l’Amérique n’en possède que quelques espèces dans les,
eaux de ses contrées septentrionales. La conformation
des lèvres plus ou moins épaisses , plissées, garnies de cils
ou de cirrhes, m’à aussi, fourni des' caractères dont plusieurs
avaient été! signalés par nos prédécesseurs: ‘
J ’arrive aujourd'hui à traiter dans les ^chapitres suivans
de tous les cyprins qui n’ont plus feës »Caractères accessoires,
et qui se ressemblent alors pluscéncore entre eux
que tous ceuxdéjùdéeijts. Le nombre des*espèces ,n’est
pas moins eonsider’âble que célui desîespèces qui appartiennent
aüx groupès^précédénsrr-aucune d’elles n’a. dp
barbillons. M, Cuvier »avait cru Revoir les distinguer en
B rèmes [Abramis') ,et Amsbêî- [L miciseits) v..et il y* avait
ajouté le genre- des CatostoMes',- ^établi par- M#iLesueur
pour dés c^ptinoidés qui represeht&nti !en ^Améri^iic, les
Labéohs de l’Asie. La longueur dè l’anale-caractérise les
Brèmeè ; la brièveté de eette nageoire les Ables. Ce .caractère
serait bon, si toutes les Brèmes, comme l’esmepe vulgaire
, avaient* vingt-neuf à trente %â|^ns*pëf' sïxm-augnien-
tait graduellement vers le nombre de quarante:,et plus de
la Sope. Mais’à côté ’de notre brème vulgaire, il fautt^en
placer plusieurs,-toutes si voisines les unes des autres»par
la forme du corps, Iquon ne peut les;séparer, pourdes
.mettre dans différenS genres, et chez lesquels nous "voyons
le nombre des rayons de l’anale se réduire de dix-huit à
quinze.
Or,, l’anale se raccourcissant ainsi,., il devient' difficile
de .poser la limite où devront commencer les Brèmes, et
où finiront les Ables à treize ou quatorze rayons à l’anale.
Mi Agassiz a essayé $e préciser davantage les- caractères
de ces genres, en s£ servant de ceux? que pouvait: lui foun
nir la disposition dps» dents pharyngiennes de tous ces
cyprins, ën s’aidant,aussi de caractères secondaires, tirés
de la, forme du corps,, ou de la longueur respective des
deux mâchoires, ou de la grandeur des écailles. Je ne puis
regarder ces »caractères que comme spécifiques; ils portent
sur des organes qui n’ont pas ici fine , constance de combinaison
avec d’autres fqrmes, tplle .qu’on doive leur donner
une valeur assez haute pour en faire un caractère de genre.
Ainsi le. geAnre RHODEU&.comprenant la bouvière, a, d’après
le célèbre ichthyofogiste,que je’viens de-citer, «le corps
«large et comprimé ^ les^dents pharyngiennes taillées en
«biSeau, une dorsale moyenne,* la caudale, fourchue. M
Gomment- distingues un poisson ainsi caractérisé dune
brème. Entre une dorsale moyenne,^et une dorsale petite,
où est la limite iHLe'genre Pttoxuws, où il place le Véron,
aurait lé corpsicy lin dri-que, trapu; les écailles très-petites;
dents pharyngiennes- pointues;* caudale fourchue. La.petitesse
des écailles sert seule à distinguer cègenre du suivant,
les Leuçzscus. Ceux-ci ne sont Réparés des Aspiusque par
la longueur de la mâchoire.ciùférieure, qui dépasse dans
-ces derniers la supérieure^ Ce qui prouve mieux le peu de
valeur de nés* -caractères^éest la diagnose du genre des
BnÈMESï(//èramz's).jjM. Agassiz leur donne un corps comprimé
, des d<en*s pharyngiennes sur un seul rang, etc. Eh
bien, pouçrâ-t-iLséparer la Bordelière de la Brème, placer
fune-dans les Leuciscus et laisser l’autre dans les Abrcirrus
$ cependant la Bordeljjère a les dents pharyngiennes
sur deux- rangs.
Je "crois que-ML S.elys-Delongchamps, en écrivant dans
la Eaune l^clge le caractère des Brèmes, avait sous les yeux
l’appareil dentaire pharyngien d’une >. Bordelière et non