dans les Transactions linnéennes1, puis flans son Histoire
des Poissons d’Angleterres ,^etr y joignant d’excellentes
figures. Le Graining se trouve aussi dans les étangs, et
ses habitudes et sa nourriture tiennent beaucoup de celle
des truites.
Cette espèce était d’ailleurs très-peu étudiée par les naturalistes
du continent, lorsque M. Agassiz en a donné une
bonne description, telle qu’ôn devait l’attendre dun ria-
turalistè aussi distingué : elle est accompagnée d’une figure
dans le Mémoire sur les^poiSsons du làc de Neuchâtel3*
Il Ta troûvé. dans le lac^ vivant,en troupes avec Tablette
(leuciscus alburnus) et le ronzon (leuciscus rodens). ‘Les
pêcheurs du lac reconnaissent bien ce poisson sous, le
nom de Poissonnet. Il ne remonte pas les rîviélëS' pbur j
frayer,-et ne descend pas dans les grandes profondeurs,
excepté pendant les grands froids* Le savant ichthyofogiste
pense que Hartmann a, connu le poissën, qu il aurait mal
décrit en le confondant atëc Vidas.
Je crois quefoétte espècë vit aussi dans le lac de Thun.
Il ineCparaît du moins qu’il faut lui rapporter les1 âbles
que j’ai vus sur les bords du lac de Th un , et qué j’ai
mangés pendant le temps que j’ai passe dans.' cet,fç belle
vallée de l’Oberland bernois. Le goût de ces cyprins est
bon la chair en est ferme. J ’ai malheureusement perdu
les individus que j’avais pris à Thun p<?ur les comparer à
cëux de l’espèce du leuciscus lancastriensis conservés dans
nos collections. *Je regarde aussi homme dé cette espèce
1. Linn. Tràru./ vol. XVII, p. 7, pi. 2 , fig. 1.
% Bnî.fisA., p.-515&i . " SWpW' - ■ ; g ■
3 . Mém. de la Soc. d’hist nat. de Neuchâtel, sur les poissons du lac de Neu.
châtel, p . i l , pï. 6 , fig- o f- 4 > 5 , 6 , 7.'
CHAP. XIII. ABI.ES.
des ables. envoyés': de l’Elbe par MyNitsch. Ce poisson est
doncfassezrépan.du en Europe : ii|est d ailleurs petit e t a
beaucoup d’arêtes.
X ’Able de >la Gironde.
(Leucùèus burdigaWMês, nob.)/ .
Or\ trouva dans la,Gironde un ^afile d’unq^sp^ce toute
jusqua^pre^ént particulière à çe fleuvç : en
.effet ce-.poissQn a.
le mu^eaiü plus pointu et plus saillant que celui de la vaodoise,; la
■ P^us arroJIdie'^,leJ.pâyon antérieur de la dorsale
pWifqurt et la nageoire plus droite ; l’anale plps] coçrte* et coupée
plus carrément.
nw nU H H I - p,
‘Les écàiïïe^sont plus petites; lé gris-Verdâtre dudos descend
plus’’sûr «le vendre; qdi est cependant *tout-à4àit blanc en dessous.
Les dents pharyngiennes',; su!r d ’eux "rangs, s&ofc plus courtes et plus
G?rhcMi'es' que celles «de la-Vandoise. Une autre -diffété&eet qui vient
g se joindre-â celles déjà indiquées poûr établir la distinction de cette
■' espèce^ se remarque dans Je-squelette, dont la colonne vertébrale
r ne fèpmpte qué quarante-trois vertèbres et dix-huit paires de cotes,
tandis qu’il n’y en a que quarante-six dans la vandoise.
Les plus.grands individus çpt neuf pouces de longueur :
plusieurs ont Te corps cquvert de granulations; mais je
n’en trouve., aucune sur la t£t$, /Ce*' pbisscto est singulier
dans sà forme; il ressemble à une marène ou à quelque
truite'de cette-subdivision des satmoïd’esl II n’a pas cependant
d’adipeuse : il n!y a pas lieu de mettre- en doute s’il
est un cyprinoïdq,: h
Je dois la connaissance de cette. espèce à la complaisance
d’une dame que j’ai déjà eu occasion de citer dans