paires et l’anale aussi rouges qu’ils les représentent. Sans la
forme de cette nageoire et le nombre* des rayons, je croirais,
par.la couleur, qu’il s’agirait de quelques gardons ou
de quelques îdsses. Je les ai vues-verdâtres ou brunes avec
un simple reflet rougeâtre : mais Bloch a- fait les nageoires
trop vertes. Dans*la traduction allemande ;de~M. Creplin
je trouve pour nom suédois Bjeike, comme dans Nilsson,
et .ceux de Pank, de B jork-Jisk et de Bjôrkna. Cet
auteur nous donne, pl. 4V de cet ouvrage,- une bonne
figure dé cette e&pèçe| Muller fie Fa pas^mentionnée dans
son Fauna danica, et cependant lèR o i de Danemkrck
l’a inscrite, dans le catalogue des poissons de 'eé pâys, sous
le nom de Brassen, que Bloch donnait déjà avem%^jui
de Bunka en nbpwégi&n. Je l’ai toujours ehtlndu nommer
die Grüster sur le marché de ^Berlin ; mais Bloch y-ajoute
beaucoup d’autres noms,.qui varient en effet dans 'les
diverses localités, comme pour tous les* autres- poissons.
Cette-espèce a .été moins connuerren^ Angleterre que la
Brèigm; cir ni Pendant, ni Turt-on, ni Donovatfyni' Flern-
muÇn’en font mention', cependant M.Afarell l’a donnée
dans son Histoire des.p'oissons d’Angleterre, vol- i,p^34o>
en qotant que la première notion en est dite jlu Rev. Revelt
Sheppart, qui fit connaître à la Soeiétédinnéenne que deux
Sortes ou variétés de brèmes existent dans la rimpe>de
Trent près. Newark : celle dont mous nous 'Occupoh^ ici
étant le white bream (larbrème blanche) des.pécheurs de
cette contrée; puis, M. Jenny ns l’a trouvée dans le Catn,
et l’a signalée dans Son Système des animaux vertébrés du
comte de Cambridge. Je ne la vois*; de même que la
brème, signalée. p£r aucun des auteurs des Faunes méridionales
de l’Europej mais l’Orient la nourrit, du moins
je la trouve indiquée dans la Fauna pontica de M. Nord-
mann; quoique la méthode suivie par ce zoologiste distingué,
me laisse beaucoup d’incertitudes sur plusieurs
points. Il établit deux variétés distinctes, l’une à dorsale
basse,, l’autre -à dorsale plus haute '• la première deà ces
deux variétés serait;, > selon lui, ‘sans aucun doute, le
cyprinus blicca de Bloch j mais la seconde, qui n’aurait
que dix-neuf à vingt-trois rayons à l ’anale, serait, selon
lui, le poisson que Guldenstædt et Pallas ont appelé
cyprinus laskir. Or, Pallas1 porte, dans sa phrase, le
nombre des rayons-de l’anale aux environs de quarante;
p. ani ra d .fere quadnaginta; et. puis, donnant la descrip-
tionHaîssee par Guldenstædt, je vois que le nombre des*,
rayons dè&penale est,-de vingt -sept, et qui auraient été
à trente. che^ quelques-individus. Bien ne prouve que ce
naturaliste n’ait en sous les yeux une brème ordinaiïe;
j’incline tout-à«fait à le croire ainsi, et je pense que Pallas,
a rédigé sa-phrase sur un cyprinus b allerus, dont M. Nord-
mann nous a donné-des exemplaires. Enfin, le poisson
représenté dans, là Fauna pontica pl. X X I I , fig. i ,%st
peut-être^d’une espèce toift-.à-fak .distincte, et à laquelle
i l ne faudrait pas laisser, le nom de laskir,»ni même celui
de abramis fr/zee«.Cependant je n’ose pas introduire sur
ces documens une espèoe nouvelle; je laisse ce soin à
Mf Nordmanrij qui lira-, j’espèrêj avec indulgence. et
amitié*,ejes*. observations*, èt qui, pouvant se procSrer
encore plàsieurs a^Lt^ps exemplaires de son abramis
laskir, décidera mieux que moi la question.
1. SSoçgr.yèss. asiat., III, p. 3a6»