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desré d’authenticité : toutes les descriptions en ont
été faites d’après nature, et je conserve soigneusement
dans mon herbier les échantillons des plantes
que j’ai indiquées, afin que tous les Botanistes qui
é p r o u v e r a ie n t quelques difficultés en se servant de
cet Ôuvrage, puissent les lever par la comparaison
de leurs plantes avec les miennes. Je me ferai
à cet égard une loi de transmettre aux Botanistes
éloignés de la capitale, les renseignemens qu’ils
poTurerlos nsto ndte, sMireorn.sieur, les principes que j’ai suivis,
et les secours que j’ai reçus dans 1 execution de la
tâche que vous m’avez confiée. Je ne vous parle pas
des nombreuses difficultés que j’y ai rencontrées :
tous ceux qui, comme vous j ont cherche la verito
par eux-mêmes, sans se trop fier au témoignage
d’autrui, et en se défiant même souvent du leur,
savent combien cette recherche est délicate ; elle le
devient sur - tout dans une science qui se compose
dfim nombre immense de faits, et où la théorie
peut rarement guider avec sûreté : je m’estimerai
heureux si ce travail peut mériter l’approbation du
juge éclairé auquel il est offert ; s il peut contribuer
à répandre la connoissance de la véritable histoire
naturelle, qui ne se contente ni de mots, ni d’hypothèses
; si enfin, ennous montrant une partie des merveilles
que nous foulons aux pieds, il pouvoit diriger
toujours plus les esprits vers 1 etude de notre patrie!
J’ai l’honneur d’être,Monsieur et respectable ami,
[Votre très-humble et très-obeissant serviteur,
A. P. DECANDOLLE,
Docteur en Médecine, Professeur
à VAcadémie de Genève, etc.
DISCOURS
DISCOURS
P R É L I M I N A I R E
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
P armï les différentes parties qu’embrasse l’étude de l’Histoire
Naturelle, cette étude si noble, si intéressante, et qui depuis
un siècle a fait des progrès si rapides, aucune n’a été aussi généralement
cultivée que la Botanique , c’est-à-dire , la science
dont l’objet est la connoissance des végétaux. Les secours multiplies
qué les Plantes offrent à l’homme, soit en fournissant
aux besoins les plus essentiels de la vie, soit en calmant la '
violence des maladies qui menacent d’en abréger le cours, soit
en enrichissant de leurs tributs les Arts les plus utiles à la société
j la facilite d’ailleurs de se procurer Ces productions dé
la terre qui naissent de tous côtés sous nos pas avec une profusion
qui répare sans cesse leur durée passagère; l’attrait enfin
qu’inspire par soi-même ce point de vue si gracieux de la
Nature, cette diversité de scènes qui semblent s’être partagé
toutes les saisons de l’année pour les embellir tour-à-tour, et
toutes les parties du Globe pour en varier l’aspect, tout invite
en effet le Naturaliste à tourner particulièrement son attention
hveurms acineettse. branche aussi utile qu’agréable des connoissances
Mais cette science qui offre à la curiosité des aiguillons si
puissans , est peut-être en même temps la plus difficile de
toutes; et indépendamment des causes particulières qui en ont
compliqué l’étude, et dont je parlerai plus bas, les obstacles
qui naissent du fond même de la science , semblent se multiplier
à proportion des motifs qui doivent exciter l’avidité d’ob-
server et de connoître.
Il ne faut, pour sentir cette vérité , que jeter un coup-d’oeil
sur le jardin immense de la Nature. Nous serons frappés d’abord
de cette multitude de végétaux répandus de toutes parts
avec une sorte de prodigalité, et nous verrons toutes les parties
du Globe plus ou moins fécondes depuis la cime des plus hautes
montaTgonmese jIu.s qu'au fond des fleuves et de l’Océan. Si nous a