4°. Palmées (pahnati), lorsque la base du limbe émet trois
à sept nervures divergentes , et disposées comme les doigts delà
main ouverte et étendue ; par exemple, la vigne.
5°. Peltées ( peltati ), quand du sommet du pétiole partent en
tous sens des nervures qui divergent sur un seul plan, comme
les rayons d’une roue; par exemple, la capucine.
* 65. Il est, au reste , nécessaire d’avertir que dans le langage
ordinaire on a coutume de dire qu’une feuille est
* Sans nervure (enerve), quand sa nervure principale est si
peu sensible à la vue et au tact, qu’elle peut passer pour nulle.
Ce terme est inexact dans toutes les plantes monocotylédones
et dicotylédones , et ne peut s’appliquer qu’aux acotylédones.
* Nerveuse (nervosum), lorsqu’elle est marquée de côles
ou nervures saillantes qui ne sont pas sensiblement ramifiées
à l’oeil.
* Veinée ( venosum), quand elle est marquée de côtes assez
petites , très-ramifiées et anastomosées les unes avec les autres.
* Grasse ou succulente (carnosum , succulentum ), quand les
nervures sont peu sensibles , divergentes en tous sens (65), et que
le tissu cellulaire est très-dilaté et abondamment aqueux. Par
opposition à ce terme , on dit qu’une feuille est
* Membraneuse (membranacea), quand elle est mince,
qu’elle a peu de pulpe, mais est encore verte.
* Scarieuse (scariosa), quand, étant mince et membraneuse
, elle est presque sèche et décolorée.
* Ces dénominations sont peu exactes et peu importantes
quant à la structure de la feuille.
6/j. La figure générale des feuilles est déterminée par la disposition
et l’accroissement relatif des nervures qui la composent.
Ainsi, nous dirons qu’une feuille est
Orbiculaire (orbiculare) , lorsqu’elle a à-peu-près la figure
d’un cercle : cette forme se trouve dans les feuilles à nervures
pennées, lorsque les nervures secondaires du milieu sont égales
à la moitié de la longueur de la nervure principale, et que les
autres vont en diminuant graduellement vers les deux extrémités..
Voyez pl. 5, f. 7. Elle se trouve aussi dans les feuilles à nervures
peltées , lorsque toutes les nervures sont d’égale longueur
( pl. 5 ,f. 16). Elle ne peut exister dans les feuilles à nervures pé-
dalées , et n’est jamais exactement orbiculaire dans les feuilles à
nervures simples ou à nervures palmées.
Cet exemple montre que la même forme générale peut etre
effectuée dans différens végétaux par des structures tout-à-fait
diverses, et prouve conséquemment qu’on a donné trop d importance
à la figure de la feuille , et trop peu à la disposition des
nervures. Ce que je viens de dire sur les feuilles orbiculaires
peut s’appliquer à loutes les formes des feuilles : pour abréger ,
je ne développerai pas successivement toutes ces combinaisons;
l’inspection de la pl. 5 les fera concevoir très-facilement. Nous
bornant donc à de simples définitions de formes , nous dirons
avec les Botanistes que les feuilles sont :
* Arrondies ( subrotunda), lorsqu’elle approche de la figure
ronde ou orbiculaire (pl. 5 , f. 7).
* Ovales ( ovalia ), lorsqu’elle est plus longue que large, et
également arrondie aux deux extrémités, c’est-a-dire, quand
elle a la forme d’une ellipse : il est cependant d’usage de désigner
sous le nom particulier d’elliptiques ( elliptica) les feuilles
dont l’ellipse est très-alongée (pl. 5 , f. 6).
* Ovées ou en forme d’oeuf {ovata), lorsqu’étant à-peu-près
ovales , elles sont arrondies à leur base et plus étroites à leur sommet
; par exemple , la succise.
* Obovées (obovata), lorsqu’étant à-peu-près ovales, elles
sont plus larges et plus arrondies au sommet qu’à la base.
* Oblongues ( oblonga ) , lorsque leur longueur contient plusieurs
fois leur largeur.
* En parabole (parabolica ), lorsqu’étant plus longues que
larges , elles se rétrécissent insensiblement vers leur sommet, et
se terminent par un bord très-arrondi.
*En coin on cunéiformes ( cuneiformia, cuneala), lorsqu’e-
lant plus longues que larges , elles imitent, par leur forme , un
coin ou un triangle, dont le sommet est un peu tronque, et dont
la pointe repose sur la tige ; par exemple , le pourpier.
■*'En spatule ou spatulêes (spathulata ), lorsqu’étant presque
en forme de coin , c’est-à-dire , rétrécies à leur base et élargies
à leur sommet, elles se terminent par un bord arrondi ; par
exemple , la pâquerette.
* Lancéolées (lanceolata) , lorsqu’étant oblongues, elles se
rétrécissent insensiblement vers leur extrémité, et imitent un
fer de lance; par exemple , la gratiole.
* Linéaires, lorsqu’elles sont étroites et d’une largeur presque