Flore française, et j’ai conservé textuellement tous
ceux de vos articles auxquels les observations subséquentes
n’avoient apporté aucuns changemens ;
ceS changemens m’ont souvent été indiqués par les
faits que vous avez vous-même exposés dans le
Dictionnaire Encyclopédique : c’est aussi en considérant
ce Dictionnaire comme une seconde édition
de la Flore française donnée par vous-même ,
que je l’ai, de préférence, cité seul dans la synonymie,
lorsque le nom de la plante se trouvoit le
même dans les deux ouvrages.
Cette synonymie, je l’ai étendue un peu plus que
vous ne l’aviez fait dans la première édition; mon
but a été d’y indiquer : i°. les ditférens noms botaniques
que la plante a reçus depuis la réforme de
la nomenclature opérée par Linné ; 2°. une ou
deux figures qui puissent aider à la faire reeon-
noitre et suppléer aux imperfections des caractères.
Ce travail difficile a été singulièrement applani par
la possibilité que j’ai eue de consulter un grand
nombre d’herbiers authentiques : le vôtre, que
vous avez eu la bonté de me confier, m’a été surtout
d’une immense utilité ; par ce moyen j’ai pu
connoître avec certitude les plantes que vous avez
décrites, j’ai profité des observations et des matériaux
que vous aviez rassemblés, pour rédiger l’ouvrage
que vous m’avez ensuite confié : la même facilité
m’a été accordée par M. Desfontaines, et les
communications de ce célèbre Botaniste qui , dans
sa Flore atlantique, a donné un modèle de l’exactitude
et de l’esprit de critique que la synonymie
exige , ont souvent rectifié et agrandi mes idées sur
différentes parties de la science. Relativement aux
points difficiles, j’ai souvent trouvé des éclaircisse-
mens précieuj dans les Notes et les Collections de
M. de Jussieu, et dans les herbiers de Vaillant et de
Tournefort, conservés au Muséum d’histoire naturelle.
Quant à la cryptogamie, j’ai été singulièrement
aidé par M. R. A. Hedyvig, qui a bien voulu
m’envoyer une collection d’échantillons de mousses,
étiquetées d’après l’herbier de son illustre père.
Outre ces communications importantes ; outre la
possession d’un herbier très-vaste que je recueille
depuis long-temps, je dois encore des secours précieux
à M. Ramond, qui, après avoir étudié longtemps
les plantes des hautes Pyrénées, avec la sagacité
qui lui est propre, m’a fait part de ses collections
, et, ce qui est le plus précieux, de ses
observations inédites ; à M. Broussonet, qui m’a
envoyé, à diverses reprises, un grand nombre de
plantes de Montpellier et des provinces voisines ;
a M. Léon Dufour, qui m’a communiqué non seulement
les plantes qu’il a recueillies dans le département
des Landes, mais encore une nombreuse
collection de cryptogames et des observations intéressantes
sur ces plantes difficiles à obsei'ver ; à
M. Léman, qui connoît avec précision les plantes
des environs de Paris, et qui a bien voulu se charger
de faire les descriptions des genres erodium et géranium
; à M. B. Delessert, dont le vaste herbier
qu’il a bien voulu me confier, renferme entre autres
collections, les plantes recueillies à Narbonne par
M. Pourret, et celles que Lemonnier a recueillies
dans ses voyages ; à MM. Balbis, Boucher, Thore et
Kceler, qui m’ont envoyé des échantillons des plantes
de la France , qu’ils ont eux-mêmes décrites dans
leurs ouvrages; enfin, à MM. Chaillet, Clarion, J.
Decandoîle, Deleuze , Desportes, Guersent, Nec-
ker-de-Saussure, Nestler, Noisette, etc., qui m’ont
envoyé des plantes de leurs pays respectifs, et les