de son cyprinus grislagine que les écailles sont grandes;
ôr,♦ c’est ce que l’on ne peut dire des écaillés de nok individus,
ni de ceux dessinés par. M. Agassiz; elles sont, au
contraire, plus petites que celles de nos chevaines. Cependant
, comme jë trouve dans le reste de la description
d’Artedi plusieurs autres particularités qui se rapportent
à tous les cyprins, qui prouvent que cet habile ichthyo-
logiste n’avait pas suffisamment üiis de critique dans les
descriptions de ses cyprins; je laisse ces difficultés à résoudre
à M. Agassiz; s’il tient compte de mes observations.
Pallas 1 a aussi un c y p rin u s g r is la g in e , qui est YO b la
des pêcheurs du Volga , ou le fV o b la de ceux du Terek ;
les Tartares le nomment K um n a k , et les Baskirs K a r ia -
kusa-vvak.
I)e même qu’Artedi, il en a Hit un cyprin, passant de
la mer dans les fleuves “• il monte au moisdeTëvrier et
de Mars de la Caspienne dans le Volga* et dans le Bhymnus
en prodigieuse quantité. Il est plus rare dans le Terek. Il
est assez agréable; mais on l’emploie^surtoiit dans 'les
grandes pêches de lësturgdoh à l’amorce des hameçons.
C’est lè Stâmn des Snédôis de la Bothnie occidentale
et de l’Angermanie; où il remonte jusque par le 63.ê degré
et demi.
M. Nilsson8 conserve aussi un cypr. grislaginé sous le
nom de Skall-id à Gothenbourg. Il est assez remarquable
que le nom de Grislagine1 2 3, tiré deWillughby et d’origine
anglaise, ait servi à dénommer le poisson suédois d’Artedi.
1. Faun. ross. asiat., l u , p. 3 ig , n.° 2.37,
2 . Nils., Prod. ichih. Scand., p. 27., n.® 2.
3. Art., Syn„ p. 5, n.° 4*
Il y a une' confusion dont on sortira difficilement. Je ne
serais pas étonné que le nom de Graining n eut la meme
origine, èt que \eycypr. lancastriensis de M.Yarell, ou le
cypn majalis de M. Agassiz? ne fut le véritable cypr. gtis-
lagine d’Artedi.
Z /O r p h i .
(Lëuoiscus orphus, nob.)
L’orphe, que le Muséede Paris a reçu de celui dèVienne,
a le corps alongé.,et étroit comme. le gardon ou la vandoise; de la
dorsale au bout du museau le profil descend par une courbe régulière
peu c o n w x e { a u contraire’ du premier rayon
de la dors^le/a la caudale; elle est'régulièrement concave du bout
du museau au premier rayon de l’anale, et'ensuite convexe jusqu a
la caudale. La plus gramdéhautêur sous la dorsale est quatre fois et*
demie dans la lod^Uéur totale. r t
La tête, plus courte que cette hauteur,' est comprise cinq fois
dans cette même longueur. Le museau est arrondi; quand la bouche
estjouyerte, la fnâehpire, inférieure semble un peu plus longue que
,1a supérieures, . s - ........ - .. . ggi j.
L’oeil mesure le quart de la tête; l’orbite n’entame pas la figne du
| préfif îï y a^cinq dents pharyngiennes sur un seul rang, et sem-
" blabîés_a celleé dès'autres.'âblës. La dorsale aune hauteur double
de la longueur de sa base. L’anale a, au contraire, ces deux par-
tiés à peu près égales. La caudale est fourchue.
D. fO; A:A1;'C. W ; P. fl ; V. 9.
Le premier rayon de la pectorale est roide et presque épineux; je
compte plus dé soixante Rangées d’êcailles sur la longueur dü coté,
dix'au-dèssüs de la ligné’latérale, et cinq a six au-dessous. La ligne
latérale est die-même un peu eoufbeet tracée par une série de
points ou de petites tubulures -courtes-et-rapprochees. Chaque
écaille a de très - nombreuses stries d’accroissement, six rayons à
l’éventail, et trois ciselures longitudinales sur la portion nue.