cette; .observation, résultat d’uné/ confusion d’espèce :
« Dans un p'oisson.fde £ cette espèce j’ai compté trente-
« cinq rayons .à l’anale ; in speciei hujus pisce numeravi
«radiospinnoe ani triginta cjuincjue,* Ce quijie proûve
rien autre chose, si èe n’est que l’individu sur lequel Linné
a compté^les .trente-cinq rayons, n’était.pas de l’espèce, dé
la bordelière à laquelle il le rapportait. Ce grand homme,
en écrivant le Systéma naturoe, a préféré ce qu’il ï-c ra
être, une bonne, observation, faite, par lui-même^às^isllc
d’Artedi ,-ét on'vit alors-paraitre le exprimes bjoerkna dans
la X .e édition et dans la XII.e, en' y ajoutant »toutefois,
comme synonymie, la phrase d’Artedi, desserte que la
même espèce a pour diagnose, dans la première phrase
trente-cinq Payons à l’anale, et^dansja seconde phrase^
celle d’Artedi, seulement vingt-cinq. Bloch^ jqui ne »sévait
pas .le’Ja t in , a mal compris la -fiote; de Linnéy .et s’est
persuadé que l’illustre auteur du. Systema naturoe .assurait
expressément que le nombre dès rayonsîde l’anale dans
l’espèéedu cyprinus bjoerkna était de trente-cinq-rayons.
Voilà de qui explique les incertitudes qu’ilta manifestées
dans son ouvrage, et pourquoi il a donné1 à ce; poisson-1 un
nom nouveau. Gmeli-n, qui a compilé sans critiqueuest
venu, après Bloch, conserver l’espèce mal.caractérisée du
cyprinus bjoerkna, et introduire-dans lè’ Système et en
double emploi, l’espèce du cyprinus blicca de Bloch;
mais en changeant cette dénomination en cellevde cyprinus
latus, synonymie que -M. Retzius a placée à tort dans
l’édition, de-son Fauna sueàica sous cyprinus brama. Cet
auteur a commis'd’ailleurs une autre faute, bien plus grave,
en changeant la note de Linné sur le cyprinus bjoerkna, çt
en lui donnant un sens étendu que Linné n’avait pgs
voulu lui donnér. Maisycnfin, Voi^t un des poissons les plus
communs en Europe,le plus;facile à observer, introduit
dan S'nos^êaifàlogues s càe n tifi qp-es^Sp us trois noms différens.
poissoii,-si abondant dans toutes nos *eaux 'douces,
ést, eh?$ffet,! dëj>à: connu de Rondelet1. Ihprétend qu’on
lui adonne‘ le^nom de- bordelière,u^fàme*qu’ilr,se: tient de
préférence1 sur les aâ^es-ïOU'Sur les bords dÉSleaux^eireon-
s tante ; ^n*e . j,e n’ai'pas ^érifiée t Je-l’ai pêchés tout aussi
fréquemment en pleine^eau que -près des'berges, là où
l’on trouvg taussi des brèirfêsT ? ?
Rondelet a' cru que* l’on ffouvait rapporter à cette
bord%îièfe4<è (SxKheçoç d’Aristote2; mais il est Ifa-cfié de voir
que-lice passage îie justifie pas plus èé iarapprochement
pour, ce poisson que. pour tout autre.-En parlant des
ehefses -nuisibles aux ipoïssdns^des eaux douces \ l’auteur
grec dit quun helminthe,^naissant vers'la canicule, ‘tour-
meéte le ballère I t lé ; tillon, qu?il l'affaiblit^ et quelle
forçant ^fim on ter vëtfsda surface dé l’eau, il lé'fait périr
pariexé^Me chaleur.
Aldrovande, Gestfêr® et leurs copistes n’ont parlé de la
bordelière, que d’après'Rondelet, et n’ont même donné
qu’une copie dè^sa figure.
Il faut remarquer que*, par une singulièré erreur dé
transposition, 'Artedi a placrë^ tous Ces^ÿnonymès-,- ceux
desîàuteurs de la renaissance"*et celui d’Aristote, sous sa
vingt - quatrième , espèce de cyprià, qui estda sope, qu’il
n’en a indiqué àùcun sous sôn cyprinus bjoerkna; mais
cette transposition niv induit quePquéS1 naturalistes en
1 lu *Rôade’Iet'j Dé pisc., p. i54.
2* B û t. anim., 1. W , cl'tSX.
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