i_.cs alimens des végétaux sont forces j par la contractilité
organique des vaisseaux , à s’élever jusque dans les organes foliacés,
où paroît s’opérer la séparation des matières utiles ou
inutiles à la nutrition.
5°. La partie des alimens inutile à la nutrition est rejetée au
dehors par les animaux , sons forme d’excrémens.
La partie des alitnens des végétaux qui est inutile à leur nutrition
, est rejetée au dehors sous forme d’émanation aqueuse.
4°. Le chyme des animaux, c’est-à-dire, la partie nutritive
des alimens, est pompée par des vaisseaux lymphatiques qui la
conduisent dans un réservoir où elle reçoit 1 influence de 1 atmosphère.
La partie nutritive des alimens des végétaux va, par des
routes inconnues , se mêler avec une autre sorte d’alimens pompée
dans l’atmosphere par les organes foliacés.
5°. Après avoir reçu l’influence de 1 atmosphère, le chyme ,
changé en sang, parcourt tout le corps , et sert à la nutrition de
tous les organes.
Anrès avoir reçu l’influence de l’atmosphère , la lymphe des
végétaux , changée en suc descendant, s’éloigne des organes foliacés,
et va nourrir les parties qui se développent.
6°. Dans différentes parties du corps, le sang secrète des
substances particulières ou inutiles à la nutrition , comme 1 u-
rine, ou nécessaires au jeu de certains organes , comme les
larmes , ou propres à la reproduction, comme le fluide spermaDtiaqnuse
.différentes parties de la plante, le suc descendant secrète
des substances ou inutiles à la nutrition , comme les
odeurs, ou nécessaires à la conservation de certains organes ,
comme le glauque, ou propres à la génération , comme le fluide
du pollen.
,2/40. Voilà donc de grands traits de ressemblance dans la
marche de la nutrition de tous les êtres organisés. Leurs différences
peuvent maintenant se déduire de la manière la plus
claire : ainsi en suivant le même ordre, nous trouverons que ,
1°. Les animaux étant doués de volonté et de mouvement,
peuvent choisir leurs alimens, les saisir et les emporter avec
eux ce qui suppose que ces alimens ont une certaine solidité.
Les végétaux étant dépourvus de sensations et de mouvement;
volontaires, se nourrissent des matières inorganiques les plus
répandues , et qui s’offrent à eux sans résistance , telle que l’eau ,
et absorbent avec elle , sans faire de choix , toutes les matières
qui y sont dissoutes. Les premiers font entrer ces alimens dans
leur corps par un effet de leur volonté; les seconds, par uhe
conséquence necessaire de la faculté hygroscopique de leur
tissu; les animaux n’ont le plus souvent qu’une seule bouche,
les végétaux en ont plusieurs ; il est cependant des animaux ,
tels que le rhizostome, découvert par M. Cuvier, qui ont un
grand nombre de bouches , ainsi que les plantes.
20. Les alimens des animaux , avant d’arriver au lieu où se
fait la séparation de leurs principes , reçoivent une première
élaboiation dans un sac particulier. Ce sac manque dans les végétaux
, et si cette élaboration préalable des alimens y existe,
seéllvee us’xo.père graduellement dans toute la longueur des vaisseaux
5°. Les excrémens des animaux, c’est-à-dire, ce qui servoit
de support ou de véhicule aux matières nutritives, sont généralement
solides. Ceux des végétaux sont de l’eau presque pure,
parce que c’est en effet l’eau seule qui, en dissolvant différentes
matières , les rend propres à la nutrition des végétaux.
4°. L’action de l’atmosphère sur la nutrition des animaux ,
consiste principalement à leur enlever le carbone surabondant!
Elle tend, au contraire, à fixer du carbone dans les végétaux.
5°. Le sang ou le fluide nourricier des animaux se meut
dans leur corps en repassant plusieurs fois par les mêmes canaux
, c’est-à-dire , par une véritable circulation ; le suc nourricier
des végétaux descend des feuilles aux racines, et ne paroît
jamais revenir dans une autre direction.
D’après ce parallèle , on voit que les ressemblances des deux
règnes organisés consistent dans la marche des phénomènes
et leurs différences , dans la cause qui détermine ces phénomènes
, et dans le choix des matières qui y sont employées.
Les efforts des Anatomistes doivent maintenant se diriger
sur les points qui, d’après le tableau que nous venons de
présenter, sont encore imparfaits; savoir : j°. la connoissance
exacte des pores radicaux; 2°. la manière dont les vaisseaux
séveux s’abouchent avec les vaisseaux qui conduisent le suc descendant;
3°. la structure des vaisseaux qui renferment le suc
nourricier; 4°. les organes qui opèrent plusieurs secrétions -
6°. l’histoire des vaisseaux propres. Les Physiologistes ont à