i54 P R I N C I P E S DE B O T A N I Q U E ,
umbilicalis); la partie du péricarpe à laquelle les cordons ombilicaux
sont attachés , porte le nom deplacenta ( placenta,) ; la
place de la graine où le cordon ombilical aboutit, se nomme
cicatricule , ombilic, ombilic externe (hylus, umbilicus, fe-
nestra); le côté de la graine où est l’ombilic , est celui qu’on
considère comme la base (basis), lorsqu’on décrit une graine,
et le côté opposé est regardé comme le sommet (apex).
* Quant à leur position générale, on dit que les graines sont :
Droites (erecta), quand leur ombilic est placé du côté de la
base du fruit; par exemple, les composées (pl. io , f. 5 ).
Inverses (inversa), lorsque leur ombilic est placé à la partie
supérieure du fruit ; par exemple , les ombellifères(pl. 10 , f. i;
pl. n , f. 4).
Horizontales (horizontalia ), quand leur ombilic est placé du
côté de l’axe du fruit, c’est-à-dire que leur axe coupe l’axe du
fruit à angle droit; par exemple , dans la tulipe (pl. io ,f. 7, i5).
Hagues ou nichées dans la pulpe (vaga , nidulantia), quand
elles n’observent aucun ordre déterminé; par exemple, le nénuphar
(pl. io , f. 8, ig).
On distingue encore celles qui tiennent aux valves ou aux
cloisons , mais ces différences de détail n’ont pas besoin d’explication
ultérieure; il en est de même des termes par lesquels
on désigne la figure des graines.
167. On peut distinguer dans les graines trois classes d'organes,,!
0. les tuniques extérieures ou accessoires; 20; les tuniques
propres; 5°. le noyau ou la substance même de la
graine.
Les tuniques extérieures qui manquent, et qu’on peut regarder
autant comme des parties du péricarpe , que comme des
parties de la graine, sont au nombre de trois.
U arille (arillus) est un tégument membraneux ou charnu,
adhérent à l’ombilic, et qui recouvre la graine en tout ou en
partie : le macis de la muscade est un arille incomplet; la
tunique qui entoure la graine du café, est un arille complet.
La pulpe (pulpa). Goertner range parmi les tégumer.s la
pulpe mucilagineuse qui enveloppe la graine, et qui remplit les
loges de certains fruits ; par exemple , le coing.
\J épiderme (epiderma) est une membrane qui recouvre certaines
graines et qui cache leurs tuniques propres; elle n’est
jamais lisse comme le test, et porte toujours les poils lorsque
la graine en est munie (pl. 11 , f. 2 , b) : ainsi c’est l’épiderme
qui porte le coton dont sont revêtues les graines du cotonnier;
c’est elle probablement qui porte la chevelure (coma) qu’on
observe sur le sommet des graines des épilobes et de plusieurs
apocinées ; ces poils servent à faciliter la dispersion des semences
(164).
168. Les tuniques propres de la graine sont au nombre de
deux , le test et la membrane interne; elles sont les premières
parties de la graine qui soient visibles.
Le test (testa) est ce tégument extérieur ordinairement lisse
et crustacé, quelquefois osseux ou pierreux, rarement membraneux
, qui existe dans toutes les graines, et qui, malgré son
apparence coriace, donne passage aux sucs nourriciers à 1 é—
poque de la germination.
La membrane interne (meinbrana interior ) est très-mince ,
parfaitement nette et lisse, plus ou moins adhérente au test: on
dit qu’elle manque quelquefois ; peut-être son extrême ténuité
a-t-elle empêché de la voir.
16g. Le lieu où le cordon ombilical (pl. 10, f. i3) s’attache
à la graine, est, avons nous dit (166), nommé ombilic; ce cordon
perce d’abord le test (168); mais comme il arrive dans la
plupart des cas que l’embryon n’est pas placé directement devant
l’ombilic , le cordon se prolonge entre les deux tuniques
propres jusqu’au lieu de l’embryon ; la cicatricule interne qu’il
forme en perçant la seconde tunique, porte le nom dechalaza
(chalaza), et le sillon qu’il forme sur sa route, et qui est la
trace extérieure d’un organe important, a reçu ( par une analogie
impropre avec le règne animal) le nom particulier de
rhaphé (rhaphe). Ce rliaphé est très-visible , par exemple , dans
le lablab (pl. n , f. 6, a). Le chalaza est placé d’une manière
très-diverse dans différentes plantes ; il est quelquefois sur le
côté , quelquefois au sommet de la graine; ailleurs il se trouve
tout à côté de l’ombilic, mais souvent alors le cordon ombilical
fait tout le tour de la graine avant d’y parvenir.
170. Si nous suivons l’histoire d’une graine avant sa maturité,
nous observerons que dès le moment où elle est visible,
et avant même la fécondation , son noyau est entièrement formé
par une liqueur pulpeuse, à laquelle M'alpighi a donné le nom
de chorion; elle disparoît avant la maturité , et sert probablement
à envelopper les tégumens ou l’embryon : peu après