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dans une partie de sa longueur, comme dans les graminées
(p!. 4 , f. i4 )-
* Décurrentes ou courantes ( decurrantes ), lorsque leur base
Se prolonge le long de la tige sur laquelle elle forme un appendice
qui descend de haut en bas , comme dans le bouillon blanc s
on dit alors que la tige est ailée (alatus) (pic 4 ) f- n ).
* PerJ'et/illées ou perfoliées ( perfoliata ), lorsqu’étant embrassantes
, leurs appendices font le tour de la tige , se soudent
ensemble à l’autre extrémité, de sorte que la tige semble traverser
le disque de la feuille ; par exemple, le buplèvre à
feuille ronde ( pl. 4 » f- i5 ).
* Connées ou soudées par la base (connata), lorsque deux
feuilles opposées se soudent ensemble parleur base , de manière à
former un seul limbe traversé par la tige; par exemple, le chèvrefeuille
(pl. 4, f* io).
* Distinctes (distincta), se dit, par opposition au terme précédent
, des feuilles opposées non soudées par la base, (pl.4 ,f-5)»
* Prolongées par la base (basi soluta) , lorsqu’étant sessiles
leur base se prolonge par-dessous en un petit appendice non
adhérent; par exemple, lesédum réfléchi.
* Sessiles ( sessilia ). Ce mot, dans son sens propre (58), s’applique
seulement aux feuilles qui, n’ayant pas de pétiole,
n ’ont aucun des caractères désignés dans les sept paragraphes précédées
, c’est-à-dire, ne se prolongent en aucun sens sur la tige
ou autour d’elle.
* 5g. Pour terminer ce qui a rapport à l’insertion des feuilles,
il est nécessaire de dire quelques mots sur les différentes sortes,
de pétiole. Quant à sa composition , on distingue les pétioles en
* Simples (simplices), lorsqu’ils sont formés d’une seule
nervure, qui se dilate bientôt en feuille (pl. 5 , f. 12); par
exemple, le poirier,
* Rameux (ramosi), lorsque celte nervure commence par
se diviser en rameaux nt>n bordés de parenchyme , et que chaque
rameau s’épanouit ensuite en feuille. Cette disposition a
lieu dans un arbre de Cayenne, dont je ne connois que la feuille
<pl,5 , f. 54).. ‘
Communs (communes) , lorsque sur un pétiole simple sont
articulées plusieurs folioles simples ; par exemple , le marronnier
, le baguenaudier (pl. 5 , f. 3g , 48).
? Composés ( compositi)f, lorsque sur un pétiole simple sont
articulés des pétioles qui sont eux-mêmes chargés de folioles
articulées ; par exemple , dans le gymnoclade ou chicot
(pl*. Q5u,fo.iq 4u2’il) -entre dans la définition d’un pétiole d’être entièrement
nu , on a cependant conservé ce nom à la nervure principale
de la feuille, lorsque , vers sa base , elle ne porte qu’une
bande très-étroite de parenchyme : on dit alors que le pétiole
est bordé ( marginatus) ( pl. 5 , f. 57,).
+ Les formes du pétiole s’expriment parles mêmes termes
que celles de la lige : il en est quelques-unes qui semblent particulières
à cet organe. Ainsi , on dit que le pétiole est
* Canaliculé ou creusé en gouttière (canaliculatus), lorsqu’il
est concave en dessus et convexe en dessous.
* Déprimé (depressus), quand il est applali ou légèrement;
convexe sur les deux faces.
* Comprimé (compressus), quand son épaisseur est sensiblement
plus grande que sa largeur. Cette structure s’observe
dans les peupliers , et c’est à elle que ces arbres doivent l’oscillation
presque perpétuelle de leurs feuilles.
60. La situation des feuilles , le long des tiges et des branches
, est très-variable dans les différentes plantes ; mais ,
quelle que soit cette situation, elle tend toujours à placer chaque
feuille de manière à ce qu’elle soit le moins possible recou—,
verte par les feuilles supérieures , de sorte qu’elle puisse jouir de
la lumière , et absorber les vapeurs qui s’élèvent. 8<>i,s ce point
de vue également important pour la botanique et la physique vége-
lale, on distingue les feuilles en plusieurs classes. Elles sont ditesi
* Géminées (geminnta), lorsque sur la même coupe horizontale
de la tige se trouvent deux feuilles qui ne sont pas placées
l’une vis-à-vis de l’autre , comme dans l’alkekenge : cette
disposition est variable , et peu régulière.
* Opposées (opposita), lorsque sur la même coupe transversale
de la tige se trouvent deux feuilles placées l’une vis-à—
vis de l’autre ( pl. 4 , f. 5 , 10 ).
* Parmi les feuilles opposées , on distingue celles qui sont ;
* J paires croisées (cruciatim opposita, decussata) , lorsque
chaque paire coupe à angle droit la direction de la paire
précédente et de la suivante, et est elle-même recouverte par
la pénultième ou la seconde : presque toutes les feuilles opposées
sont dans ce cas ; aussi les botanistes ne natent-ils ce