étangs, les marais, les ruisseaux stagéans' de toute l’Europe.
Outre ceux dè la Seine ét des-ilacs des environs dé
Paris; le Cabinet du Rohen possède des individus envoyés
de la Somme par M. Bâillon, d’Abbeviîle;-jdu Rhin, par
M.Hammer, de Strasbourg ; deA’Elbe, par M. Tiïme-
mann, de Breiite; du lacvide.Zug et. du lac de Genève-;,
par M. Major; deseaux doueés^nMémoiit et du Milanais,
par M. Savdgny-. J ’éméi* rappofté,i|efEscâüt à Gând,
deâ *canau3è de la Hollande autour dunTâc^de Harlem , du
lac de Tégèl près Berlin, et Le marché^dé* cette ville en
reçoit du Havel, de laSppéeïetMeAeutes les,eaux du Brandebourg.
M. de Humboldt’.et son.compagnon.de voyage
dans la Sibérie orientale font suivi depuis.Mosai©u j usq u e
dans l’Obi à Tobolsk et dans les differens* lacssde la Bussie.
Les collections du Muséum possèdent aussi des- exemplaires
de Botengles, qui ont- été envoyés de Borne* par
M. le prince Charles Bbnaparte de CaninoJ sous le nom
vulgaire dé Scaràôfa. J ’ai rétrouvé d’autres pbissons toùt-
à-fait semblables ^ originaires*duf laç de Complet dont
nous-sommes redevables, auxisoins éclairés de MM.Rickett
et Pentland; ïls-soîefê nommés comme les autres,kücardofa.
J ’ai examiné aveu le plus grand soin les dents pharyngiennes
et les autres parties de oes poissons j ’aucune n’a
offert la u#indfeÿ difféæence spécifique avec le cjyorz'uma
erythrophthalmus. Je le regarde comme de cette espèce.»
Le premier aiîteur qui ait parlé du Rothauge est
S&hwen^fî^V Artedi cependant ne l’a pas cité, parce
qu’il a peut-être cru que l’auteur allemand avait confondu
1. Schwenckf., Theriotr. Siles., p. 44&
sous son EçuôçotpôôckfJios d’autres espèces voisines; cependant
ce que Schwenckfeld dit de la couleur de l’anale, ne peut
laisser aucune incertitude. Dès cettesépoque le Botengle,
devenu grès, passait pour être agréable au goût, .malgré
sa chair:molle, farcie d’épines, ce qui empêchait qu’on
l'estimât autant ,qûïl |levdt l être.
Wilhighbyb* avait tiré* des- manuscrits de Baldner, de
Strasbourg, un Rothauge, qui\ présente comme voisin des
brèmêl, et qui estfebienen effet Lespèce. dont il s’agit ici.
‘J ’ai comparé kesmgures de Baldner; à nos poissons, et je
trouve deux reprësènfetîons de notre espèce , et qui appartiennent
à deux variétés désignées chacune par un nçm
particulier* et qui;* -.par conséquent, sont peut-être d’es-
pèçes .distinctes : je suis d’autant plus porté à le croire que
M. Agassiz m’a envoyé le dessin d’un poisson du Danube,
qui* se rapporte toùt-à-fait ù la secbndfe variété. L ’une, le
Rothauge, ne vient pas? dit Bddner, aussi large que le
Rothkejil; il aimejlèseaux tranquilles; il dépose son frai
soùsf lés herbes^ et entre les racinesides arbres ; dans le
temps, où il fraie, il;.est ;cle maudis goût : son poids ne
dînasse :pa_s /^unc livrer La dorsale de ce*Rothauge est
peinte en. verdâtre, comme .je fai vu très-souvent; la caudale
est aussi rûùge que l’analece que je n’ai pas observé.
A l’époque d’Artedr* on ne trouvait ce poisson nommé
que par Willughb^jetal croit qu’aucune figure n’en avait
été publiée* Cët habile ichthyologiste en a donné une description
détaillée 3. Cependant, dès l’année 1726, le comte
1. Willughby, pisc-, p. 249, ch. IV.,
2 . A rte c t., « f jp ., oe 4 > 3- ^
8. Descript. à v ,