téte et descend
jusqu'à la fente des ouïes; quant aux taches bleuâtres, on en voit une près de l'angle
de la bouche, d'autres ornent le dessus de la tête et il y en a même au dessus de la
ligne latérale, où elles s'effacent successivement vers les parties postérieures du poisson.
Les ventrales sont d'un jaune uniforme. Les pectorales sont également jaunes, mais
ornées vers leur pointe d une tache noirâtre très-large. Les autres nageoires sont d'un
noir rougeâtre tirant un peu au bleu, mais elles sont toutes ornées d'un bord jaunâtre
très-large, notamment à la caudale.
LES RASONS. (Xtricdthts.)
X y r i c h t h y s dea. Pl. LXXXVH. Le Rason qui habite les mers du Japon forme
une espèce nouvelle pour la science. Elle fait partie du sous-genre des Rasons proprements
dits, attendu que son préopercule ainsi que l'opercule sont revêtus d'une
peau tout à fait dénuée d'écaillés. Elle appartient au nombre des espèces qui ont