à la sagacité de M. Lesueur 5 cary dans son- Mémoire sur
les poissons de New-Yorck, il a décrit deux cyprinoïdes;
différens de ceux de Forster et de Lacépède, mais, comme
ceux-ci.^ du genre des Oitostomes; Je vois aussi dans le
Mémoire de M.,Lesueur, qtie M.'Bëek*a .donne dans le
Recueil de. l’académie américaine des -sciences et arts de
Boston y ouvrage que je nai pas pu me pirocurer, la description
d’une seconde espèce, sous lenom d&Dypr. ca-
tostomüs, quoique différente de cefiër deForster.
Depuis M. Lesueur, le docteur Richardson a donné-dé
nouveaux documens sur les espèçesf qu’il recueillait pendant
son périlleux et 5 fatigant vôyâge-%feé‘ ië' capitaine
Franklin.
MM. Lesueur*et Milbert ontjmvoyé de nombreux exem-r
plaires de ces poissons au .Cabinet du Roi. jÂvefef eès pré?
cieux matériaux, et avec les papiers.originaux de M. tieLa-
cépède, que je tiens de l’amitié que.Fêt ex cèlent homme;
avait pour moi, j’ai pu faire Khistoiré des Catostqmes.
Ils diffèrent des ables, avec lesquels ils "né%bnt paitsans
affinité, par la* position de leur bouche et par la forme
des lèvres qui la bordent. Ces organes sont aussi distincts
de ceux des Ghoîidrostomes.
L ’absence des barbillons les éloigne aussi *dl^Cîab.é©ns;
avec lesquels ils ont d’ailleurs moins de rapports que
M. Cuvier ne le supposait quand il a -rédigé le Règne animal.
Enfin, ils diffèrent de tous ces genres par leurs dents
pharyngiennes.
Par la forme générale de leur corps, ils ressemblent à
nos barbeaux, dont ils ont presque tous la tête alongée,
lisse et nue, et le museau un peu proéminent, mais ils
n’ont pas leurs barbillons, et la dorsale manque de rayons
épineux et dentelés. La. b (Juche est située sous le museau
: elle espt sans dents, et les,lèvres, élargies, lobées,
caronculéès^ mais.sans-pçolongemens filiformes, servent à
constituer une sorte :de^ventouse, au moyen de laquelle
©eS' poissons peuvent adhérer ou sucer. Les pharyngiens
jjjjant grands, et arqués T presque eu demi-cercle ; tout le
bord interne est g&rni de dents comprimées, à couronne
striée un peu plus -large, que, la base * toutes ces dents
décroissent régulièrement depuis les inferieures jusqu aux
supérieures^ le nombre en vâtie^èlon les espèces': elles
forment un peigne,sur le corps de i os. Les opercules sont
•grands^ les narines ont chacune, . comme à l’ordinaire i,
deux ouvertures rapprochées; les yeux, assez; larges, sont
elliptiques'.ft ont l’iris ordinairement jaune; les écailles
en général petites sur la nuque et près de la tete,
et- eUes^Vpnt .ensuite em augmentant à mesuré qu’on s’ap-
piW'ch'e dé.Ia queue : elles sont plus ou moins rhomboï-
dalGS«|6$»4&£ ° u frangées» . i:
Les viscères rappellent ceux des eyprinoïdes en général,
mais l’intestin, à cause de ses nombreux replis, a encore
plus s d’étendue. dans un Cat. macrolepidotus de seize
pouces de long, j’ai, comme M. Lesueur, mesuré trois
pieds-cinq pouces d ’iütestin. Le foie se résout bientôt en
huilé; la vessie aérienne est communément divisée en
deux,, ët communique avec le haut dé l’oesophage, comme
dans nos cyprins. Une. espece, le Cat. îriacTolcpidotus,.offre
l’exemple singulier d’une vessie aérienne encore plus divisée.
M. Lesueur^ dit quelle 1 se compose de quatre vessies :
je n’en ai trouvé que trois dans ceux que j’ai disséqués.
L ’estomac était rempli de débris ide coquilles fluviatiles,
tels que des lymnées, des paludines,, etc,