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à reproduire un nouvel individu : on la nomme oeuf ( ovum )
avant la fécondation, et graine après quelle a ete fecondee.
2°. Le péricarpe (pericarpium) ou l’enveloppe qui renferme
une ou plusieurs graines. On peut ajouter à ces deux organes ,
,o le cordon ombilical (funiculus umbilicalis), c’est-à-dire,
le ligament ou filet, au moyen duquel la graine adhère au péricarpe
• 2°. le placenta ou réceptacle ( placenta, receptaculum
séminale ) * qui est le lieu où les cordons ombilicaux s’insèrent
sur le péricarpe. Ces deux derniers organes sont quelquefois
très-apparens , quelquefois à peine visibles.
i55. Quelle que soit la forme et la structure d’un fruit, oh
remarque qu’il en est de leurs formes extérieures comme de
celles des feuilles et des autres parties de la plante. Ainsi on dit
■ qu’un fruit est :
Entier (integer), quand ses contours n’offrent pas de division
sensible.
Divisé ( divisus ), quand ses contours offrent des échancrures
qui le divisent en un certain nombre de parties continues.
Composé ou divisible (compositus), lorsqu’il est formé de
parties articulées qui se séparent à. leur maturité : ces parties
sont placées tantôt sur un mêmeplan horizontal; par exemple
, le liura; tantôt à la suite les unes des autres ; par
exemple, dans lhedysarum.
i54 La figure réelle du fruit est souvent altérée, parce
que certains organes, propres à la fleuraison, persistent autour
de lui, et quelquefois même s’y agglutinent au point
d’en faire partie,* au moins en apparence : ainsi le pédoncule
devenu charnu fait partie du fruit de l’acajou ; le poly-
phore charnu constitue le fruit de la fraise ; les bractées persistent
et font partie du fruit dans les cônes, les chatons ;
le style persistant produit les pointes qu’on observe au sommet
de plusieurs gousses, etc.; mais aucun organe ne produit
plus de changemens dans le fruit que le calice ou le
périgone. Sous ce point de vue, on dit que le fruit est
Nu (nndus), quand toute la figure de l’ovaire se montre
depuis la base, sans que le calice la recouvre; par exemple,
la cerise.
Eoilè (velatus), quand le fruit est caché en partie par
un tégument qui n’adhère pas avec lui ; par exemple, la
juscjuiame.
Couvert ( tectus, tunicatus) , lorsque le fruit est entières
ment caché par un calice ou un perigone qui n’adhère pas
avec lui; par exemple, la scabieuse. Quelquefois ce calice,
qui recouvre le fruit, devient lui-même succulent; par exemple
, dans la bliite.
Involucré ( involucratus ), quand il est recouvert par les
parties extérieures, telles que le spathe ou l’involucre.
A R T I C L E X I I .
Du Péricarpe.
i55. Le péricarpe (pericarpium), c’est-à-dire, cette partie
du fruit qui enveloppe les graines , est dans le plus grand nombre
des cas tellement apparent, qu’on ne peut le mécônnoître ; dans
certaines plantes , cependant, il est réduit à une lame si mince ,
et tellement adhérente à la graine , qu’on a coutume de le regarder
comme nul, et de nommer ces graines nue$ (nuda), nom
qui, quoique inexact, exprime bien l’apparence des graines de
composées et de labiées.
* i56. Quelle rpie soit la forme et la structure du péricarpe ,
on désigne sous le nom de loges (loculamenta) les cavités dans
lesquelles les graines sont placées ; ces loges , lorsqu’il en existe
plusieurs, sont ordinairement disposées autour de l’axe du fruit
sur un même plan horizontal ; dans quelques végétaux cependant,
tels que les trianthèmes, les hedysarum, elles sont placées les-unes
au-dessus des autres. Quelle que soit leur disposition, on indique
leur nombre, en disant d’un fruit qu’il est uniloculaire (uni-
locularis),, biloculaire (bilocularis ), triloculaire ( trilocula-
n s), quadriloculaire ( qnadrilqcularis ), quinqueloculaire (quin-
quelocularis ), sexloculaire ( sexlocuiaris), septemloculaire
(septemlocularis ), ocloloculaire (octolocularis), novemlocu-
laire (novemlocularis) , décemloculaire ( decemlocularis) ,
multiloculaire (multilocularis), lorsqu’on veut indiquer qu’il est
à une, deux , trois , quatre , cinq, six, sept, huit, neuf, dix ou
plusieurs loges.
* i57- Le nombre des graines n’est fixe ni dans les fruits
m dans leurs loges; aussi dit-on d’uri fruit, d’un péricarpe,
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