On voit une bonne figure du crâne de là blâmé dans le
supplément à l’Ichthyologiè britannique de M. Yarell sur
la vignette de la page 41 2•
La brème ést très-répan due dans toutes les eaux douces
dè TEurôpe? réunies en grands lacs ou fleuves, tels que
la .Seine, .la Loire, le Rhône, l’Escaut, le Rhin, le Danube,
etc. On en prend fréquemment dans 'huiSeine, de la longueur
de ^pdnsBe: à dix-sep t pouces ; jèH ai même un=d,e
vingt-trois pouées. Nous en-avons reeùbdans le Cabinet
du Roi, de la Somme, par “M. Raîllon. J ’en ai pris dansÉéi
eaux de la Relgique, dans le lac de Harlem, dans'les environs
de BerUn, commu a Tegel, chez M. êp Humboldt;
M.:Nitsch nous e iu envoyé^.de l’Elbu; M. le man?q,uis de
Bonnay et M. de Schreibers^du Danube. NoUls en avons
de différens lieux de la Suisse. M.me' Magim-quiypar-son
alliance avec la famille dé M. de Lacépède, devait bien
être utile Y l’Ichthyologie, en ~a donné au Cabinet du
Rôi dea individus JirfsS à Bordeaux.
Je tfôüve ce poisspn cité dans lésJFauriël départèmen-
tal§É de la Francep ainsi ^ .'M i l le t c o m p t e daijs son
histoire du Maine et Loire ; M« de Larbre r dans- sajaoolo-
gie de l’Àûvergne.
J ’ai observé sur cesmombreux individus des variations
assez notables dans le nombre des ecai-Més *0u Tdes rayons
de l’an aie j mais ^ommeNs^ variations ne se trouvent pas
a ta fois sur le .même individu dans les écaillés et>. le
nombre des rayons, je n’aidas cru devoir les . considérer
çomme des caractères spécifiques; toutefois je vais donner
ic ite s lim ite s .Je yois le nombre des rayons de l’anale
varier de trente à vingt-six: crest dans la Seine où le
nombre est le plus généralement de vifigt-huir. Les rangées
d’é,oailles dansj des individus de quinze pouces étaient
de cinquante-six, et jé^n’ai plus trouvé que quarante-
sept sur.,des individus longs de neuf poüces, et que
quarante-cinq sur de plus petits individus, longs de sept
à six pouces seulement. Leé Brèmes que M. Bâillon nous
'«alenyjqyées d’Abbeville, ont les nageoires plus noires que
celles de notre* <§éine.
La brème ne parait pas vivre ni au Groenland ni en
fsfande$= .aussi ne la trouvons-nous Gïtée ni dans le
Fauna Groenlandica de Fabricius, ni dans M. Reinhardt,
ni dans Mobr, ni^dans Faber. M. Low- ne la compte pas
parmi les "poissons des Cheadès; mais elle est commifne
dans, lès laes -d’eau douce- de la Norwégu, et elle est d’une
prodjgieusé abondance en Suède.
, Linné la compte déjà dans le-Fauna suecica1 ; Muller,
dans le Fauna danica* ; mais M#Nilsson3 a soin de dire
qu’il ne l’a jamais observée dans les contrées septentrionales
et, occidentales »de la Norwégè.JI en a vu un individu
pêché-en‘Scanie du poids^dc quatgrze livres. Je la
trouve, aussi dans le^eatafogue, des Poissons du Danemarck
fait pour M."Cuvier par S. M. le Roi de Danemarck, alors
prince royal.
•M. Ekstrôm la .çK<uit aussi en détail dans son Traité
des poissons du Mërkô : il lui donne vingt-huit rayons
a l’anale, en portant 'ce* nombre à vingt-neuf chez les
vieilles. Je . crois que ces? nombres varient selon les individus,
ejt que ne n’est pas l’âge qui le fait changer.
1. Faun. suec., p. 1 2 1 , n.° 3i8.
2. Prod. Faun. dan., p. 5 i, n. e 44i.
3. Prod. pisc. Scand. ? p. 3o.