- d e s c r i p t i o n
.& le dernier en verdure. I l pouffe dès le bas du «roue pluCeurs brindilles toutes chargées 'de
feuilles , kie qui le rend propre à faire ces grandes & belles pafflàdes, qui en ont pris le
nom de 'CfiarmMés. C ’eft un des plus propres à- faire des bois taillis, parce qui! croît
promptement dans les lieux Ibérites f ou à l’ombre & par-tout : :on peut en faire la coupe
«bus les dix ans ; :fon bois eft te meilleur de tous pour le chauffage-, & on en fait le meilleur >
charbon: C e hors eft ferme & fort,' mais d?tm grain inégal & fujet à être vermoulu, ce
■ qtüi fait qui!’ eft rarement employé par' tes Tourneurs & les Menuifiers. On s’en fert pour
le s ouvrages de rëiïffance , comme la monture des Outils , des maillets , dés maffes , 1 des
niffieux & autres pièces de cliairronagc, des formes de Cordonnier , des fabots, & c.
W M lM A v i lM a ! , ! . . Le C oudrier , ou N-oifetïer f l ] '. L’étymologie grecque, de
•Coryliis , veut dire petite Noix ou Noifétte; & l’épithete d'Avellaha vièiit à’ÂMlUm , V i t e
■ dé Campanie où Ton' multiplxoit les meilleures efpècesde Noifettes, qui en ont confervé le
nom' £ Avelines. .Il y a.piûfiéurs variétés que l’on cultive dans les jardins en butflLns ifolds,
& quon ébranche du bas ;fans qubi le fruit couleroit prefque toujours, comme il arrivé
•dans les forêts. C ’eft h libre circulation dé l’air qui facilite la communication des pouffières
féminales des chatons, avec les fleurs femelles qui en font féparées: nouvelle preuve du sèxe
des fleurs. La fouplelfe des branches du Coudrier les fait employer pour dès liens ou harts,
pour des arts o u fàùterelles avec lefquels on attrape les oifeaux; pour des hâtons de lignes, & c.
Son charbon fert a efquiflèf les deflîns & c . T ou t ce que l’on dît des baguettes de Coudrier
pour' découvrir tes fources , les tréfôrs & les voleurs eft fabuleux & pure charlatannerie ;
'ce qpr rfempÊche"pas de
eff é ton n an t'q^ ifë s rêveries, de l’Abbé deWalmonf fur la_baguettë div^toirè^trouvent
èricore des partifans.
vÈÏrPEÂTi$iÊ n é ù \ v
aufE la Matn coupée des '■ Anciens „pfeffié qhc. f t 11 traillfs'i|mj"d l tfdupiTs u f r nun, à peu-pris
comme!~uSes''<je la V ign e ou d e l’Erable tscmquOe dffingUc du_fi'. i..,d ’.Qçcu.7 j * „dont
L> feuilles font plus p s t it ts ,& <KcôùpéesTn6ms profondément II tirufon n on iü u * g ic c P ’i joT
la rg e , à caufe de la largeur de fes feuilles accompagnées à leur, naiffance d’un flipule en forme
de côùfôrîtfë. Sès cîfË>BS ôü fleurs mâles form'ént’de" même" que les ïeîffélteï,^ despelottes
j-yj Les ffloîfeïtes' ou Avelines font agréables à manger ;
elles paflefit p o u r nourrilTantes.. & pé&orales par l’huilé'
d ont elles abondent. On Ut dans la trente-huitieme fejiiiflé.
d e la Galette Salutaire de 1 7 6 1 , qu’iin Ju if eft devenu
épileptique p o u r avoir mangé beaucoup de Noifettes' fans
b o ir e , après vingt-quâtre heures de jeuiï%. On ert tire par
expreffion une huile adoucilïante,, anod y n e ,. béchique &
utile dans & , âcretés de la poitrine lorfquelle eft nouvelle;,,
à.ïaZd’p'fe jd’une demi-once; “ elle^acfôûctt .la peau
en refferrant- les pores , & rend le- teint plus u n i; elle fait
revenir & Croître les clieveux, &c. On croit,que Yoleum
Heraclinum de Ruland j fi recommandée dans l’épiiepfie,.
lapoplexie J: les maladies hypocondriaques, Jles v e rs, &c.
-.'eft 'tirée par la diftîllâfidn^du Dois dé Noifêtier. La décoction
de ce bois paffe pour fudorifique, Bonne' pour
| | 1 maladies des n e rfs, la h ephrétique, les exulcérations
des reins. L e Touffe, végétal inflammable qui- fe ramafle
en G 'grande abondance fur le N o ifetier, eft donné comme
u n , ; grand féére.t - ' dans; Tépilépfié;,- i ’âtr4 p h iè , les fièvres
heéliques, & dans la plupart des maladies." des énfans. La
décoétion des châtons q.ui’p o rten t ce fo u fre,, eft aftrin-
gèhte Sc p ropre p o u r ' lés cours-de-ventre, & exciter les
üfines. O n lttfrib u e les mômes, vertus..'aux-, .Noifettes'., &
a leur coque verte. On Tor donne, auffi dans la pleuréfîe
[2] L e Platane ou Plane eft réfolutif. On fe fert de fes
feuilles les .p lu s tendres appliquées extérieurement,, pour
les inflammations d é s y e ù x , po u r les fluxions, polir les tu*
meurs. Son>,eçorceèft bonne p our les douleurs de dents. Son
fruit pris en décoétion, eft-propre p o u t xi&fter. au venin.
D E' t À E R A N C E. 48/
dépouille.
Kgipbllement d ^ p a döttftój4^p,"^ta®èatf|<arlé a v eh l^ o g e ,
a tellement multiplié cet arbre eh Bourgogne qu’il y eft devenu très-commim. I f 'dQ lfe fa
»-éféitói!|g%t antre, petiï te^grcmeiî^des ipabhquës pat la de fes faillie s^
qu’a^feSn inf^é¥e,n’aftaq^nH;jaffai^(^Tt%’rtb-ut pa®da-prodigieufq*prQtaptinidèld,ôfà ©roHTincf^
I l >la^p|fetól|e$. Son|Bms,iè|5Se tón t la<i^ ^® ^ '
^^lai;fonage,’ ^ 1là''më4ütfèMèt, poàc là* %âM,-et|^ré ]fei;dlêàe l e Hêtre.
M on ade l p i -i i E, ou étamines réunies par les filets.
L e Pm -ps
feuilles courtes & menues fartent deux à deux d’une gaine commune. Ses cônes iai]hi®ésj.pac
b^üq-tret^p,uto^desl'JYató»^dhntjpetits y
en cite une fous le 110m de P in maritime de mathiole. Ses feuilles viennent par^tàïïpm
mu bptm’ d^s jeunes bmncheS qm L- reiqurbelit ; u ifa it e oue L. .li.il, A L s .1 ll.'.qibr.'irfct-r.e
reftent nues. I l eft commun en Bugey & en D mpbiné Les curieux cultivent dans le. j; rdim
le Pinea , L. quiH-ient du LafeiqdocArÆÆimsjpipn.onsÇÆ|y^^ffl»rfbnS!-
'bonnes à manger; le Pm MtooE.cnb .jPinztr Toedp^L. ; îe Pin pi A ^ U ÿ & E im n ;
'Ah/ie[ Daimh&é » ^(SsPi®5 çîàd[^une même -gjune, &
fesfataabdefc'blànpBeaacQuy&ès, d’une 'écorcferbcnmel^ S ^ ^ fe^^^W l I^ gÆlsE EÙ’jgpût : il
ojpît en jBeuigqgpèl c’ëff .le Pimis\ Gembra, ' L. '&1.. oec iî-Id Hïhbentiip a iuffi miil ipiic le
Cedre du Liban , Pinus Cedrus, L. mais il ne s’élève pas fort haut dans
. Pinus L a r ïx , L, L e MÉLÈ^È|^ÿj-.,-Ilf.efi; .Blqsj.coiiimun dans le DaiipLml, mfis-il' jien:
auflt dans le haut Bugey. Il y a de jolis bouquets de Mélèlès dans les jardins de M. de Buffbn
[1] Les Pins j le Mélefe, le Cédr&^ Ÿ Epicéa & les Sapins q u i
forment des genres différens dans T o u rn e fo rt, font tous
compris p ap ^L iru aé ^ aM ;^ g en re ,àyf Eptus., E u effet, les
différences qui’on y remarque ne foji T propres qu’à conftituer ,
des efpèees. Ges différences fé türauvent dans.la,forme des
c ô n e s, dans celle des feuilles, &c. C ’eft par les feuilles que
Lin n é diftingue les 'efpèees.. Les feuilles de to u s les Pins
font .garnies à leur .bafe d’utfe^frame;
trois ou quatre feuilles. Dans les Melèfes, il y a toujours
plàas, d e f ix feuilles, fupportées par un mammelon. Dans
les Sapins au contraire, les feuilles, foqt ’ toujours ifo.-
lées'i. iiÉmx|tes & fans gaines &c.
. IÊoüsï iiêV: dirons rien fu r Tes; qualité? l ’q u l t a ^ , p ro t
priéfés & -ufages. des arbres Çonifètès.j, ïwfotife foufre vér .
. détail 8c les diverfes .fubftapces réfineufes. q,u.’on en rietkè^
& qui font ,dfun fi grand ufage dans le Commerce , les
'Arts; & la Médecine* No u s: avons- envoyé VHifloire Naturelle
des, aibres' rèjineux a l’Académie dfe. M e ts, à M; le
Baron de Tfch o u d y , & aux Editeurs, des Supplémens de
ÿ^n eVclo p éd ie . Qn peut r e c o u r^ à leurs favans Mémoires
fit à ceux d e M. Duhamel. L a longueur dé;, cette F l o r e ,
malgré nos efforts pour l’abrégèr,, -iftin d u | permet pas
d e nous: étendre fur des objets fi intérelTans. Qn aura
d’âàleurs oçcafion de jmrlçt'dë'cés arbres dansai di$$p* ‘
r«?â dn$JtyjOnnpis;, & ‘'-de, la• Guyenne, osù. Ton- é h felt <
- grand ^ eopim^qj^^ iÀ,
aûringent/ L a manné' dp^Mélèfe-eft
, purgative. u i d è n o m m e imprqpreçaent
tiC«wn vient p a s ^ ^ ^ t
être claire , nettè^.’trahfparént&, âfiïn'^goût a p ie ^ e c 'd é fe
gréable. O n ’'l’emploie (ÇMp5me CeUq]<fè Sapin', connue f o i ^
]e ,J3v0m de gjfêbcqtinc ^ l a d i e s d|Sr,re]ns
& de .la, veffle'.'iy e ^ p o ^ ^d é térg ert lé s - ulcères întérieiiçs^
mais elle eftj plùsh^îte^&^plu§âî?^teii,tè5<quoique beaucoup
plus douce >(jù&f$J^ xré?'ebcniinè dès Pins , qu’on nnrnmav
sg'&ÿÿàt,, ô tam M
féfipe j le goudron > clé Eïaji Se' nbi^ ^ fuatée)/k8c dis*’.
^tfes>autr,es fubftljp.qe^,ftelles.'que la poix de Bourgogne 'J&è.'
J3 n ti|e p.ar via diftillation d e la téi;ébeptin^, de^.Mélèfe
une huile effentielle ou effence de térébervtine que l’on
emploie aux mêmes ufà^és que .celle du S a p ^ , qui eft plu?,
eftipaée» L a t^rébentine entre idans la^c^mppjGtiou
beaucqupv d’emplâtres^, dans celle
de Journal Encyclopédique^-^Sif)J>ré^j’j^b9 p* 5 verify
l’Hiftoire Naturelle du Mélèfe dans la defcriptïon du Brian-
fonnois.