de ce poisson. Cet auteur lui donne de vingt- quatre à
vingt-huit rayons à l’anale; une longueur de trois pouces
et demi, et une largeur d’un pouce et demi. Il aura eu
sous les yeux à la fois des jeunes de la brème et de la
bordelière, et il a fait figurer un jeune de cette dernière“.
Ce qui peut faire d’abord paraître une sorte.de confusion
dans cette citation, c’est que lui et les autres- auteurs ont
copié la phrase fautive de Linné. En effet, Artedi .»ayant
trouvé un petit cyprin au lac Mâlar, la introduit dans
sa synonymie * comme dans son species8, avec cette phrase :
Cyprinus iride fla va , pinna ani ossiculorum viginti sep-
tçm- Cette même diagnose, qui Convient.parfaitement à la
brème, se retrouve dans la descrip.tion.des espèces uàrce
second endroit iL.donne le détail de toutesdes.parties, et
bien évidemment il inscrit par un lapsusupalami pour
nombre des rayonsde V anûetrigintaseptem . Linné,
dans son Fauna prend ce nombre: an lieu de
celui de la phrase, le conserve dans le 'Systema natures.
Gmelin, Lacépède et Bloch-èe* contentent de! suivre l’auteur
du Systema natures, au lieu de remonter afin source.
Ce qui prouve^bien que le nombre vingt-sept est le véritable,
c’est que M. Ekstrôm, qui a fait sa description sur
des individus du lac. Mâlar, n’a aussi trouvé, que vingt-sept
rayons J c’est'encore ce nombre qui est indiqué par M. Nils-
son3, qui a conservéunsyprinus farenus, décrit aussi sur
des individus du lac Mâlar. Ce qui ajoute à la ressemblance,
c’est le nombre des vertèbres, qui est de quarante-
1. Art. sjn., p. T3 7 ri
2. Art. sp., p. 23,-b»° 12.
S. Nils. ; Prod, ichth. Scand.
quatre dans les individus des deux espèces. A la vérité,
Artedi ne donne que treize côtes à son cyprinus farenusj
miâfg ces variations peuvent dépendre facilement de la
préparation du squelette. Je ne pense pas qu’il faille
croire que le eyprinus farenus n’a été établi que sur des
jeunes brèmes; car Artedi donne, aux individus de son
farenus, uuc longueur de onze pouces. Au nom de F a r en
OU F a rren , -déjà donné par Artedi, MM. Ekstrôm et
Niision ajoutent ceux de blicka ou blecka et lucka. Je
ne pense pas que ces différentes dénominations soient
autres que des noms de localités diverses.
De la B o r d e l iè r e .
Im(-Leucûscus, blicca, Cyprinus hjoerkna, Art)
Nous adoptons pour çetle seconde espèce, très-voisine
de la brème^lemom que Bloch lui a donné, quoiqu’elle
ait .^té. connue d’Artedi, §t décrite par lui et par Linné
sous la dénomination de cyprinus bjoerkna, mais non
adopté par les naturalistes, qui ne reconnurent pas l’erreur
commise.par Linné sur.le nombre des rayons de l’anale.
Artedi a, en.effet, donné une bonne description de
notre poisson sous cette phrase.: C y p r in u s quincuncialis,
pinna ani ossicùlorum viginti quinque, répétée, soit dans
sa synonymie1, sgit dans le species.8,; et dans la description
de l’anale il ne-chmg8 pB%Cé.nombre de rayons. Linné le
reproduisit dans son Fauna suecica5, mais en y ajoutant
,1. Art. , Syn... g. i2 r ü.°.27.. * h
12. Spéc.'j p. 20éj n-.°«9, ' *
3. Fauri. suec- y-pi ;ià 4 , n.0' 328.