M. L >A bb,5 Corti qui a donné àes.Ohfèrvations Microfcopiqu.es fu r les Trémclles, imprimées
à laïques en 1 7 7 4 , diftingue deux fortes de Trémelles ; les gélatineufes • imitant une
glaire Sicile à divifer: on Sxftëye. leurs ramifications avec une pointe ; mais fi la plante ,
eft fous les eaux, elle fe dilfout en gelée tendre. L’autre force de Trémelle eft tenace, &
çompofée de filets., qui en fe croifant, forment une elpèce de fsctre. C e ft cette, elpèce
d e Trémelle que les Ëïaturàiiïtes mettent , au rang des animaux [V f , a caiife .du mouvement
Ipontané qu’on a remarqué dans fes filets. Linné en fait des efpèces de Confirva. V o y e z
plus bas' ce mot. En général ,11 y a beaucoup de cdnfufion dans les genres &i les p iè c e s
des Plantes >■Cryptogames, principalement dans celles qui s’éloignent le plus de la forme
ordinaire des végétaux; parce qu’alors chaque Botamfte fe lait dès genres ou des efpèces
à fon g r é , faute des cara.flères génériques conftans que .fourniflèxat les fleurs & les
fruits dans les Plantes parfaites. ,,
44p. Fucus Flttviatilis aculèatus imdulatus. L ’A lgue fluviatile , -ou le Fucus des
rivières. D ’Àrgencourt qui la cité fous ce nom, dit que ce ft le Fluviah's Pifàna de Jean
Bauliiis. Serôît-ce le ValEfreria de Linné l II y a une très-grande quantité de Fuciis qui
font presque tous des plantes marines d ’une forme très-variée, ,& dont on feroit fi l’on
vouloxt, autant de genres qu’il y a d’elpèces ou d’individus. I l y a des Botaniftes qui
portent les efpèces de Fucus à plus de quatre cens, & qui' les diÉribuent fou difFéréns
genres arbitraires. M. Gmélin en a'donné une hiftoirç cufieüfe, imprimée à Strasbourg „
in-df , 1 7 (58. dans laquelle il ne fait qu’un leul genfc de Fucus, divifé en neuf ordres ;
i l déclame fortement contre ceux qui multiplient les genres à leur g ré , & qui (joules crient
la nomenclature admifè. ' ;
4ÿo. TJha inteflinalis, L. La ,T rem£lle' INTESTINALE. D’Argencourt la cite fous le nom
'de Fucus tubulofus intejlinorum forma. .
: p É S’il eft vrai que lps Trémelles à filets foient .dés
plantes animales comme le prétendent; les modernes ,
elles c&vroient former uni? clafiè à 'p a r t , comme iesf
Polypes d’eau do«ce. .On lit dans 1 es - Mém. de l'Acai.'
an. 1 7 6 7 , que M. A d ^ o n ^ à v o it - c r ^ ^ ^ u y ^ u : tm mouvement
‘p a tu& fié r' dâhs lès filets d’un e ’ efpèce d e Trc-
'melld. l u r e n t paru, avoir un mouvement j|i|h ta n é la té
ra l, par lequel ces filets fe rapprochent & s’écartent
fuçeeffivemënt les u n s dés autres , ta n tô t à gauchfe , tan tô t
à ‘droitev, &c. Malgré ce mouvement q u i a pMtt fpa&Edd"
à l’Obfervateùr , il a conclu■ que la ftruéterre de cette
fo rte de; moufle aquatique, fa fubftance £ fôn défaut d e '.
fénfibilité, la ' ran g en t nécèflairement parmi les végétaux.
M. l’A b b é Fontana penfe au contraire q u é c ’eft én irjéme"
tems u n animal & une p lan te; c’efl-à-diçe, un être végétant
comme les plantés ,' mais doué du fentiment. C’effc
pféciïemént au moyen d e cette fénfibilité’ qu’il fe remue
& s’agite continuellement & fans relâche. CéS filets o nt
u n mouvement de to rtillem ent, d’ébranlement de tête 8c
d e queue.; même de progrefficin, par lequel'lès filets ifôlés
paffent d’uddièn à tm a u tre ,‘.tôflltôt feuls 8cifol'â!,
•fièürs enfemble, 8c altos’ ils fë remuent avec dès direct
fions oppofées & dès vélocités différentes* Ils remuent
encore quoique çdupés par.morceaux. Souvent les rn.br*'
ceaux détachés^ de leurs piedffiffo u ,.' acçidehteEémënt'. ' o u t
naturellement, s’écartent d’eux.mêmés , ou fe plantent
‘p a rla p a r tie détachée furqueiqués '^ to ;* j ;;^ r é f t é h t pM ® 5
en remuant & pliant la tête ou la partie pointue. Ces filets
' réunis':, lorfque le u f "texture ne' s’y ‘ oppoîe u$a
p a rtie , c’eft-à-dire, la p p ^ ^ jp iu ^ ë v ^ .\& ix n ag e an t^ '-^m s •
l’e au ,,& c , ,Ces filets ^ 'f o n t p a T articulés ni divifes par
- diaphragmes, comme le dit M. Adanfon dans ’fes Familles
des 'Plantes 3 f . o., mais ils reffemblent à des étuis remplis
de petits corps';qyXwrmg§. JVoyez çi'devant au xp.ot Çhafa^
N ° 4 47. Si o n faille, fécher \ t ’FrcrneUa, oïLtouou-plufieùrs
de ces filets^ ■ & qu*Ôn lè mette de nouveau 'dans l’eau s.
quelque tems après il reprendra, les mêmes mouvemens, (
& chaque filet commence à s’agiter &ià fe remü è r'fan s
celle. Cette çirconftance n’empêche pas M. l’Abbé, Fontana '
de conclure que cé font dé vérjtabies^animaiüç qui repren-
nen t avecifa-tfeifis & lejjpouvémefit' fponiâQ'éi-
Cette plante animale forme $fé|om lui 3 le dernier anneau
^ d ’union entre le règne animal & le végétal. « Voyez fa
le ttre dans le Journal.de Phyjlque9 Janvier *779 > 8c l ’Ou-*
Vrage de M. l'Abbé Corti,
D m L A F R A N C E. 5at
Æ w B i ï ’s : elle flotte fur les eaux tomarites. La C o n f e r v e r a m i f ié e fe trouve dans
les ét;Mgs & les eaux dormantes II! xi un grand nombre d’efpèces d jnt 1 ;s filets font
an fta x ofés, articulés, & c II y i d3 5 5 A u :ilif te< ^M ^ ? ^ l^ ^ r ? 3 H5ra™k^nb'-vegé:.’.i5 l
{M-liccx: f . i j u i i i c s i * Jppi9 u d .
comme toutes les eàSxfJ
^ s 1 ^ 1 1 c c c ^X T ^ te lÆ |jjL l 1 i t q r jjL'B
.végétale, qui a beaucoup de rapport % ec lés Coxiferves & l e s 'T kiui-IIis , eft cou j-'oieM
r xxti-ux ,* t. q i m o -ux s
Æîl^fiiOEiïèî'd'cJ^pCvV;i lVuV^é&’Je
èfolëS le blanchilFent ; il acquiert une forte de coufift race fpong'xeufe. C eft a: nfi qu’eft iJfniS1
le pré tendu papier foffile don t parlent les Naturaliftes,
Il y a d’autres Byffus [a ] comme le
MxiilL 1 nue inuifi
I d o ^ ^ ® M t o l é i ' >c | J{ l e v a h t N ’ «446.
I \ e E T D E K N I J î^ R O R D R E. ^ L l -> .Gjiy«'tp^r A»
Les Champignons connus lous le nom générique de Fungi, ( que quelques-uns dérivent
J‘ t Æ l M d u% [\w tb e . f x j u & f im g u , di^ti. :ir ..u \-T
parce que la plupart font mortels, ) tiennent aux plantes de l’Ordre précédent par leur
nature gélat|j|ép&',:.ijnais plus sèche & plus aride , & comme fpongieulè. C’eût nd me de-là,
qàe quelques Étymologiftes dérivent le mot Aun^x/r àT/io/xg/a, à caufe de leur fubftance
fpoxigiMfej.'ou fongueufe .& fùbéreuft comme le liège ; en quoi®5^1Squ<-l juc rapporc
avec »lés ' Lichens Llautes ^gi^pour la plupart: fans racines ; d’autres n’ont qu’une
£1] Les Ùonferyès iQ}$&léddld'&fêds €embleni appartenir
aùx pçlypes^d’eau’.dôuce, dont' M. Trem ê iey 1 à ' découvert
les propriétés fîngulièrês, & dont M. Romèy’de
Lille a donné une explication fi ingénieufe. M. Defmars,
D'b^ênr: en Médecine | n’héfîtë point à regarder le s | | | | l | |
ferves comme étant du g eh re ^Ê lm ^ j cependahtlèsrSavans
conüirijaënà vlës' confîdérer comme’ une1 forte ' dé m’oulFe
aquatique’ qûi’.icorrompt les eaux’par“, fa grande multiplication,
& qui dccafîqnne par-là des maladies p.op;ulakes.
ÉL,a Confirma communiqué'à- l’eau un feu ,,qüi ,.,Ven:la bii?
g ^ntj/lailTé d ân ^le gôfîeriû n è îâc reté , & d a n é .|a v% |^ e ^ s
inné féchereffè incommodes. JEllé^Imprime même dans' -fa
main ^qjai.la ferre1, uné ardeur comme ;l’èau chaude.
'][a] En général to u ï^ . cés plantés gélatinèufes, comprifes
fous le nom d'Aiguës9 f e Fucust de ConfervJis^f^fea^Jfus
ou Eponges d'eau douce 3 § ç ii>ii^iàne^ fôOTèn^^ àim ^ine
lOrdrè àÿéc les Lichens, ont fuivant M. Gmélin, qui y-joint
B b V frm N EM E x r d e B o tm s o G iril.
encore les 'C hampignons, une verku-favoneufe, défob-
flruante , réfolutive’Sc di'fTolvantej fenfîb'le dansqcellès - êi -P
plus idécidée dans cellgfela'i m.oins^à^p^rente
tresr, infii+
^ | x d m s ^ l ’|a 'Ù A | l ^ d ^ s ^ |‘'réfolvènt;;%h7 m^^
n e u x , femblabié à de ^Æ^pnmeSa'dragant; qu’on en ire-ij
'^ 'l’èau ,p a r -W ^ M | t ^ ^ ^ ^ ^ è l # . ^ u m l à g e > . ^ 4a jqjîa-
ces. plahtes^a'quài^j’ë ^ ^ ^ là plûp^rfèj
.^ejjb ,c e t t e ^ ^ ^ ^M q e S f& ^ d ^ L É ^ e e s plàntes-'-p^pfôp
à s infirmer jufques dans^les' plus petits vaiffeaux^Sd à r é - ’
ifôudrëhl^MtoMiddons qui les . ehgorgent , .&cV. Telle eft
la v e rtu des Hépdtiqucs , des Xic/ie/w, ^'du' Afo/Zoc, &c* !
[3] L’analogie des Xic/zenj avec les autres plantes, èft
beaucoup plus pronoïieée: |p ë celle dèsu.p^à/npig‘no/rs f.‘L
.'dont la plupart doivent' lé u r . origine- à- une-fermentation
gmrtride de . :là matjère ' végétale décompofée, quoiqu’en