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fodfces '& Ses fontaines ; -parce que l’eau daiis laquelle on i & t macérer lé Chanvre devient
■ très-puante & un poifon fi dangereux, que les antidotes le s '^ ù s excelléns donnés à teins
ont de la peine ay-remédier? Quand le Chanvre eût roui à propos, on , oh 'le f it -
fécbe f & on le fépa-re de la parue ligneufe, appellée Chénevoites. C e lt * iouvrage des
femmes & dès eiÉms : cette opération éft fort longue ; on la nomme Tiller en Bourgogne;
Ona ïmagmé en plufieurs pays, une machine cpaon nomme Marque, pour-broyer le Chanvre :
& féparer la filatTe ; « qui accéléré confidérablemerit l'ouvragé/ ï>n faitî’ehfinfeipaflef, là
■ filafc fucçeiEyéiient par différens peignes de fer dé: degré en degré,! dbntjes- dents plus -
©u moins grolè s fépalenf !& ?£ § & donnent an Chanvre de la douceur, de la Manch'eut •
,& de la fin elfe 1;’ mais par ces opérations longues^ & ' pénibles, Uë Cham ré fait beaaatoup
d e pbufiierè qui occafiohnè des maladies trës-dangereufes ,■ & d’alleurs fefflésr n^pênvënt
.pas encore .produire des fils 'aflez. fins. On'effi enfin parvenu par différentes leliivbs, à
donner au Chanvre' facilement?5#: fans frais'les ‘bonnes qualités qui lui manqnoient, & a
• épargner la peine & la fanté. des Ouvriers ; tant eût .grand l’empire de l’art fur la nabie..
Muratori prefcrit de le faire bouillir dans une leffive de cendres, de chaux v iv e , Sc de favon
graté, & de le paflèr à la macqüe iorfqu’ii éft féché. M . Marcandier a donné de plus grands
d?WrU dansfon Traité dû Chanvre. La méthode du Prince '<^|^%t-&e\ci;e3-t|L encoiç préférable;
elle rend le 'Chanvre auffi beau que celui de Perfe & produit mr bénéfice de 7Ô';
pour 100. Par ces opérations,, la filaflë des pieds du Chanvre femelle qui ne fervok qu’aux
-.cordages -& .aux cables produit la plus belle oelivre ; c’eft ainfi qu’on nommé en Bourgogne
la filaflè préparée: E lle fert à la filature, à faire des toiles, & c . .1 es étoupes 'cardées peuvent
mtmc fe filer, & fervir à faire dés étoffes -, dfes: ouâttes. 11 elt évident que ces leffives , en
.'diflolvant la matière gommeufe qui joint lés fils, les féparent dans toute leur longueur &
■ cônfervent leur forcé avec lafinélfe. Pcrlonne n’ignore quon fait le p pier avec lés cBSbns.
de vieille toile. M. Guettard penfe qu’on pourroit employer au même ufiige , les étoupes
& les chénevottes du Chanvre.
411. Hu ulus Lupulus, L e Houblon Lémery donne une fort plaifânte étymologie au
nom latin de cette plante. Lupulus à Lupo , parce que d i t - i l , on a yu que les .loups
fe cachoient fouvent lotis les branches du Houblon , qui le courbent comme par humilité ~
ce qui a fait donner à la plante le nom de. Humulus. L e Houblon croît par-tout, dans les
liaies SU brouffiilles de' U Province , le long de$ Hvigreg5 & ruiffeaux |^^^oe.'-'iîtdiÿidus
jjg jl L e M'&uiion. efb font peu d ’ufage en Médecine,
malgré fes grandes qualités reconnues & généralement
avouées ; d’où vient quso|ipi fait, par l’Epigram me fui vante,
un reproche aux Médecins de ne pas .employer cette plantet
'Gratid.fi magna efi fiupulo > tua noxta major
Efi Meâice, hoc Janctum qui mall nôris olus. ■ ^ ,
Ses -fleurs contiennent un'principe amer 8c fuîfureux-y
jqui-donne du moritant à la- bierre. La faveur des fleurs 8c
'des f ru its'e fl p ro p re à incifer da falive & les glaires j ces
fleiurs corrigent l’acide despremieresvoies, 8c partent pour
Un excellent i.aépülatif^dü fang;' elles' font tems
apéritives 8c diurétiques, bonnes;pourries 'humeurs grof-i
ïières de la rate, du fo ie', des hypocondres
fier les parties'dans^lpyeonfcufiêns, pour réfoudre-'l'es
tumeurs y- 8cc. ‘des fommités tendres ‘dû
‘H^flBiojaîdbnt employées. en:flécoïti.3n dans les nialaaieà
du foie 8c de lâ' r a t^ ÿ iés 'd ou léuw ^é ^reins j : là/ réten-'
tion d’urine, 8cc. Elles' font p r o c ès'à 'pu rifie r1 le fang
dans’ ’I f 'fcprbut .ïès. dartres^'.fa./igratelle, 8c toute*
H t maladie^ 'de’^la- peauj oh faiti maeér.er, pendant la
nuit; deux pincées de fo«unitésa dans du petit lait on
D E L A F R A N € E.
m a l s i i f b n t i s , C o n j ^ ^ ® s J e C h ÿ ï p & ^ &•
ébmmités de cette.plante, en façon d’a%erges ou en falade. O a dofflne au Houblon.le nom
de A parce qn on le cultive, avec grand foin en Angleterre , en E l a t t^ E &
y®ans les autres pays froids., en.le faifànt; foiitenir par de grands échalas ou des perches - à
' & fon fruit entrent dans l e f ^ f c ^ o n de la
bierre , qui tient lien de vin aux peuples feptentrionaux. Ils empêchent la bierre de Cù
1!a ffiie ree ^ fe.ji^ ^g tC E tè d e 4 .H p b ||® ï® |ç ^ ^ i ^ ^ ® j ^ y |ô ç i n $ / ;& , de dÉàil&
Elle reuifiroiü bien en Bourgogne , où le Houblon efi: commun , & où là: bierre devient
un 0bjet.de confommation. On a obfervé que les tiges du. Houblon fuivent .toujours en fe
feZTe pour les affujettir à former unefpirale dans le fens oppofé. On en.couvre des tomielles & c.
H É X A N D R I
4 1 2 . Tamils' communis, L. Le S c e a u N o t r e - D a m e , ou Marine /^Ze/gs On fe lèrt
des racines fàfiformes de cette plante, pont contrefaire celles de Mandragore
« i^.et 1 acina do I G^ffevrée <î (V . 1 *Bâp|!bll&
Tamnus. I l en difiingue deux variétés ; l’une rameufe, à baies noires, à petites fleurs ( f f l l
|fpni pJ£fqifB»CTt'dms les brouHTiilles & les bois dc'laVM&iitagno ; l'auîre à. ‘ ';nm?les -iiturs
^L'ndius , A. à bdtcsiriouges, qu’on tiouve aUrd.flus dti 'dcfL'ft-dh&fb” J ^s'ffiolus
rnâlès-,ïnf nt jrçjlhir d^^Sr’d l ^ •<&?îiJfiSfeè/fn^d^|^®~àiiFéreris.’Onfwtuîé alBE à 'cetÆ
>de: 'Kignk - n o i r e ^ lOE 'é i 'g é ', È Æ â ê ' ÿ Ê ,
femmes battues, & c . & c. Suivant Linné les fleurs de cette plante n’ont point de C orolle , tùaiÿ
la xfemelle a |èulement .une efpèce de neélane.
O c t A N D r i e , ou hum étamines.
4 13 . Populus alba, L. L e P e u p l ie r bIjià&ïg £ ^XL~:^éüb6'M',^)îi' 1© ëribof^ Bôts^'Èl^ni^
**> 'fOjL^f i a r^rP^Laiù, Æc.ijOoS noms \Knne11t de la coulbui de ih 'i t o i 6ï defon éc&ioÆ:
& des lieux où il croît. Ses chatons ou fleurs mâles viennent fur des pieds différens de ceux
qui portent les femelles , & qui donnent' des lèmences couronnées d’une.aigrette capillaire
que le vent emporte aifément [2 ] . Cet âillid. § f d n des plus hauts & des plus droits : oil
idu y in iblànCk . p ans 1‘affeénôo-,, Ibyûoconâriaqüev. & îa
- mélancolM’ ■ prépare aes des^*ap<jSiè7;
.mes, 8c 1 on.|ijb)fte^.^^iaque dofe, deiuc-gïos de teinture
[ i] ht.Sceau a beaucoup de rapport avec
H ^ r y o n e ( v o ^ ^ , ^ 4o ÿ ^
branche en|^'edCns',’^^:ofonde dan® la* teuite, æII re%ipili&
d’un ‘£uc puant Sc, vifqtfeu!||j d?ùh^gpÔts|.Gî^; Elle efi p u r-
gativé’, hydragogue ; elle évacue, la pituite, les férofités:
tôMee^yplapte efb un fort apéritif qui p'oufie avec .violence
le Tabie & les uri$e$& étant priiè en ‘poftn ^ .frîf^n
,jMcodï6ni E lle ' eft. auflï -eiùménagôgué!j' ht |®ô^Jqüek Us?
■moi^. Util8?"dâris- farthma M
les m’Sl.àdies t d e ^ ' p’oiô:in;éi La raçine; efl^ r ^ l u t i v ^ j S t
vulnéraire W m ó ^ ^ ^ ^ ^ ^^Ontufiob§y8c meurtriffures,vioV
lentes qu’eU e fd ^ p e ilE ,pèif> île^emsT^pn la; fan fîe ^È '. dp.
le s-^umeyrs formées garf„des,s'lùmb\i^?^fètbûikres, - poù r
exciter à la fuppuration, &c. ’
W M ''hfê<ijPeuj}/ier i/anc^^^^PeÜjdkîCsgé.ep Médecine^
l&ependant fon écorce efi; calmante, diurétique 8c déterfive,