D S S C R I P T I O N
-quelquefois -3e Ton écorce. Elle e ! f o r t e '* durable, on en fait des-’ cord'es:'à' .jhfcs'; en
Suède ; t ^ i ’-ênSÿfoïe à couvrit lfiî mâifons;.' les Canadiens en font de grands canots-. En
fliafieuïS pays les villageois-en font des fanddes. Les feuilles d'oï«emrUI«*^«*ire 'jaifrie
ifedmie' p'otfr l'a peinture r & c.
Betula Alnus , L. L ’A u n e qu’on nomme en Bourgogne Verne, ou Vergue [ i ] > a les mèmès '
■ càraétères génériques que le'B ouleau, dont il' èlt une efpèce. Son écorce eft:d’uri'gris-brun
■en )a»Tnâr.rp. p.n.dedans. Ses feuilles alternes font d’un vert fon c é , rondes, luifantes
* rnmiùp glutineufes, relevées par-delfous de nervures Taillantes. I l y en a une variété 'à
feuilles blanches. I l ne faut pas confondre cet arbre avec 'l’Aune-noir, ou la Bourdaine, dont
•on a parlé ci-devant N° 9 y , au mot Rliarrmns Frangula: L ’Aune efl de p u s les ’arbres celhii
qui aime le plus le a u , & qui Te' plaît le plus dans les lieux bù-mides , comme le défignè
fon étymologie, f i lo n en croit Lémery , Alnus quoi amne alatur. I l y a beaucoup d’A u -
naies dans les marais formés par les T ille s , & on auroit grand intérêt à le multiplier dans
•tous les: endroits aquatiques. Son bois eft préféré à tout autre pour écliaUfer les fours. I l
£e confervedans l’eau, 8c on l’emploie à faire l'es'pilotis & lies'machines hydrauliques : fês
branches fourniiTent des éohalas, & Tes tiges de longues perches , des làfedts, & c . Son
bois très-liant , s’amincit tant qu’on v e u t , fans crainte qu’il caffe'; tes. Tourneurs & les
Ebéniftes qui lui donnent la couleur d’ébene ] eu font grand 'lilàge.' Son charbon léger
entre dans la poudre à canon ; fon écorce fert à la teinture , & c.
Buxus fempervirens, L. L e B u is , ou Bonis. Ce t àibrifTeau Te plaît à 1 ombre &
•fiir les coteaux expofés au nord; il y en a une variété à feuilles panachées , & celle qu’on
•nomme petit Buis , ou Buis a parterre:, dont, on fait les bordiités [2 ] . Les Sculpteurs &
les Graveurs en bois recherchent le Buis parce qu’il eft fblide & compàéte', comme le
idéfigne l'étymologie de fon nom. (V o y e z Lémery au mot Eu x is ) . Les Luthiers en font dés
[1] L 'Aune ou la Verne eft aufli d’un grand ufage. On
s’en fert dans les campagnes p o u r g uérir la paralyfïe & les
•rhumatifmes , en feifant coucher lès malades fur fes feuilles
échauffées au foleil ou dans u n f o u r; on les couvre des
mêmes feuilles échauffées & d’une co uverture un peu
f o r t e , ce qui les- fait fuer abondamment. Ces feuilles I
vertes font réfolutives étant ccrafces & appliquées fur ■
■les humeurs enflammées. L ’écofce & le fruit de 1 Aune font
aftringens & rafraîchiffans ; ils fo n t aufli propres po u r les inflammations
de la g o r g e , étant employés en garga-
■rifmé. Lés Teinturiers Se les Chapeliers font un beau noie
avec l’écorce ‘d’A u n e qui leur tien t lieu, de nota de Galles
pôùr'Tairc prendre la couleur noire aux particules du'fer.
ÏTournéfort dit d’après Dalécliamp, qu’on fait de .bonne
encre avec le -V itrio l flr l’infufiôn des fruits de c et arbre.
L e s Norvégiens nôurrilfent leurs chevaux avec fes branc
h e s; & Linné afture que le gros & le menu bétail' eu
mangent avec plaifir les feuilles sèches. O n â cependant
Tcmarqué que les animaux domeftiquës évitbiënt les A u male,
, & qu’ils hailïbicnt l’odeur des feuilles vertes.
’ fa] L e Bah ou Boir-Wni, p eu t fe fubftituor au Gaÿac
- dans les maladies Vénériennes, & il a u r a i p eu t-ê tre la
préférence s’il venoit d’Amérique. C’eft ainfi que le bois
de Genièvre p o u rro it remplacer 4e SafTaFras, les racines
d e Bardane & de B en o îte , la Squine & la Sarcepareille
po u r détruire le virus, vénérien : mais le préjuge ne veut
faire ufage que des drogues exotiques apportées à grandi
1 « a ïs. Les -feuilles1 dp Buis font purgatives, Safciure bouil- '
lie dans l’eau eft aftringente &, pro p re aux cours-de-ventre ;
t'^ dwllié dans île vin ro u g e , elle guérit les maux de dents
qui viennent de fluxions froides. O n ’ tire d u B u is-p a r
îa d iiila é io n | unaé feudle; noire & empyreumacique', ce qui
eft à: -remarquer, 'C ette, huile eft ' ^ | ë
-tabfe-i Ofi'lui a ttribue, un? v e rtu •narcotique 8c anti^lpàf--
'»modique. Aufli la r e c p m m a n d e - t- ^ lj ^ s ^ i’^piîepfie, les
vap eu rs, les maladies liiftériques Sc fpafmodiques. On en
imbibe du c o to n ’ po u r en introduire dans les dents ça-
' fiées", ce qui appaife, lu r fe qlamp la douleur. On mêle
aufli cette’4\uïlé avec du 'beurre fondu po u r engraiflefi
l e cancer; on en fait un hniment -avec fhuilie de Mil-e-
, pertuis p’our le rhumatifme, la g o u tté , les d a rtre s, -la
galle. Mais, il fauti’Prévenir par les remèdes- attifans &
évacuans les mauvais effets de la rentrée de ces humeurs.
La décoétion de Buis fait vfeùk les .cheveux & los épaif-
‘tit j'è s ç ^ 'L v ;
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®ûté»iP®nagealçt^ f<îea anfqs(“4^M ifo tp s, ÇjjAn fait des felgftêS )‘,,çtaï, cannelles
Les Tojpaj^iirs eipploienc
fur ^oi3t le bois de fà, racine (^üi-eft bien polir en jfaire des fa^atieres, lur lejf^d^lles
sph yqimjÇo^ent /des accidensr^ligulie^s. L e f » ' <3oi:dpnnieïs ƒ© feryeç^ db^ette racine poi|£
•polir les femelles & talons ; c’êft ,:ce -qu’ils appellent t/o/z/zr/- le Bonis , exp r^ fjQ » p r® y r f|^ l
.ufitéo .cheztillllias peuple. 0|g^ ^ fere^ aTo intçrdeBtt(sMpS tattaéî^qSI d^bnltentes
pour, fécher le c r itu re , & les Dsflkàteurs s’en fervent pour effiicer'les traces de mjjüè<4e
plomb.
3P°- l/rticci PiluHjcrci, L, L’Ortie a pieuiles , qu’on nomme auffi Orfir mrî/e .ot}
Romaine..Elle eft. trè^-brûlante par fes poils piqi&nts, £fffeïa«ltMC^brtier5,fofruits;.fonîi
d e s s^ è is '* héjrlftl^.ilëfqîite^ f > 4 L a ç e s I v i e U t &n, nom
Urtica urens-, L . L Ortie griéche , ouwea-ré O/ïte. Elle fe trouve par-tout .avec la
grande Ortie, Urtica D ioica , L. On a publié en 1776 chez Lacombe W des jïirçAe/irta
de M. de Baer Aumônier du. Roi de Su ède, fur les inu/aÆ« Apqooriy««, où il y a un
Jbon Mémoire. iur.ia,,.culture^ d(es> Orties brûlantes, d^iùqdgsravantages qn on. en rçtire^p.O.in'
nourrir lç bétail.,!JJ de fes. plaaÇeB.fp^pn^OTer.tter^Eaifie
arides -à> £puteiai|trsoqB3s*fe| I l
beftiaüx çg^t&AOiqpiiresy ^ i partie •.diOfties. acquièrent1 b eauj^iip Içn;
à l’abri de toutes maladies épizootiques. Ç ’eft dans.ces fortes
rM- I^Qtti^haobée menu
avec du Ion donne de la vigueur aux dindonneaux & les engraiffe ; on sien 1ère
pour envelopper la viande & la volaille qu’on veut conlèrver long-tems. On cu-ltiyoit
autrefois la grande O r t ie , dont on t iro it . du fil pour faire de la toile , qu’011 difoit propre
à ’ quant tLn’sjctroiî p^s
employé, aux mêmes uiàges que celui du Chanvre & du Lin , pour n’en pas négliger Ifi
culture.
Y^ Sÿ'f-^ Morits nigra, L. Le TVtuRi^R a paye? >foiB-5S. C’eft eef arbre qui dpf}nc fqp
[i}: L’Ortie fi mépriféo feroit une plante c u ltiv é e, fi
6ri‘ connoilToit ’ "lifagés, ..écbnbihiqueé j p lle f è ft èn co rïr
pfl|s|recommandabIe par fes propriétés médicinales. Cette"
h ètbe eft déterfîve, diùfiiic[u^;,'’i& p ro p re pour)[fétabïir
le mouvement des liquêurs. ,On la prend’ en lnfuÇpn théi-
&iaPPcs S fleuis 5 ou Io n f k i t ^ t i ^ e 'ÿ
vin .o.ii .elles font,m£ufées. Les tendrons .d’Ortie cuits dans
du bouillon „ purifient le farig, fon't 'propres. p.é,ur la fièvte
maligne» -les maladies vermineufps, la p e tite -v é ro le la ,,
-jcougcole, &c. On en frotte les epfarçs aux parties charnues
pour accélérer r^riip^ipn^ J.,e daDfctie bu tiède ou
mêlé 1 avec du b ouiflort, eft un fpécifique p(our le ciache-
-m e iu â || fang, les pertes |c les hémorrhagies; on'JSoi-
tionne ..aufli pour 3l^Ig9^re8 r h u ^ ^ l j p e , &c. -pour
Pÿocfeer 4fajfpeétor|tiiop dans la vieille to u x , d,ans l’afthme,
dàns^^^jpreuféfie, fur-tout; fi l’on a p p h g ^ lM ^ e p j lle s
en éa|â|p(ifmë: .fur le côté douloureux^ On preferit âuflî
les racines co n fîtes. a ù ; fü e rë ;^ o u r les mômes Maladies*
^Les feuilles 'b rôyéès* ^ ^ ^ n ^ pm S a r e y s filie ^ 'a r rê te n t les
feignemens de. nez. -l^Vgiéos & 'demi de femence dsÇ)rtfes
^eù p oudre verre de vin.’d h a ü aL è ft.
^ ^ .^ o h remède p p u » ^ ia â e r .l^ dfeti’eftoi^îç. R a y ,
gc Garidel
' y 9yez ^gfej^uteurs-.
cataplafme ,‘eft, ‘j&nqjUent* ,% -Téftdujdf. Ï1 c o n v i e ^
trèf-biei}., %ux’g opète^ :;'. ^, 1 ^ foulage ôcdjMpe fluélijueiV
fois l e s ^ u u p é s & les tjufoeurs / J^pidôçdjjiiî'fréGi|e 4"%
-p p g fé ^ e .ï » Qt} . fè feçt; des V^ujmejs les
.p^Tp^is, d é fich ée s & pafalyfée?,
^yeç W PiüU$$ L* grah?e^^en 4,ûre te
..cuite daps l’eau g p a A. |a plus grande
gffiqicité couvre les yers d®? Entyctopét