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rameuse près du chanvre, elc., n’est-ce pas que les secrétions
des racines de ces plautes sont utiles à la végétation des
autres?
255. C’est peut-être de la même classe de faits qu’il faut
rapprocher les transudations abondantes de gommes , de résines,
de manne, de gomme-résines, de caautchouc, qu’on tire des
différens arbres j mais je n’ose encore les classer ici, parce que
plusieurs de ces sucs paroissent dus à un état morbifique.
256. Celle des excrétions des végétaux dont la Nature et
l’usage offrent le moins d’incertitudes , est celle de la poussière
glauque. Les Botanistes désignent en général sous le nom de
glauque, toute surface dont le verd approche un peu du verd de
mer. MM. Boucher et Senebieront remarqué que toutes les sur ?
faces glauques ne se mouillent point lorsqu’on les met dans
l’eau. Malgré cette uniformité de propriétés, les causes qui
rendent glauque la surface d’un végétal sont très - différentes.
Ainsi, i°. il y a des feuilles qui sont glauques , parce que leur
surface est couverte de petits poils extrêmement courts, et visibles
seulement au microscope ; telle est, par exemple, la face
inférieure des feuilles de framboisier j ces petits poils retiennent
autour d’eux de petites bulles d’air, de sorte que, lorsque l’on
trempe la feuille dans l’eau, la surface glauque ne peut se
mouiller j 2°. dans quelques feuilles, la teinte glauque est due
à ce que l’épiderme, c’est-à-dire, la lame extérieure du tissu
cellulaire , s’exfolie , et qu’il se glisse une couche d’air entre
les deux lames extérieures ; c’est ce qu’on observe dans la
surface inférieure des feuilles des pitcairnia et de quelques autres
broméliacées j 5°. la teinte glauque est due ordinairement à
ce que la surface de la feuille transude une matière de nature
analogue à la cire, indissoluble à l’eau, presque entièrement
«olubie dans l’alcool. Cette matière , qui porte le nom de poussière
glauque, a en effet une apparence pulvérulente, donne à
la feuille une teinte bleuâtre ou grisâtre, et empêche le contact
de l’eau. Il paroîl évidemment que son usage est. de garantir de
l’humidité et de la putréfaction les feuilles et les fruits charnus s
aussi elle est sur-tout abondante sur les plantes grasses ou,pulpeuses
et sur les fruits charnus. Malgré l’extrême ressemblance
que présentent l’usage et la nature des poussières glauques ,
on y remarque cependant des différences assez singulières :
celle des prunes rendît en peu de temps lorsqu’on l’enlève ;
celle
celle des cacaliescharnues ne renaît point lorsqu’ell e a été enlevée ;
la plupart naissent sur les organes verds et foliacés des plantes ;
quelques-unes se développent ou du moins se conservent sur
les tiges devenues ligneuses : telle est celle qui recouvre les
tiges du rubus occidentalis. Seroit-ce à la même classe de faits
qu on doit tapprocher la couche singulière de cire qui recouvre
le tronc du ceroxylon , palmier découvert dans les Andes par
MM. Humbolld et Bonpland?
237- Les plantes aquatiques sont garanties de l’action de
l’eau par une couche tantôt visqueuse, tantôt glaireuse, tantôt
vernissée , dont la nature , quoique mal connue , paroît très-différente
de la poussière glauque , mais qui s’en rapproche par
son usage.
a r t i c l e v i i .
Considérations générales sur la Nutrition.
208. Après avoir ainsi passé en revue les principaux faits relatifs
à la nutrition des végétaux , essayons de comparer l’ensemble
de ces phénomènes avec ceux qui nous sont connus,
quant a la nutrition des animaux. Cette comparaison servira ,
je l’espàre , à nous donner une idée plus nette de la co-ordination
de tous les faits que nous venons d’énumérer, et à diriger
nos recherches subséquentes sur les points tention spéciale. qui méritent une at25g.
Si nous réduisohs les phénomènes de la nutrition des
animaux à leurs généralités fondamentales, et aux faits qui paroissent
communs à toutes les classes dont la structure est bien
connue, nous y distinguerons six périodes qui se retrouvent
aussi dans tous les végétaux vasculaires.
i°. Les animaux introduisent dans leur bouche des alimens
imnéultailnegsé às ldae nduitfrfiétrieonnt.es matières , les unes nutritives, les autres
Les végétaux pompent, par leurs racines, l’eau et les mattirèitrieosn
.qui y sont dissoutes, soit utiles, soit inutiles à leur nu2°.
Les alimens des animaux suivent un canal particulier ,
qui, par sa contractilité organique, les conduit jusqu’au lieu
odùes laeus trmesa.tières vraiment alimentaires doivent être séparées
Tome î. N