gjg . - D E S CR I F T I O N
•plante fans tiges, dont la racine , -charnue!'noneùfe ,■ traçante , ftolonifèré, pouffe des
feuilles- péciolées ».fercompcfées, & dont les folioles portent -emdeffoùs des capfules remplies
de poulièrès que Ton prend pour la ffeé tifîca tion comme dans toutes les autres plantes
■ .qu’on appelle par cette raifon Dorjiféres.
Cette racine j-blanchâtre, en dedans av e c des filets noirs', femblerepréfentérles Armes de .
ffEmpire , ou une A ig le éployée à deux têtes , lorfqufeié; eft coupée en travers ; d’où-vient
fans doute lepithéte Aquilina. Oh l’appelle auffi Racine de J efwChnfi , p arce que . ‘les
■ feperftitieux ont cru y. voir le monogramme J. C. Quant au mot de ~Pteris , il é l purement
.g r e c , & veut dire a ile , à caufe d e fes feuilles allées. I l y a u n grand nombre d e Fougères'
plus ou moins découpées, plus grandes o u p lu s petites , & c. D ’Argencpurt cite celle q u e
Jean Baulùn a trouvée fur le mont Balon dans les V o f g e s , & qui en a retenu le nom.
Grand d é b a t-e n tre les B otaniftes, pour favoir 11 les Plantes Filicées, qui font les plus
.parfaites d e toutes les Cryptogames , p arce quelles o n t des feuilles bien conformées, font
.privées des parties féxuelles : les uns p re n n en t p o u r des fleurs & des g ra in e s, ces capfules.
•de pbuffières informes collées & appliquées fur le dos des feuilles , & vont memé ■ jàfqn-à -
les déc rire à l’aide d u microfcope , contre le fentiment de l’immortel Dillen , qui avoir refùfé
autrefois les femences aux fougères. Mais M . N éek er , qui a donné u n e ex cellente Hiftoire
Latine de cés plantes , réfute l’opinion des Modernes qui , emportes par l efprit de fÿfleme
& d’analogie, c roient mal-à-pxopos que la N a tu re n’a qu’u n e voie pour agir: Se's expériences
p ro u v e n t q u e le s F ougère s & autres plantes pareilles, n e fe reproduifentpoint par les pouffières
d e s capfules q u i fe tro u v en t fu r leu r dos; mais par une petite protubérance qui fe fait jour
à travers la cuticule du collet des tiges & des racines. On p e u t regarder ces tiges ou
feuilles folitaires comme vivipares. Elles fe multiplient auffi Comme les Polypes par bouture,
St le défrichement des lieu x où elles croiffent, augmente leu r ijiûltiplxcatiOà,“loih,J'dMf'les
d étru ire ;*• il"’n y '^ q u e l’abondance du fennec"* cefre \e rc u L lS Botanifte*s^^®tVtort.
de regarder les capfules des pouffières comme de vraies fleurs ; p u fqu’aucune: qbfèrvâtion
n’a p u y faire découvrir le organes- nécefîàires à la copnlàtion. Suivant le meme M. Néeker,
les têtes peltifères des Marfilées & de la P r ê l e , font également inut les p o u r la fécondation.
C es plantes Vivipares f e reproduifent par dés ffirgedns, &c.
Tournefort compte cinquante-huit efpèces ; mais il confond parmi les Fougères plufieurs
plantes qui font de genres différens; & fur-tout des Polypodes. •
v in ; -ou on la.fait bouillir avec la Sabine, 8c l’Âbfynthe j ,
dans l’eau des Forgerons, à réduétion d’un tie r s , & ô'ry
ajoute à la fin dés raifins-paffes pbur donner une Javeur
agréable. On en prend' un verre én fe coucKatft. C’eft unV
fpécifique contre les fquirfes & lés affrétions de la rate.'
' La «acmé'de: Fougère femelle eft uii excellent anthél-
■mintiqüe ou vermifuge. C’é f t l e 'plus ?grand'feôïet dès
ëmpÿriques p o u r chaffer du corps les lôinbt'ljcs/ lès Veïs
plats & le v é t foUtaîtêrtfiïè femme Suiïfe Vient de vendre
ce fecret au Gouvernement qui en en publiant la recette,
a rendu ce remède d’une utitiçé univerfelle, Les feuilles
de Fougère fe* fubftituent aufli - aiâc^cap’i|laires; darf^-lès
malàdiès" dé.' poitrine. Le mucilage qu’on y ;rètii?e ^des
racines fraîches pilëSs eft un. excellent remède pôur u»;
^brûlure |
La? Fougèfe'fèftsaujïi’ à féconomieir champêtre, & au
chauffage lorfqu’elle eft sèche. Sa cendre eft le meilleur
dés engrais. Elle entre dans la fabrique fü 't it r é commun.
LeS Anglois en là paîtrifrant’daris lîMu, eh font des boules,
,:^i^ldrfqu,efléiîj'(bnt leur?tisnnënt lieu dé favon
8c de foude pour nettpyerle lin g e, &c, .
D Ë L A F R A N C Ë. . ■■'-.ytp
dans les.lieuxoejpâgeBjÇjdes- b i^ p i î t | ; I^ S ^ | i r g o g n e .
la e*ee fous le nom de Linguet Çervina Ôfficin. Ses feuilles ont au dos des capfules î l u f t r e s
M>arallèle.sj|l*fepar.4e?'. par-i-lîre/p^û^e; noifej qMqiil 1$ "feit reffelifeWife|' Jvlftfe-falillou
Scolopendre, d’où vient fon'nom wnônymiqüès 1
jAlen^amCemk^, L. Le CiTilRAc^»ffl ■ •'VteiUes murailles dés «naiïùifs 8t
des villes, dans les fiffiires.des rochers ; c’efl la vraie Scolopendre dont la feuille répïé&nte
par fe figure & fis découpures, 'le »La pattes du Scolopendre. ^W<te
yCJtêl'aeh eft Arabe. Quant a vient à e jp len , parée que le" Cét'éxach
eft comme ^ffipthguê'de-Cerffle 'des maladiëS' de i l au^^ffiêmes vernis
en. Médecine que lâ précédante, - <Mé|p* -un- fues^clnq1 capillairés-'bééhî^iils'lqn’^^^rend en
înftffiQn.
'lw 'Le P o iY TM & iÿS S '-B o n T iQ xm s^ ^ ^W t i^ ^ K S r^ o S ff II
-.croît fur les vieilles- muraillés ; dans léi^rôehés -froides & humides. Son nom veut dire,
plufieurs cheveux, à caufè dé la Eheffi dé f is tiges. I l ne faut pas le. confondre avec la
Polytric de la famille des Moufles.
.'«•jffilenüumÉUtcèmurMasL, La Rue de MUEAiLü^/donfe fis-feuilles "font1 a f f e *® b l® â "
à“ ’eéllês.^,ua'’Ru ù, qui-lpita<Jd(ùfinéfon n c w ,& ] ' "EU» vient fe r les^ftH pteé / dansJl&
puits, les fentes des rochers, & c . C ’eft un des cinq capillaires, & elle a les mêmes vertus.
On 1 appelle auffi ' Capiltaite blanc.
Afpknium Adianthum - nigrum, L. Éefr
'Eüittiquts.' Ç e n’elt pas ïetfeoxK'lci< le vraùOapillaire ÿ/qycùq'il’i l l ç ïemplace. D ’Argencourc
Cite-•Celui-ci feus le nom de Filicula quæ Adianthum nigrum. On le trouve dans les roches
qui bordent l’Ou ch e, de Dijon à Plombières, au Mont-Afrique, daas j j g bois de la haute-
, [ i ] La Langue fie Cerf a une odeur de çap$jUît|re qui
Veft, poj.nt' jd^grjéable;, d’un g oût un peu - a ftiingent,
mêlé d’aromatique & de favoneux. Ses feuilles font rafraî-
chiflantes , deflicatives, atténuantes, aftringentes fpléni-
.q:üès ;& hépatiqüésfpe^orâles, apéritîves;&'yulnéralres. L eu r ‘
principal1, ufage <gft en tifane dans'' les maladies'de poitrine ,
dans le fquirre & les -obftrU^ipnÂ'dù % ié » .dans l’enflur©
& les duretés de la rate dont elle eft le fpécifique ; dans
le ^ p x de v e n tte , lé érftchemçnt:de fàng,,contre la gra*
veîle^ & pour mondifier1 extérieurement’les plaies & les
vieux, uîçèr«esi, étant p ü ë è s ^ a p p l i q u ^ ^LefÇus.-0n lies m et
auW fu r lastrpgipsn., de la rate. E;aÿ o rd o n n e :c ë ^ ^m |i^ e n (.
poudre depuis un%!gçps jpfqu’à.deux pour > les iobftruétions
$ 'u fo ie , ’ la palpitation du coeu r, les vapgu-rs hiftérique^
fc&.les mouveâwps convulfifs. On prépare ayeç les ifçuil- |
H|S- pilé9S 8{ le 'fu cre , ’ un e tOnferve p rp p te aux mêmes
ufages. Les Flairahafl' font (;b o ^ l^K § ^ ^ fè n illé ? ..dans. la-
bierre pour la médicamenter 8c. la fairél^oire aux rate-
le u x , aux hypocondrlftfhési aux fcorbutiqvi.es & à^ceux
q ui ont la jfièvre-quarte, “
des boutique&,e§.m des’cinq5lcapilliii:es,:
ijqnluj atttib,ueunè yeïtu plu^ihcifivef, 8c plus apéritive qu’aq.
Kd||Vve n ^ ^W ^ m ® é ' ; ;hü^d é.'^v^ avec
ja J ^p^deimuraUle 1? l^hvdromel,. •guér'lt'les
•^bftç^ibpf^d^^fbieaù la; jaunifle Jes; v /luxe tés
4 e là' r a tè fa «àâfle’le ^ à y ië r i\ ' i ■
dè'tparqille qu’on '
J,y itd z à caufe de fes vertus , yep^d&p^ale i- apéiritiyk^.v
digeftive, difcùfEye,'Mpropre,và ’îiépo.upep Ja matière ta fô
Wfeufey8|wtnbcilag{pèi^ej^dessp^hioiis ; k lM j&tt ptinerpa* l
aux douleurs des reins & de la veflie , à pouffer les u fin éà l
^c la- gravçlle, î fa poudre,'jSmç, pendant quarante -jôjÿ'sdfi
guérit les defeentes des enfanst On la dit fpécifique contre
le^,.fcqrbut^^lhnm,e]L'.affurediaprés ^-fon.. expérien.cg1, que
•ég’ejd^iin excellent rem èd e 'pO n r-X ^ p u lm o n i^ p ^ î^ ù u® ^ "
é lé^OTO^o û ,'-,âlîfçès' d.e :la-ppîtnne;j
qui- eff^lS jTuite ^ es^ pleuréfi.qs m^l* guériès'^eli;fàiftp|‘ '•
dre la décoétion de cette plante avec un p e u de fuc^ç- -.
pour boiffon ordinaire.