m
et de taches sur les nageoires. Ayant observé que le noir des membranes des ventrales
de cette espèce s'eiraee insensiblement ayeo TAge, nous supposons que la disparition de
ce dessm du corps et des nageoires doit également être attribué aux changemens produits
par l'âge, et cette supposition nous parait d'autant plus fondée, que l'on observe
de pareils changemens chez un grand nombre d'animaux. La comparaison de ce jeune
individu avec l'adulte nous a fourni un autre fait remarquable, en ce que les ventrales
se trouvent être dans cet individu proportionnellement plus longues, vu qu'elles attei
gnent jusqu'au delà de la troisième épine de l'anale, tandis qu'elles ne dépassent souvent
pas même l'orifice de l'anus dans les adultes. Nous avons enlin pu constater sur
un grand nombre d'individus, combien les soi-disant caractères essentiels de ces pois
sons sont sujets à varier: dans les uns l'angle du préopercule est en arc et pourvu de
dentelures très régulières; dans d'autres cet angle est saillant, dans d'autres encore
les bords du préopercule sont assez inégaux; quelques-uns ont les dentelures beaucoup
plus fortes qu'à l'ordinaire, et nous possédons plusieurs individus, chez lesquels une
ou deux de ces dents sont prolongées en épine plus ou moins développées. Le nombre
des rayons diffère également selon les individus, il varie dans la dorsale molle de 11
a 12; dans 1 anale de 10 à 11.
LES HOLOCENTRES.
1. Holocentrum spinosissimum O. C'est de tous les Ilolocentres que i'ai vus
celui, dont les écailles sont le plus profondément striées et dentelées. Il ressemble
par ses formes à l'Holoe. hastatum, mais son oeil est plus grand, la lione de la
tête moms courbée, et le corps un peu plus haut entre l'anale et la dorsde molledu
reste, la forme de la caudale, des autres nageoires ainsi que de leurs épines et
meme celle des opercules est à-peu-près la même dans les deux espèces. - Le dessus
de l'orbite est strié par devant; il est pourvu de pointes par derrière. Les sousorbitaires
forment un bord festonné, hérissé de stries et de dentelures; celles du premier
sous-orbitaire sont très fortes; cet os est muni à l'une et l'autre extrémité de deux
pointes courbées en crochet, dont celle de devant est très grosse, tandis que celle de
derrière est quelquefois divisée en deux. Tous les os qui entrent dans la formation
des mâchoires ont leur surface profondément striée. Les bords du préopereule, l'opercule
et l'interopercule offrent également une surface striée et sont munies de dentelures
assez aiguës, mais plus fines et plus serrées sur le bord montant du préoperculecet
os porte à son angle une épine plate, profondément striée, et offrant à sa surface
une swllie absolument de la même forme que l'épine même, de sorte qu'on la prendrait
facilement pour une seconde épine couchée ou collée sur l'inférieure. L'opercule
est ordinairement pourvu de deux épines plates et striées, dont l'inférieure est quelqrielo.
s plus petite et divisée en deux, tandis qu'il existe trois épines d'égale .Grandeur
chez d'autres individus. Les écailles dont on en compte onze rangées entre le dos et le
ventre, ont leur surface sillouée par des stries assez élevées, et ce sont les stries mêmes
^ui f o rme n ^ ^ e bord extérieur des écailles, les dentelures qui sont très profondes,
^ (1) Lacépède IV, p. 372, fait mention de deux Dolocentres (H. albo-ruber et albofasciatus), d'apris des dessim
japona,s, ma.s comme il n'en donne pas des descriptions, j'ignore si elles se rapportent i noti espèce.
23
serrées, aiguës et en peigne. La couleur paraît avoir été d'un rouge brillant, mais on
remarque, comme chez tant d'autres espèces, sur chaque rangée d'écaillés, une raie
jaune à reflets métalliques. D. 11 + 14; A. 4 + 9; V. 1 + 7; P. 14; C. 18 (sans les
petits). Longueur totale sept pouces; diamètre de l'oeil de lOi lignes; longueur de
l'épine depuis la base du bord montant du préopercule 6 lignes.
LES MYRIPRISTES.
1. Myripristis japonicus, Cuv. et Val. III, p. 173, Pl. 58. M. Bürger a fait
dessiner de grandeur naturelle et sur le frais un individu de cette espèce. Ion"-
de dix-sept pouces. C'est une des figures les plus belles et les plus fidèles qui
existent; mais, dans l'impossibilité où nous sommes, de publier tous les dessins qui
nous sont parvenus, vu leur trop grand nombre, nous avons fait un choix des figures
d'espèces moins connues que celle-ci, car on voit une réprésentation assez exacte
de ce poisson dans l'ouvrage cité ci-dessus. Nous remarquons cependant, que l'anale
et les lobes de la caudale sont un peu plus longs dans tous nos individus, que
dans celui qui a servi de type à la figure de Cuvier, et qui parait avoir eu des nageoires
un peu usées. A l'état frais, ce poisson est d'un beau rouge carmin foncé;
mais cette teinte passe au blanchâtre sur le ventre, elle est plus claire sur k
tête. Les mâchoires et les bords des opercules ont une teinte jaune. Les ventrales,
l'anale, la partie molle de la dorsale et le lobe inférieur de la caudale oITrent vers
leurs pointes, une teinte bleue. Les membranes des ouies, et toutes celles qui réunissent
les diiférenles pièces de l'opercule et des mâchoires, l'intérieur de la bouche et
l'iris de l'oeil sont d'un blanc bleuâtre, mais cette partie de l'iris qui entoure la pupille,
est d'un rouge très ardent. Cette espèce ne parait pas être très rare le Ion.'
des côtes sud-ouest du Japon. "
LES SILLAGO. (SILLAGO.)
S i l l a g o japonica. Pl. X, fig. 1. Les mers du Japon produisent un Sillago, assez
voisin des S. acuta et erytbraea, il en diffère cependant sous plusieurs rapports. Ses
formes générales, celle des nageoires, ainsi que leurs teintes sont à-peu-près les mêmes
que dans ces deux espèces, mais le Sillago du Japon a le corps plus grêle, la nageoire
dorsale et ventrale sont plus longues, le museau est plus allongé, et le premier rayon
mou des ventrales est prolongé en un petit filet assez mince. La disposition des fossettes
de la tête est comme dans les deux espèces mentionnées, mais le grand creux
au devant de l'oeil est de forme beaucoup plus allongée. L'espace entre les yeux égale
leur diamètre vertical. Les dents occupant le chevron du vomer et une large bande
des mâchoires sont en velours très fin. L'oeil est de moyenne grandeur, l'opercule
plus large qu'à l'ordinaire, est muni d'une épine assez forte. La ligne latérale est en S,
assez faiblement courbé. — Conservé dans la liqueur forte , ce poisson est d'un brunrougeâtre
pâle et assez uniforme. On observe sur les flancs une raie argentée, et cette
même teinte est distribuée également sur toutes les parties inférieures de l'animal.
A l'état frais, cette espèce est d'un blanc grisâtre, tirant sur le jaunâtre. La raie
argentée est peu prononcée. Les nageoires pectorales et la caudale sont d'un oris