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Parmi les botanistes non espagnols que je- suis heureux de
remercier ici, je citerai en première ligne :
Mon ami M. F.-G. Reuter, conservateur de mon herbier
et depuis longtemps associé à mes'études botaniques; il m’a
été,:par sa connaissance étendue des flores européennes,
bien utile dans ce travail, qui doit beaucoup à ses conseils, à
ses remarques,-quelquefois à ses critiques. M. Reuter a lui-
même visité l’Espagne en 1841 et en particulier les Castilles,
dont il a étudié avec soin la riche et singulière végétation.
Nous avons décrit ensemble, dans la Bibliothèque universelle
de Genève, 1842, les espèces nouvelles recueillies dans
ce voyage , et peut-être en publierons-nous un jour les figures,
ainsi que le catalogue complet, dans un ouvrage analogue
à celui-ci. Je n’ai pas besoin de faire remarquer combien
le voyage~~de M. Reùter m’a été utile pour le présent livre,
principalement pour la géographie botanique, à cause des
points de comparaison qu’il m’a fournis. M. Reuter a pu aussi,
par des recherches dans les herbiers, de Madrid plus complètes
que le temps ne m’avait permis de les faire; résoudre
divers points importants de synonymie.
M. Decaisne, du Muséum d’histoire naturelle de Paris,
dont l’excèssive complaisance est proverbiale, et qui m’honore
de son amitié , m’a non-seulement aidé de ses communications
et mis à même dé faire de nombreuses recherches
dans les herbiers du Muséum qu’il dirige, mais il a bien voulu
se charger de revoir les épreuves de toutes mes planches, ce
qui m’était d’autant plus précieux qu’il est lui-même dessinateur
aussi habile que profond botaniste.
M. Jean Gay a trouvé, au milieu de ses occupations nombreuses
et multipliées;de‘temps de parcourir avec moi bien
des parties de son riche ’herbier, et j ai pu ainsi examiner
toutes les plantes rapportées d’Andalousie par M. Salzmann,
et dont il possède la suite complète ; ses conseils et ses com-
nicâtions m’ont été utiles dans bien d’autres cas encore, et
je suis heureux de lui témoigner ici mon amitié et ma reconnaissance.
:
M. Philippe Barker-Webb, l’illustre auteur de la Description
des îles Canaries, et qui m’a précédé de dix années
dans le royaume de Grenade, avait commencé a consigner
ses observations et ses découvertes dans deux ouvrages, 1 Iter
Hispaniense et les Otia Hispanica, publiés peu de semaines
après mon Elenchus. Malgré une espece de rivalité qui
devait exister entre deux botanistes s occupant du même
sujet, cet excellent homme s’est empressé, avec une générosité
parfaite, dé me confier ses matériaux, dont l’examen a
non-seulement enrichi, mon catalogue de mainte espèce intéressante,
mais m’a permis d’établir entre nos publications une
synonymie rigoureuse. Qu’il veuille bien agreer 1 expression
de mes sentiments d’estime et d’amitié.
Que-j’acquitte enfin une dètte de souvenir et de reconnaissance
envers mon maître affectionné, ce de Candolle,
dont tous les botanistes déplorent la perte encore recente;
son herbier, sa riche bibliothèque, ont ete pour moi une
ressource bien précieuse pour ce travail, sans parler ici de
ces conseils, de ces encouragements, de cette conversation à la
fois pleine défaits, spirituelle, familière et affectueuse, que
regrettent tous ceux qui ont eu le bonheur de l’entendre et
par laquelle il avait le secret d’électriser ses disciples.
Je termine en appelant l’attention des botanistes espagnols
- sur la Flore si riche et si peu connue de leur beau pays. Eux