15a P R I N C I P E S D E B O T A N I Q U E ,
par le milieu de leur diamètre; par exemple, le pourpier. La
Valve supérieure de la trianthème renferme dans le centre une
graine renfermée dans une cavité close de toutes parts.
La capsule dont les valves se séparent par le haut ( capsula
apice dehiscens ) ; par exemple, les cariophyilées ;
Celle dont les valves restent soudées par le haut, et se
•séparent par le bas (basi dehiscens); par exemple , le bacconia.
Celle dont les valves s’ouvrent latéralement sans se séparer an
sommet ni à la base (lateraliter dehiscens); par exemple, les
campanules.
Celle dont les valves restent fermées, mais où il se forme
des trous sur leur dos pour la sortie des graines (poris dehis—
cens); par exemple , la linaire.
i65. Les fruits multiples ou composés , ne présentent que des
réunions des divers fruits simples énumérés ci-dessus. Ainsi :
Deux akènes reunis forment le fruit des ombelhfères, que
M. Richard nommepolakène (pl. i o , f. i).
Plusieurs noix réunies forment le fruit des borraginées.
Plusieurs baies réunies forment le fruit de la mûre, que M. Richard
nomme sjncarpe.
Plusieurs follicules réunis, constituent le fruit des apocy-
nées, des colcbicacées et des crassulacées.
164. Nous avons déjà vu qu’en général la structure des fruits
est telle , que les graines se trouvent dispersées par l’acte même
de la maturation, soit par l’ouverture des fruits polyspermes
(162) , soit par la destruction du péricarpe des fruits charnus
(161), soit par la dispersion des fruits pseudospermes (160). Nous
aurons occasion, en étudiant en détail les plantes de la France ,
d’observer plusieurs mécanismes au moyen desquels s’opèré
cette dispersion : je dois ici dire quelques mots de certains organes
accessoires qui concourent à ce but. Ainsi, la large membrane
qui borde les samares, est évidemment destinée à faciliter
leur dispersion dans l’air agité ; mais nulle part on ne voit
plus évidemment ce but de la Nature, que dans l’aigrette qui
couronne les fruits des composées : on donne, dans cette famille
, le nom à’aigrette (pappus) à une houppe de soies qui
couronne le sommet du fruit; cette aigrette me paroît être un,
calice avorté; les soies qui la composent sont tantôt simples ,
et alors on dit que l’aigrette est simple ou pileuse (pilosus);
tantôt plumeux f c’est-à-dire bordés de barbes comme un®
plume, et alors on dit l’aigrette plumeuse (plumosus) ; tantôt
rameux, et alors on dit l’aigrette rameuse (ramosus); tantôt,
enfin, membraneux, et alors on dit l’aigrette membraneuse
(membranaceus) : ces poils membraneux sont quelquefois soudés
ensemble , et alors la ressemblance de l’aigrette avec un
vrai calice, est plus frappante encore. Dans tous les cas, ces
aigrettes sont entièrement scarieuses et douées d’une puissante
propriété hygroscopique; tant qu’elles sont humectées elles
restent droites , et cette humidité existe naturellement jusqu’à
la maturité ; dès qu’elles sont sèches, et cette siccité a lieu naturellement
à la maturité, elles s’écartent, et s’appuyant sur l’in-
volucre , elles soulèvent la graine hors du réceptacle. Dans les
cariopses des graminées , le même mécanisme est souvent opéré
par les poils qui se trouvent à la base des glumes intérieures;
dans quelques autres fruits, tels que les coques , les pépons , les
capsules , l’élasticité même des péricarpes tend à faciliter la dispersion
des graines, comme on le voit dans les euphorbes, les
momordiques et les balsamines : nous retrouverons des organes
analogues dans les graines elles-mêmes (167).
A R T I C L E X I I I .
De la Graine.
165. La graine ou semence (semen) est le rudiment d’une
nouvelle plante semblable à celle qui l’a produite, vivifié par
la fécondation sexuelle et enveloppé de toutes parts par des
tuniques propres. Elle diffère des bourgeons , des tubercules
et des gongyles, i°. parce qu’elle a eu besoin d’une fécondation
particulière pour recevoir la vie ; 20. parce qu’elle est
revêtue de légumens complets qu’elle doit nécessairement
rompre au moment de sa sortie; 5D. parce qu’elle est probablement
toujours munie d’organes particuliers destinés à
préparer la première nourriture que la jeune plante doit absorber;
4°. parce que ses tégumens sont les premiers organes
qui se développent, et que l’embryon ne commence à paroître
qu’après eux. La graine est véritablement l’oeuf d’un végétal;
toutes ses parties ont beaucoup de rapports avec celles qui composent
l’oeuf des animaux, et ont reçu des noms analogues.
166. Les graines sont attachées au péricape par le moyen
d’un filet composé de vaisseaux qui lui apportent sa nourriture
jusqu’à la maturité. On le nomme cordon ombilical ( funiculus