7° P R I N C I P E S DE B O T A N I Q U E .
spongieuse (spongiosus), charnue '(succulentes), ferme (ri-
gidus), sèche (siccus), etc. Ces divers termes ont, en botanique
, la même acception que dans le langage ordinaire.
*19. Si l’on considère la composition de la tige, on dit qu’elle
est
Sans noeud (enodis, oequalis J, lorsqu’elle se continue egalement
sans être interrompue par des noeuds; par exemple, le
scirpe des lacs (pl. 2, f. 2). Ce terme ne s’emploie que par
opposition aux suivans.
* Noueuse (nodosus), lorsqu’elle offre d’espace en espace des
noeuds solides, plus ou moins renflés, et très - difficiles à
rompre; par exemple, les graminées (pl. 2, f. 5).
* Articulée (articulâtes), lorsqu’elle offre d’espace en espace
des places déterminées , renflées ou non renflées, où elle se
casse facilement ( 5^) , et ou elle se divise d’elle—même en
articles dans sa vieillesse ; par exemple , les oeillets, etc.
(pl. 2, f. 7). On emploie quelquefois le terme d’articule" à la
place de celui de noueux, quoique leurs sens soient absolument
contradictoires : ainsi , le scirpe articulé devroit être plutôt
nommé scirpe noueux.
* 20. Si nous considérons les divisions de la lige, nous dirons
qu’elle est
* Simple (simplex), lorsqu’elle se continue uniformément,
et ne se divise que vers le sommet, ou même point du tout;
par exemple , les orchis (pl. 2, f. 2).
+ Rameuse ( ramosus ), lorsqu’on veut dire en général que la
tige se divise, sans exprimer la manière dont elle le fait, ou bien
lorsqu’elle se ramifie sans ordre apparent (pl. 2, f. 1,6, io).
* Fourchue (furcatus, bifurcatus), lorsqu’elle se divise au
sommet en deux branches simples.
*Dichotome ou plusieurs fois bifurquèe ( dichotomus ), lorsqu’elle
se divise en deux branches, qui sont elles-mêmès une
ou plusieurs fois divisées en deux rameaux; par exemple, la
mâche ( planche 2, f. 7 ).
* On dit de même trifurquée (trifurcatus), et trichotome
(trichotomus), lorsque les divisions ont lieu trois à trois.
* Prolifère ( proliféras ), lorsque la tige ne produit de rameaux
qu’à son extrémité, d’où ils partent tous d’un centre
commun.
* Effilée ( virgatus ), lorsqu’elle s’alonge en manière de ba-
D E S C R I P T I O N DE S O R GANE S . 7 1
guette, ou lorsqu’elle produit des rameaux droits , alongés ,
menus et plians comme l’osier.
+ 2i. Si l’on considère la direction ou la situation de la tige ,
on dit qu’elle est
* Droite, vertibale ou perpendiculaire (erectus, perpendicu-
laris ), lorsqu’elle s’élève dans une direction perpendiculaire a
l’horizon.
* Lâche (laxus, debijis ), lorsqu’ayant une situation droite, sa
délicatesse ou sa flexibilité la fait jouer librement en tout sens,
comme celle de beaucoup de graminées.
*Roide.( rigidus ), lorsqu’elle se relève entièrement, et avec
une sorte d’élasticité, toutes les fois qu’on la courbe.
* Oblique , lorsqu’elle s’élève obliquement à l’horizon.
* Montante ou ascendante, lorsqu’étant oblique ou horizontale
à sa base, elle se recourbe en se rapprochant de la verticale.
* Genauillée ou coudée ( geniculatus ), quand elle se courbe
subitement en forme de coude ou de genou.
* Inclinée (déclinâtes), lorsqu’etant d’abord droite ou un
peu oblique , elle forme ensuite un arc dirigé vers la terre; par
exemple , le sceau de Salomon.
* Courbée ou penchée (incurvatus , nutans), lorsqu étant d a—
bord tout-à-fait droite , son extrémité s’incline ou meme retombe
perpendiculairement ; par exemple, la fritillaire peïn—
tade.
* Etalée (patulus), lorsque plusieurs tiges partant de la même
racine , s’écartent dès leur base, et laissent entre elles un angle
obtus.
* Diffuse ( diffusus ), lorsque ses rameaux naissent dès la, base
et forment des angles très-ouverts.
* Couchée (procumbens ), lorsqu’étant trop foible pour se
soutenir, elle s’étend horizontalement sur la terre sans y pousser
de racines; par exemple , le mouron.
* Tombante (decumbens), lorsqu’étant d’abord un peu redressée,
elle retombe ensuite sur la terre; par exemple, la
bette maritime.
* Rampante {repens) , lorsqu’étant couchée elle s’attache à
la terre par des racines qu’elle pousse çà et là, comme la num-
mulàire (pl. 2, f, 6).
*Stolonifère ou traçante (stolonifer ), lorsque du collet de la
E 4