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LUS MYLIÜBATES, (MÍLIOIÍATES).
1. iMyI iobates aquila. Pl. CXLll. — Ce Myliobate de la Mëditerranëc, qui
a été indiqué par Risso sous le nom que nous lui conservons à l'exemple de M. M.
Müller et líenle, p. 176, et dont le prince Bonaparte, Fauna ital., III, Pl. CLIX,
a publié une figure faite sur le frais, a été également observé au Cap de Bonne Espérance.
Les voyageurs hollandais ont adressé au Musée des Pays-Bas plusieurs
individus d'un Myliobate, lesquels ne présentent aucune différence d'avec ceux recueillis
par nos autres voyageurs dans la Méditerranée et au Cap de Bonne Espérance. La
figure que nous publions de cette espèce a été faite d'après un individu frais,
de dix-huit pouces de largeur et qui a été pris dans la mer du Japon. En comparant
cette figure à celle donnée par le prince Bonaparte, on observe qu'elle présente
le museau plus saillant que d'ordinaire; mais cette partie assez molle, étant susceptible
d'être prolongée, il est d'autant plus évident que cette différence tient à la
manière dont les dessinateurs ont vu cotte partie qu'on ne retrouve pas ces différences
dans les individus conservés dans la liqueur forte. Il en est autrement par rapport
aux couleurs, qui sont beaucoup plus claires dans l'individu japonais que dans
celui figuré par le prince; mais ces différences, peut-être individuelles, ne m'ont pas
paru offrir assez d'importance pour séparer ce Myliobate japonais par l'espèce de
l'aquila.
L'individu dont nous donnons la figure, était à l'état frais, sur le dessous, d'un brun
j a u n â t r e , parsemé de taches rougeâtres. Les parties supérieures offraient une teinte
presque uniforme d'un vert-brunâtre ou olivâtre assez vif et tirant au rougeâtre sur
le bord des nageoires. C'était un mâle et il avait la queue armée de deux aiguillons,
caractère encore accidentel, vu que tous nos autres individus ne portent qu'un
seul aiguillon à la queue.
Les Japonais désignent ce poisson sous le nom de Tobi jei . Il est rare, et on
ne le prend qu'en pleine mer. Il est ordinairement d'une taille énorme et pèse
alors jusqu'à quatre cents livres. On n'emploie sa chair que pour en tirer de l'huile.
LES CÉPUALOPTÈRES. (C ErUALOPTERA.)
1. C e p h a l o p t e r a japónica. — Cette espèce a été décrite par M. M. Müller et
líenle, d'après les individus adressés au Musée des Pays-Bas par M. Bürger, qui l'a
découverte dans les mers du Japon. N'ayant point de nouveaux détails ¿"ajouter aux
données fournies par ces savants sur ce poisson rare, nous renvoyons aux pages 185
et 186 de leur travail intitulé: Systematische Beschreibung der Plagiostomen.
l i E S IIEPTATRKAIEI^.
1. I l e p t a t r ema cirrhatum. Pl. CXLIII. Nous ne connaissons ce poisson que
d après le dessm qu'en a fait faire M. Eiirger. Ce voyageur nous mande que dans les
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mois d'été, on le pêche en grand nombre sur les fonds limoneux de la baie de Simabara,
située à quelques lieues de Nagasaki, et que les Japonais le mangent ordinairement
crû. Il est ordinairement de la taille d'un pied et de quelques pouces.
L'individu figuré offre une petite anomalie dans les ouvertures branchiales; les
deux dernières étant, de l'un côté, pour ainsi dire fondues, de sorte qu'elles ne forment
qu'un seul trou.
Ce poisson a, comme ses congénères, le corps couvert d'une mucosité très-abondante
qui suinte des pores de la ligne latérale.
Il est, à l'état de vie, d'un brun rougeâtre terne, très-pâle et passant un peu au
jaune sur le ventre. La nageoire caudale tire fortement au noirâtre.