tique les formes ou le nombre des-dents pharyngiennes
et des nageoires, puisque ces'caractères ne sont que des
reproductions de ceux observés dans la plupart des autfes
cyprinoïdes. Il n’en est pïas de même de celui des lèvres
et de la bouche.
D u N ez.
( Chonârostoma nasus, Agassiz.)
Ce poisson, connu depuis ;Cesner tfÉ Aid rovândèJ|ct
dont l’espèce oü celle qui l’^HSine en Italiè^ n’avàftpas'
échappé à Belon, est distinct de tous nos ables d’Europe,
par la forme avancée de son museau au-ctèssus d’unfe pe£-
tite bouche étroite fendue en travers sous le museau. La
saillie du museau tient ici,,comme on vâ!té voir, à une
disposition des maxillaires dont je n’ai pias enfcore rencontré
d’autres exemples dans les poissons/1 On vérta qrfe le
squelette offre aussi plusieurs partieulâptés ïntére^ihtes',
et qui mettraient sût la verre pour disfm^ièr dés vertèbres
de cyprinoïdes de celles des autres poissons osseux.
La forme 3u corps, rappelle par son élégance celle du barbeau ;
mais la tête est beaucoup plus courte ; le profil du dos 'est soutenu
jusques à la dorsale; fa convexité du ventre est plus forte.
La hauteur est comprise quatre fais et .demie dans- la IjlÉigBeùr
totale ^ l’épaisseur n’est que le tiers de cette hauteur. La longueur
de la tête est .du sixième de la longueur totale. La distance du bout
du museau au bord postérieur .d^l’orbiig,, .égale la distance de ce
même bord a, pelai de l’opercule. L’oeil est éloigné du bqut du
museau de deux fois son diamètre, et deux fois et demie ce même
diamètre vers l’oeil du côté opposé. La distance à l’ouverture antérieure
dé la narine égale une fois ce diamètre. L’intervalle entre
les deux yeux est-convexe. Les osselets sous-orbitaires sont cachés
. sous une peau assez épaisse qui recouvre toute 1# joue. L’angle
Supérieur du préopercule est à une distance d’un diamètre de
l’oeil du cercle de L’orbite; le bord de l’os descend verticalement
jusqu’au-dessous du profil du poisson; le bord horizontal est un
peu incliné vers la bouché; l’interopercule, en lame arquée, est
toutA-fait inférieur; l’opercule est un peu convexe près de son
articulation roüj a quelques rares stries sur une surface d’ailleurs
lisse et convexe; lé sous-opercule complète la fente de l’ouie, dont
la membrane épaisse-,• qui borde cette ouverture, suit le contour
de l ’arcade humçràle. La saillie du bout du museau au-devant de
la fente de la bouche est très-sensible, et un voile membraneux,
formant comme une double lèvre, recouvre un peu la mâchoire
supérieure.
La fente de la bouche est ;tQ*it-.à*fàit transversale et linéaire,
■ jtarëè que les deux mâchoires,se touchent, mais ne se recouvrent
pas. Le maxillaire est presque entièrement caché sous le premier
sous-orbitaire : sa branche montante cèïitribue à faire le talon
tronqué du bout du museau. Les d,eux intermaxillairès sont petits,
ne dépassant pas l’angle' de la bouche : quant à*l⣠mâchoire inférieure,
ses deux branches sont élargies et couchées horizontalement
sous la voûte de la mâchoire supérieure, et ressemblent tout-à-fait
à la disposition des mâchoires d’un mugil. C’est un nouvel exemple
dé cès combinaisons singulières que la nature se plaît à faire des
formes génériques entre des espèces très-éloignées l’une de l’autre.
Les deux mâchoires Ont pour lèvres un bourrelet charnui assez
épais, plus, dense'qtie de coutume, eï qui est recouvert par un
étui co rnéo- cartila gin eux jaunâtre lisse, sans dentelures. Il se détache
facilement et laisse voir sur la lèvre inférieure une petite
carène encore assez molle, qui est le support ou le moule de la
mandibule cô rr>é& L’intervalle entre les deux branches laisse un
vide assez grand, fèttné sur le frais par la peau ; car l’os hyoïde est
rejeté en amère et ne porte qu’une petite langue faisant heu de
saillie dans l’intérieur de la bouche. Les dents pharyngiennes sont
au nombre de six’ de chaque côté, sur un seul rang. La couronne
est étroit e,cUrnprimée, haute et coupée ëh* biseau, sans àüctme
• dentelure; ^û coûche interné paraît former une:série de