P R I N C I P E S D E B O T A N I Q U E ,
par plusieurs sinuosités ou échancrures arrondies et ouvertes
(pl. 5 , f . 3o).
* Rongées (orosa), lorsqu’élant sinuées, leurs échancrures
ou sinuosités en ont d’autres plus petites et inégales entre elles.
70. Nous n’avons jusqu’ici considéré que les feuilles simples ,
et tout ce que nous avons dit sur ces feuilles s’applique exactement
aux diverses parties des feuilles composées, lorsqu’on les
considère isolées du tout auquel elles appartiennent. Il nous
reste à décrire les positions relatives des diverses parties d’une
'feuille composée (55).
Les parties de celte feuille, qui naissent sur le pétiole commun
, et qui sont pour ainsi dire de petites feuilles, portent le
nom de folioles ( foliola ).
* Il arrive quelquefois qu’une feuille composée n’offre qu’un
pétiole terminé par une seule foliole articulée à son sommet,
comme on le voit dans l’oranger. M. Richard désigné ces feuilles
sous le nom à’unifoliolées ( unifoliolata ) (pl. 5 , f- 37).
* On dit de même des feuilles qu’elles sont ;
* Conjuguées ou bifoliolées (conjugata) (pl. 5 , f. 44) > quand
le pétiole porte à son sommet deux folioles.
* Ternées, triphyllées ou trifoliolées ( triphylla) (pl. 5 ,
f. 46), quand le pétiole porte à son sommet trois folioles.
*Qualernëes, tëtraphylles ou quadrifoliolées (tétrapliylla) ,
quand le pétiole a quatre folioles au sommet.
* Quinées , pentaphylles ou qutnquefoliolées ( pentaphylla ),
quand il en a cinq (pl. 5 , f. 48)-
* Digitées , polyphylles ou multifoliolées (polyphylla| multifoliolata
), quand il en a plusieurs ( pl. 5 , f. 49 ’ )•
* Pennées ou ailées ( pennata), lorsque les folioles sont disposées
d’un et d’autre côté du pétiolë , et non pas seulement à son
sommet (pl. 5 , f. 39, 40). Ces folioles sont ordinairement opposées
deux à deux, quelquefois alternes, très-rarement verti-
cillées autour du pétiole commun; cette dernière structure ne
se trouve que dans quelques oxytropis étrangères (pl. 5 , f. lf>).
•* Pennées sans impaire (abruptè—pinnata), lorsque l’extrémité
du pétiole ne porte point de foliole (pl. 5, f. 4° j 41 )•
* Pennées avec impaire (impari - pinnata) (pl. 5 , f. 58,
3g), quand l’extrémité du pétiole porte une foliole qu’on
nomme impaire , parce que, dans le plus grand nombre des
cas, les autres sont opposées deux à deux. Parmi les feuilles
pennées, avec impaire, il faut observer que quelquefois, lorsqu’elles
n’ont que trois folioles , on les confond mal-à-propos
avec les feuilles triphylles : la place de l’articulation de la foliole
du milieu détermine à laquelle de ces deux classes doit
appartenir la feuille qu’on observe.
* Surcomposées ou recomposées (supra-decomposita) ,
quand les folioles elles-mêmes sont composées de plusieurs pièces
articulées; et alors on distingue celles qui sont :
* Bi-géminées ou bi-conjuguées. (bi-geminata, bi-conju-
gata), ou qui, étant conjuguées, portent deux folioles conjuguées
(pl. 5 , f. 45).
* B:-ternées ou bi-triphyliées (bi-ternata), qui, étant triphyllées
, portent trois folioles triphylles (pl. 5 , f. 47).
* Bi-pennées ou deux fois ailées ( bi-pennata ), qui, étant
ailées, portent des folioles ailées (pl. 5, f. 42),.
* Si enfin ces divisions se succèdent en nombre triple, on
dit de même tergèminêes ( trigerminata ), triternées ( tri ter-
nata),(pl. 5 , f. 47) ou tripennées ( tripinnata ).
i E T I C l E V I î.
Des Stipules.
71. On nomme stipules ( stipulas, fulcra ) de petites feuilles,
ou plutôt des appendices de nature foliacée, qu’on trouve à la
base des véritables feuilles dans plusieurs: dicotylédones ; elles
manquent dans les deux autres classes; leur usage paroît être de
protéger la feuille pendant son développement, et de garantir la
.bouton placé à l’aisselle. Leur forme et leur structure se décrivent
absolument comme celle des feuilles auxquelles elles ressemblent
heaucoup ; elles les remplacent même d'ans certaines
plantes, telles que la gesse apliaca. Les stipules n’offrent quel--
ques diversités notables que relativement à leur durée et à leur
position : quant au premier objet, les unes sont caduques ( ca-
duca), c’est-à-dire, qu’elles tombent peu après que les feuilles
sont sorties du bouton , comme dans la plupart des amentacées ,
des tiliacées; d’autres sont persistantes (persistentia ), c’est-à-
dire , qu’elles durent autant que la feuille elle-même, comme
dans plusieurs malvacées.
72. Quant à leur position , je distingue trois espèces de stipules
:
r". Les,stipules caulinaires (caulinæ). Elles sont insérées sus
G- S