Ce poisson me paraît fort rare en France; je ne l’ai jamais
trônvé' dans la Seine.;^ mais- ie viens de *1^ 'Récrire- avec,
détails çjîaprès nature , partfe que j’ai reçu de M. ‘Bâillon
cett^ j^ème, qui devient missi loj^ue dans Ies>ea;ux ^ e là
Somme&que la *bordelière. Il faut v en general * remarqü'er
que la Somme nourrit plusieurs poissons du nord jde
l’Allemagne, et quelle»paraît être, la limite, où, cessent
de ^avancer de nce côté de l’Europe plusieurs espèces
germaniques. |
Elle a l’anale.courte; ceue.nageoirê contient encprê pioiift? de
•rayons que la bordelière. La dorsale est .aussi moins pointue; le
museau est moins gros; la hauteur du tronc.faitle tiérs de la longueur
du Corps, la caudale n’y étant pas comprise. La fête’ èntre
pour quatre fois et demie dans cette même mesure; L’oeil, plus
graûd, p’est.éloigné du bout du museau que d’une fois le-diamëtre,
qui est compris trois fois et deux tiers,dans la longueur de,1a; .tête.
Le chanfrein est plqs.convexe que dans les autres brèmes; et ce
qui sera un caractère d’une .bietf autre importance,*si 'on* le vérifie
sur plusieurs exemplaires, c’est que l’individu* que j’ai,, sons les
yeÜX a six dents .pharyngiennes. Le premier rayon de la dorsale
répond à là moitié de la longueur du trône. La hauteur du plus
long rayon de cette nageoire- est une fois et demie dans celle du
corps sous lui ,% la longueur sa hase est des , deuil tiefs de sôn
rayon le plus haut,. et~est_égale au rayon le plus long-de l’anale.’ La
. base de celle-çj est d’un cinquième seulement plus, haute que ce
rayon. La caudale est très-fourchue, et cinq fois et demie dans
la longueur totale. La pectorale, plus longue que large, n’est pas
du septième de cette ruême longueur. La ventrale est un pe,u plus
courte et uh peu plus large à proportion.
. J). i3; A. 18; C/4— P/i,8j V. 9*
Les écailles sont striées, comme celles de la brème. J ’en trouve
quarante-hüît rangtÜs entre l’ouïe, et la caudale. La ligne*latérale,
C-HAP..* XIII. jBRÈMES. , 41
infléchie yers le ventre, est sp£ Ja troisième écaille,, et elle n’en a
... que ^ip^àfcsix au-dessous d’elle.
La ^couleur est un v,e,rt rembruni sur le dos "et sur les nageoires.
Les plus grands individus du cabinet n’ont que treizè pouces,
j ’en ai ùti plus petit, que’MÎ jfôllandre a envoyé de la Moselle,
et qui paraît’ Beaucoup plus argerlt’e' que cerné d’Abbeville. Mais
je trouve aussi" que les jeunes individus préparés par M. Bâillon,
‘ ^ s'ont encore plus clairs que les adultes.
- Bloch avait reçu ce poisson des eaux de la Pêne dans
la Poméranie suédoise. Il dit que.les pêcheurs se réjouissant
voir un poisson de Q^tte espèce entrer dans leurs
filetSj,"parce queç’est pour eux l’indice dune pêche abondante
de brème^Hlls croient que l’espèce-'dont il s’agit précédée
toujours ces cyprinoïdes, et aussi ils l’appellent Leiter
1 (vcond-ucteur ou guidjp). -
jCette; espèce se rencontre aussi dans la Moselle ; du
moips je* pense qu’il faut- y rapporte^ le poisson désigné«
par M. Hollandre, dans sa Faune, sous le nom de cyprinus
abramorutilus. Je vois aussi que c’est l’opinion de M. Selys
Dejongchamps, auteur de la Faune belge. Ce zoologiste
a .cru devoir distinguer de ce poisson, sous le riom de
abramis Heckelii, une Brème dans laquelle je ne puis voir
qu’une, simple variété de notre espèce. Le caractère.le plus
saillant^.consisterait dans la présence de deux écailles de
plus au-dessus de la ligne latérale ^c’est-à-dire que l’abramis
Buggenhagii en a huit, et Y abramis Heckelii en
aurait dix ; le long de la ligne làtérale on en compterait
de quarante-huit à cinquante-trois; mais comme j’ai examiné,
grâce à l’obligeance de M* Bâillon, un grand nombre
de. Æes poissons pris dans la Somme,.et.que tout récemment
je. viens de ;reçeyoir par les. Joins de son amitié un