l’étude des détails. Il n’y a pas de classes, et l ’on
pourrait presque dire d’ordre dans nos différentes
séries , qui ne comprennent de ces/ami! les naturel] és
d’autant plus difficiles à traiter , qu’il faut se donner
une grande peiné pour arriver à la connaissance
aussi complète que possible des moindres détails.
Mais quelles^ que soient les difficultés attachées à
l’étude de ces nombreuses familles, il faut en faire
L’examen le plus minutieux, parce que c’est le-seul
moyen de comprendrè^les rapports des,;êtres entre
eux, et c’est par elles:que l’on finit par apprécier lés
rapports de ceux qui diffèrent le plus les-uns des
autres. En effet, ces grandes familles naturelles nous
donnent, comme par une sorte de moyenne, les représentons
; du type le plus parfait de l’organisation
générale de la classe,, dont; les groupes qui s’éloi-
gnent par des rayonnemens divers, résultats de combinaisons
variées; servent de passages ou de liaison
entre les différens ordrqs ou meme entre les classes.
Rien ne démontre mieux le peu. dé; fondement de
l’idée d’une série continue parmi les êtres que l’étude
de ces familles. Il serait facile d’en citer des exemples
choisis parmi les mammifères ou parmi les oiseaux.
Les genres Muscicapa., Motacilla et Tardas, dans
les passereaux, ne composent évidemment qu’un
même groupe; et il est impossible de fixer la limite
entre eux ; ainsi tel naturaliste place la Rousserolle
{tùrdus arimdinaceus) parmi les fauvettes, et tel autre
parmi Igs ruerles; et il est difficile de ne pas donner
raison à tous les deux. Les naturalistes qui veulent
donner à leur méthode un degré de précision auquel
la nature«sè refuse souvent, appliquent à la division
dé ces familles desicaractères de détails pris dans
lesdormes extérieures ; -s’ils nomment ces sous-
genres , comme on les appelle, je ne vois d’autres
inconvéniens à cette .manière de faire, que de multiplier
trop les noms ,-sety s’ils . introduisent dans la
nomenclature méthodique, ces subdivisions, leurs
dénominations particulières, deviennent souvent con*-
traires au principe admirable de la nomenclature
binaire de 'Linné. M. Cuvier na pas toujours évité
cet inconvénient de nomenclature, quand il a fait
ses sous-genres dans le Régime animal. D’autres naturalistes
savans, laborieux, pénètrent dans l’étude
intime de l’organisation, ?ét vont prendre pour caractères
de légères variations d’organes qui n’ont pas
une valeur assez forte pour la distribution méthodique;
lorsque ces détails anatomiques ne peuvent
pas être traduits à l’extérieur par un caractère simple,
facile à saisir. Si l’on subdivise les genres naturels
par ces moyens, on arrive à démontrer que l’on a
mieux étudié les êtrès qu’on ne l’avait fait précé