5 ;0 <5 d e s c r i p t i o n - .
de, '& vertu émolliente & laxative. -Les individus femelles portent des capfules obrondes &
teloculaires de la foime d’un f c r o t u m ce qui l’a 4 k appeler par les anciens Botaniftes,
MercurialLs tefiiculm five mas. Par -une fuite de la cori&fion des idées fur le f ix e des
.plantes, ils ont donné le nom de fem e lle à l’individu'mfde dont,les -fleurs font en épi;:
la mftmn chofe eft arrivée pour le Chanvre, & c. t a Mercuriale croît pa r-tout, dans les
•champs, les vignes , les cours & les lieux ombrageux.
Mercmalis Perennis', L. t a M e r c u r ia l e d e s M o n t a g n e s , male & femelle. On l’appelle
s a ffi' Mercuriale fauvage, ou Chou de Chien. Lémery la décrit fous le: n op' de Cynocrambej
Elle a les mêmes vertus que! M dans les boiÿ
d u M é a t - A f r iq u e d a n s ceux d’-Arnay ibus Vitteaux S om b e ta o iiS em u r ; elle eft
-xonunune dans le haut Bugey. ,a ,
M o N a d e L.P H i E , ou 'étamines réunies par les filets.
4 15 . Juniperus commuais, t . G enévrier ou Genièvre [ 1 ] . Ce t arbriflèau croit f i t
toutes les montagnes & collines de la haute Bourgogne. I l s’élève à la hauteur des arbres
dans des bois d’A rce au , d’A r c e lo t , & c . ce n’eft-’qu’une variété. Lémery tire f in nom de
fyrop de Longue rie, do n t To u rn efo rt a d é crit le pro cédé,
■& qui eft excellent contre les maladies de lan g u eu r, la
pulmonie , les.douleurs -d’eftomâc , les v ieux rhumes , les .
maux d e n t e ; contre la goûte , la feiatique; & autres m a-
ladies chroniques , Ere. O n en p rend une cuillerée à jeun
■ Le Genièvre oïl un des arbiilfeaux que la Méde-
cirre^rurÊ^ To u te s tes' parties
fo n t d'iifage ; fon b o a eft cl u d , f e c , o d o ran t; on fait
. des cucuphes ou calottes avec fa rapure, à calife de fes vertus
céphal ques o . n n ne , prop es à fortifier le ce ea
H eft aulfi d iu ré tiq u e , fiid rifiq u e& ‘diap lo é tiq u e , ceO j
J. dire .propre à rétablir l’évacuation fufp ndue de l’infén-
fible tranfpiration des humeurs fépârées d u fang On lui
a ttribue les propriétés du ' Gaïac & d u Safiafras, contre
les maladies vénériennes ; & alors on fait prendre en décoctio
n la fciure de-cebois qui s'emploieaulfi contre lè se thar-
xes. O n en coupe u n e ' o n c e ' p a r petits morceaux qu’on
fait bouillir dans tro is chopines d’eau réduites a u n e pinte,
en y ajoutant une petite poignée de baies mûres 8£ concaf-
f&S. O n (aà boire Iâfcpîiiture par v e rrée s, po u r purifier
le fang & po u r les maladies de la velfie. On Sait avec une
fo rte décoétion de ce bois &cfes:£dmmités, des demi-bains ,
& des fomentations contre là. g o u tte-fdàtique.'On tire de
1 feit re de ce bois macéré lo Ig tems dans l’eau vec du fel
8c diftillée , une huilé elfentielle , jaunütre St pénétrante, qui
eft diurétique,, fudorifiquo.& un puilfimt réfolutif. L ’huile de
Genévrier qu’on envoie de P ro v e n c e , fous le nom d huile
ie Caie, eft-p ro p re à guérir la g a lle , les d a rtre s, les
douîeurs/ed’àflillé^. le* mal de d e n ts ; && Mi Ihiole dit
avo;n v u des (iÿdfbpiqués guéris po u r avoir b u quatre ou
c in q onces de la leflive des cendres .dü Genévrier S ite en
v in -blanc,'laquelle éft aulfi excellente .pour n e ttoyer les
’reins de toute gravelle. L a gomme que,lès Arabes tirent
du-Genévrier, fous le nom de Saniàraque, &. qu’il" ne faut
pas confondre avec la Sandaraque des Grecs qui eft l’arfcnic
ro u g e , .eft -propre-,pour arrêter le fimg & les diarrhées ,
po u r fortifier l’efthomac. O n l’emploie dans la réfolution ,
fro id eu r, rétraétion 8c autres aiTeflions des nerft , & dans
le s maladies' froides de la tête. L e vernis liquidé qu’on faitjj
avec cette gomme dilfoütè dans l’huile de lin , eft bon
p o u r 'la .'brftlure^ p u r appaifer les d o u le u rs , fur-tout
celles des hémorrhoïdes, po u r mondifier & cicatrifer les
vieux u lc ères, 8cc. ii-v:
Les baies de. Genévrier jpbfsèdent les mêmes vertus dans
u n degré plus éminent. Elles font chaudes, sèch e s, dif-
cuflives, incifivcs & atténuantes. O n les empl ne avec
fuccès. chins les catharrcs & la 1 pprellion des i égles ; elles
rétabli (Ten la Quid é d u fang, & en augn alitent le mouvement
: elles provoquent les fûeurs...& font alcxitères.
Elles fervent- de thériaque aux gens de campagne, mais
elles ne conviennent guères iqu’aux tempéramens pituite
u x , & en cas d’atonie des fibres & des vifeères : dans
les tempéramens chauds & fees,, elles -peuvent’ caùfer de
l’ardeur & de la'p lilpgofe dans les fo lid e s, p a r'le tro p
grand mouvement du fang. L eu r principal ufage eft de
.p'ouffer Ia fu cu r-^ lex urines & les m o is, de lever les ob-
ftruélions de la rate & des vifeères ; d’aider à la digcflionl,'
de 1cmédier aûx maladies'"■de la t ê te , des neirfs, dfei la
p a îtuihef, 'à la *o u x , à la colique 8c a u x ';tp aù ^ c aufé| p a t
les ;vents ; ennn de purg er les mucilages, vifqueux , des
r6ifnls 8c 4e la velfie. On les pile Si on tes fait macérer . linen û it.d ad s -!dù vÏM;; '©n en ’ pi’éfcrit' la • cojati$ ê / | ’ jeun
H e le calcul, 8c p o u r llM iq .u e à^phtéti^ue’i
Junior
D E L À E RA N C Es ■ '. -
Junior Sâ'de eagèndfe d® ajotwsâüx fiülts péndanc’qùê les aüïrês mûrHTent;
O n l’appelle Cidre d!Occident, parce que fon bois odorant à les qualités 'du Gë;dre, : &
qu’il-s’élève allez haut dans quelques pays , comme: en Efpagne, pour qn’on en tire des bois
de charpente. Oii pourroit du moins l’élever allez en Bourgogne pour en Étire de très-bomp!
pchalas uSc-’des .palifTades qui düïeïJSfeMlfplong-figtns; car 'ce’bois- éft.prefque inËotruptibley
quoique tendre & léger. I l eft gris lorfqu’il ell fraîchement coupé ; mais lorfqu’il eft fec y
il eft d’un rouge clair, ag^àM^ : les Ebéniftes en font dMfltÿé de jolis ouvrages. Il répand
ujïbÇQgiiie odeur^B^^®î-,qifand ou la bw É sE n quelques^gnobies, oi|Æ)i bouillir fis
branches chargées de'fruits dans une grande quantité d’eau, pour fervir à échauder les cuves &
tonneaux deftinés à mettre le vin. Cette méthode éft utile , à caufe des parties- rélineufes de
c e t arbuftf. ;On feit qïjg,c!e ft du grâat| Genévrier, que découler, p a y e
chau%|j®.a^ Goirime-réfine ou pbiwnêlraîs la nom de P'eméè-f &
qui »donné nom-au vernis des„Beintres, à ramaffè £t|’
•printems. C e f t à cettç Réfine tpdoîante que l e ’ Génêvri,eis'^cîti toutes ;lds Vertus qrajslfè'
'ïoed en t recommandable dans la Médecine.- (&t>Je--fa-it .brûler, dana lestmaifens. .pour parftunet
les chambres & y corriger l’impureté de l’air.
i'ü i Î cî}lâfe dans une efeèce d,èf Genièvre ^Æ p a ïe ijQ e & de Languedoc,
fe^m u ^ fo n s^ » ^M i .dg-BABiNE ois de S a v in ie r , dont les ..fetullesifontfeKiblabies à.cellesj
lePbd.es p a re iJK *^ ^ ^ S ÿ *® e ÿ îè y te , s^.eft le J ’M & jfâ S tfrS fc tË km jOE
•eft uh'.dgsjmusjtiolens emménagogues , dop^Slpit',défe|idre l’ulàge., ■ M^^ouihocçafionne
‘f0uy,ent jr a ^ ’îhémfl&agiés de matrice ' p'mir "la gfuparî ' finêftès [ i l , lprfquftreft pris
inconftdérément. L e Savinier eft indigène dans le haut Bugey & le Dauphiné.
pile à la -dofe d’un g ro s , & on les jette dans l’eau bouil-
lante à la.màiiiere; vdiia'1 Î1 y en1 a 'qui regardent ce remède
comme fufpeâ: & trop aCtif,' parce q u i! r e n d ^ ie l - ■
^uefqis lés ^ ^ ^ ^Ûngmnolentes ; -oegMm v ient apparem-
TO^fe-rdes pdintesiûUiigràviet pouffé avecîywXeiïcV;par les
filtres. Cependant l’ufage jou-Enalier'1 de ,ces b a ie s q u e 1;le s -
'Allemans mangent habituellement feules ou macérées dans
d u yiii ipqur êhaffer le jpauyais.air-k.po'nr les- vents
aider <à la digeftiorf, &c. n’entraîne ■ 'auëüii inGonyénient.
quQiqiuilsî'en ùfeiit .comme aliment fie comme alfaifonne-
meritj dans,les faniïes qu’on nomme Genêvrectes. Pour
rS S |® ^ i|||i baies pins agréables, on les couyre de ’|u c ré |
On les appelle dragées de, S. Roeh, parce qu’elles font d’un
grand ufage en tems de pefte'j les urinés de ^ é&^çi^'eîi-
mangeh^Mèntent la ^ ip lé tle . , ;
Le vin dè' ^Genièvre fe fait avec les baies qu’on pile
?& :qne l’nn' fait fermenter avec de l’eàu ^ulgü'àj.cè^ qü’èll©
’ ait acquis une odeur fie une faveur vineufe. Cette boilfon
dont 'les Payfans font ufage, eft affez agréable ; elle'îÇefeôit
encore meilleure ufipp. y ajoutoit de la MelalTe^ fm ^ n t '
• ^le, procède indiqué par M. lîuhamel. Cette boilfon eft
d’ailleurs très^bpnne. pans les maladies frpid'cs d e .l’eft.omac,
des inteftins Sc des reins. On rapporte dans les de
i'tâaffcide 1 7 0 3 , plufîeurs cüres d’hydropiues^opérées .avec
d u vînt; <le .Genièvre 8c de petite Centaurée.-Ces baies'ont
GdÜKERNEMENT VE BoURGOGX£i:
d e p lu s J .a ^ )M ^ é té d e réfoudre ^ ^ p ftp ite ^^ f q uëûfe. qiu- 9
engorge l e ^ i jg l^ ^ ^ c ^ ^ a b ü ^ q B ^ ’fiClde^tguérir l’afthme
Æumide •& la.iouxÿ Obvies préparé ipomf^geK'eÉet avéd’ ,
dés' p r u h e à ^ 'O p ^ it'.a v e c les^bàiesvde Genièvre un extra
it 8c u n rç&çellept ratafia carminatif 8c digeftif. On ert x , •
' B i l S E f f l i ardèntvjBuoè|?wM^pMh^hé^8cf' -'-upl hR !
ëlixif -fort,vanté.,-C,e'^fruit, èntre au'flx! d |n s to u s ,les ^ar-* '
.fams^^ QUr^ a u rifier s l’air. jQ n .^ ’en fe^t. en, fumigation
e n .le b rûlant avec un peu de fu cre, dans les Hôpitaux
8c l e s ^ n a ^ tm a l g ^ p i^m tam f em M ^M ^ e » fait infufet
,du'- vitfaigre^em;’tetris' aÆéf^^p o u r^ H | E
'laye^ les meubles^ 1 ,
Oj] S ’abine eft .-çhaude^^'déyipativ^
',tiVe:i\attéfiùante. néhétranteii Son ufage prinoiiplfô|ëft - . ' -
I^^Op u jflàm m en t les .mois ^ det pouffer ries, urines, 8c ,dô' ,
remédier,à l’afthme, prife en 'décoétion ou eri^lnfufion^ ^ b f
C’eft^u4::.‘Koh ^ m i £ u ^ , ^ ^ ^ ^ ^ f ^ f e y i l l ^ î mêlé
^djÇlàifc" cortigél'par. un-^peu1 -dè fu çre,' effè-fèpênman^^par
Ray contre, les vêts 4 ’ paè
cuillerée, aux enfans attaqués 4e cettô maladie. On la prefj
’ cr ï^ a u ^ ^ ^ ^ ^ le vertige. Sa propriété de h âw'îfac ’c.du^
cherpM.C8c la fortie de la frière-fàix, ieM 1
le plus d ê ^ ^ ^ r a t |p f c ; a ^ ^ ^ ^ S i f e ,4'M ais comme elle e f t .
fo rt âcre, on ne doit l’employer uniquement que dap4v>
les cas d’inertie 8c d’alfailfement qui demandent des irritant
L i l 1 1 1