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ou d’une loge en particulier, qu’ils sont monospermes (mo-
nosperma), dispermes (disperma), trispermes (tnsperma),
tétraspermes (tetrasperma), pentaspermes { pentasperma ) ,
hexaspermes ( hexasperma ), Tieptaspermes (heptasperma ),
octospermes ( octosperma ), ennéctspermes ( enneasperma ) ,
dêcaspermes ( decasperma ), polyspermes ( polysperma ), oligospermes
(oligosperraa), pour indiquer qu’ils renferment une,
deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix,
beaucoup ou peu de graines. Le nombre de graines va ,
selon Grew , à huit mille dans une capsule de pavot.
♦ !58. Le péricarpe est souvent divisé à l’extérieur en plusieurs
pipces distinctes, qui portent le nom de valves
( valvulæ) (pl. io, f. 10, b). Le nombre de ces parties se
désigne comme celui des loges (i56), en disant qu’un fruit
est univalve (univalvis), bivalve (bivalvis), tri, quadri,
quincjue ou multivalve, selon qu’on veut désigner qu’il est
à une , deux, trois, quatre, cinq ou plusieurs valves. On de-
signe sous le nom d’èvalves (evalves) les fruits qui n offrent
pas de valves distinctes.
i5q. Les parties solides qui séparent les loges du fruit
portent le nom de cloisons (dissepimenta, septa) (pl. io > f- 10»
n ) : ces cloisons sont tantôt des pièces particulières distinctes
des valves ; par exemple, dans les Crucifères ; tantôt des
appendices des valves elles-mêmes; par exemple, dans les
liliacées ; tantôt formées par les bords des valves qui rentrent
dans l’intérieur du fruit, et le séparent en divers comparti-
mens; par exemple, dans les rhodoracées, les astragales. La
ligne de jonction des valves se nomme suture (sutura);
chaque loge du fruit est revêtue d’une tunique propre, ordinairement
membraneuse ou un peu charnue; lorsque cette
tunique devient osseuse, elle prend le nom particulier de
coquille (putamen) : on distingue la coquille de l’enveloppe
propre de la graine, qui quelquefois devient aussi osseuse,
parce qu’elle se divise à l’intérieur en compartimens, et
qu’elle est composée de pièces distinctes qui s’ouvrent à la
germination, comme on le voit dans la noix; une loge revêtue
dé coquille porte le nom de noyau (nucléus) (pl. io ,
f. 16, a i lorsqu’elle se trouve au milieu d’une pulpe charnue;
lorsque plusieurs loges distinctes les unes des autres sont
ïevêtues de tuniques osseuses, on leur donne le nom d osselets
ou pyrènes (pyrenæ).
160. Relativement à la manière dont les fruits répandent
les graines qu’ils renferment, on peut remarquer qu’en général
, les fruits ont d’autant plus de facilité à s’ouvrir, qu’ils,
renferment un plus grand nombre de graines ; et on conçoit
que cette disposition étoit nécessaire pour que les graines pussent
végéter sans se nuire paf leur rapprochement. Sous ce
rapport, je divise les fruits en trois classes générales : les
fruits pseudospermes, charnus et capsulaires.
Les premiers, que je désigne sous le nom de pseudosper~-
mes, pour rappeler le nom de graines nues qu’on a donné
à la plupart, ne s’ouvrent d’eux-mêmes à aucune époque de
leur maturité, et sont assez eonsistans pour entourer la graine
jusqu’à la germination : celle-ci s’effectue, parce que 1 humidité
traverse le péricarpe , et que la graine gonflée vient à
bout de le rompre. Il est à remarquer que les fruits de
cette classe ne contiennent qu’une seule graine, ou du moins
un très-petit nombre : je range dans cette classe :
Le cariopse (cariopsis). M. Richard désigne sous ce nom un
fruit sec, monosperme, dont le péricarpe est tellement ad—-
Itèrent., qu’il se confond avec le tégument propre à la graine;
par exemple , le fruit des graminées.
L'akène (akena) (p L io , f. 5 ). M. Richard désigne ici un
fruit monosperme , dont le péricarpe, ordinairement membraneux
, adhère autour de la graine,, mais en est cependant
distinct; par exemple, dans les composées..
TJutricule (utriculus). Nous désignons sous ee nom, avec
Goertner, un fruit monosperme non adhérent avec le calice
, dont le péricarpe est peu apparent, mais dont la graine
adhère par un cordon ombilical distind; par exemple, les
amaranthes..
La samare (samara). Geertner donne ce nom à un fruit
oligosperme , coriace, membraneux, très-comprimé , souvent
prolongé sur les bords en aile membraneuse , divisé en une
ou deux loges , qui ne s’ouvrent point; par exemple, l’orme.
La noix (nux-). Les Botanistes désignent sous ce nom un fruit
dur, presque ligneux ou osseux, qui renferme un petit nombre
de loges et de graines , et qui ne s’ouvre point avant l’époque
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