Matffigli avait donné,, (lins son Histoire du D.anube M un
dessin du Rothauge, qui me paraît toutefois appartenir
tout aussi Bien à nQti^ G%rdom qu’au Bûtengle. Linné,
suivant Artedi., a introduit l’espèce rdans le Systema natures
dès la:X .e édition, et on la retrouve sans..cbango-
ment dans la XII.e Les auteurs defaunes spéciales, eomme:
Wulff dans son, J.çhthyq|Qgie,; de, la Prusse, Lesko .dans
celle de. Leipsiçk, comptent.alors notre poisson, le pre^
mièri §ous la nomenclature duLipnéîJ^econd lui donne
le nom de.çyprinus erythrophthdlmu^pu Rpthaugey
quand ü a trenteTneuf vertèbres,. et sous celui àeyçypr.
radias ou de Rpti^pdern, quand il aen a trente-sept. Klein
en donne une bonne figure.
. Bloç^, qui voyait nnsigrand nombre de c.es poissons
sur Je marché de Berlin, aurait du en donner une meilleure
figure y si elle n’est pas cependant ausÿ. bonne que
celle de plusieurs autres. espeeeS'.de.Sv eaux dpuees de Ja
Sprée*pn du Havel, elle n’es^pasrmoins #éé0huai^bl.e à
la' qouleuV rouge dé laque des. nageoires. Il n|a pas peint
l’iris, de l’qii en rouge. Cet ichihyologiste a commencé la
synonymie dm rotengle, mais il .s’est+ trompp rjuand. il a
voulu reprendre Artedi.sür la citation de Willughby. Bloch
rapporte, contre l’opinion-, du aoblogiste^shédoisi, la figure
Q 3*n.°n, dé l’auteur an^isan^tre rotengle.. C<||te figure/,,
toute médiocre quelle es.t, représente, je crois,rquelque^
brèmes à anale; courte, Jàj cause de la brièveté dé sa dorr
sale, quoique les écailles, rangées par séries longitudinales
distinç|es, rappellent davantage un poisson voisin de fios
cypr. çarassius, ainsi que semblerait le çonfirmer le nom
1. Hist. J)anub.,4om. IY,p. 4 i, pl. i 3 , fig. 4#
R u d d y que lui donne Willughby. Cependant je vois cette
figure de Willughby rapportée au rotengle par la plupart
des 'içhthyologistes anglais/ Je crois qu’ils se sont laissés
tromper par la dénomination anglaise ajoutée sur la planche
de Willughby. Blochia se!fvi à faire l’article de Gmelin dans
la X IIl.e édition du S y s t e m a n a tu r e s y et celui de M. d e
Lacépède. Gelui-ci rapporte, d’après Bloch, que les écailles
du mâlerse «ouvrent de petits tubercules au temps du frai.
J e i i ’ai pas*obser\p.; de mâle dans éet état.
-Siaprès cefe aüteuTS généraux, nous consultons les
faunes; particulières, nôus voyons que le rotengle, comme
les1 1 * autres cyprins, ne- monte -pas plus au nord que la
Suède. Linné ‘m i Betzius8 le comptent dans le F a u n a
su e c ic a . M. Nilsson3 4 5 6 le cite aussi dans l’Ichthyologie Scandinave/
et il çroit que l’oto doit rapportér à cette: espèce
établie par Hnlfierg {G ô th e b .ffîi f f a n d l ) tso ü s le nom
de e y p r . com pw essus. Jéîvois dans la traduction de l’ouvrage
de M. Ëkstrôm par M. Creplin|, que* la même opinion
ÿ. a été adoptée.
Muller 3, dans ion Fauna danica, et S. A. B. le prince
royal de IJanemarck la citent dans le catalogue des poissons
communs* dans les eaux de eette contrée. Ce poisson
est non moins commun en Angleterre. Je trouve dans
Donovan® une figure un peu alongée/de notre rotengle,
et c’èst lui qui me décide- ^ y rapporter le R u d de Pen-
1. Faun, suec., p. ia3, n.° 324.
% Faun. suec. edenie Retzio, p. 3o8, n.° 118. -
3. Prod. ichth. Scand., p. 28*, n.° 5.
4. Ekström, Fisch, von MorJcS^ trad. all.„da Ctepliq., p. 2i.
5. Zool. dan.,, prod., p^gwf n.° ^5j.
6. Donov., Èrit.fish.', pl. XL.